Chap. 2 Relation collégienne particulière

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Et voilà le chapitre deux ! Déjà quelques années plus tard ! Bonne lecture !
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Chap. 2 Relation collégienne particulière

[Aomine]
    "Vont rejoindre l'équipe A, Midorima Shintaro, Murasakibara Atsushi, Aomine Daiki, Akashi Seijurou et Kagami Taiga."
Je souris à l'entente de mon nom, et un peu plus à celle de celui de mon ami à qui j'adressai un regard empli d'excitation : le collège. Cela faisait des années que nous attendions cela. Six années d'amitié.
    "Bien, c'est terminé pour aujourd'hui, vous pouvez y aller."
Je pris la direction des vestiaires, le rejoignant au passage.
"On est ensemble !" criai-je en lui sautant dessus.
Un garçon aux cheveux verts nous lança un regard ennuyé et remonta ses lunettes, gêné du bruit que nous faisions ; mais malgré son balais visiblement coincé - bien profondément - dans son derrière, il jouait bien, vraiment.
"Je suis trop content, sourit le rouge en donnant un petit coup derrière ma tête. Avec un peu de chance, on arrivera à être titulaire dans pas longtemps...
-Ouais, ça serait cool. Faut annoncer ça à Satsuki ! Mais j'aimerais bien prendre une douche avant...
-T'es trop con...
-Ben quoi ?!" m'indignai-je.
Il haussa les épaules et se dirigea vers les vestiaires.
    Nous entrâmes sous les douches collectives ensemble et y parlâmes de nos exploits avec fierté. Les autres semblaient plus réticents, un peu gênés d'une nudité à laquelle personne ne faisait vraiment attention. Mais je ne me souciais pas de ces gens, seul Kagami comptait.

    "Oi Daiki... dors pas...
-Mm... fatigué..."
Je reçus un coup de coude dans les côtes, me réveillant finalement entièrement. La nouvelle d'hier avait provoqué une telle euphorie en moi que je n'avais pu m'empêcher de passer deux heures entières à jouer avec le rouge et que, le soir venu, le sommeil s'était refusé à moi. Alors le cours de maths...
    "Laisse-moi dormir...
-Aomine, je vous entends," remarqua mon professeur en passant dans les rangs, sans particulièrement me regarder.
Je me redressai subitement, embarrassé. Mon meilleur ami pouffa, recevant un regard tueur de l'adulte qui le ramena au clame.
"On est vraiment des boulets, soupirai-je.
-Toi plus que moi."
    Le cours continua.
"Hé," entendis-je de ma gauche.
Je tournai la tête vers mon voisin qui ramassait une boulette de papier qui lui avait été lancé. Lentement, méticuleusement, il la déplia, lut quelques mots et souris, avant de la froisser et de la jeter discrètement dans la poubelle. Ma curiosité piquée au vif, je ne pus m'empêcher de le regarder avec de grands yeux interrogateurs ridicules.
"Momoi veut qu'on la présente à l'entraîneur. Elle pense que ça lui donnera plus de chance d'être manager.
-Pourquoi ?
-Bah, elle nous a toujours un peu coaché, et vu qu'on est déjà dans l'équipe A... Je pense que si Shirogane arrive à voir son esprit d'analyse, il sera très intéressé. Ce n'est pas que le poste de manager qui l'intéresse, elle veut apporter son opinion et nous permettre de progresser.
-... Taiga... Depuis quand t'as un cerveau ?"
Il eut un moment de pause.
"Quoi ?!
-Je me disais aussi, pouffai-je.
-Kagami, la prochaine fois que je vous y reprends, c'est l'exclusion couplée à deux petites heures, si vous voyez ce que je veux dire..."
Je souris légèrement.
    "T'es idiot.
-C'est de ta faute, aho.
-Oui, je sais. C'est ça le plus drôle."
Il me donna un coup de coude discret et retourna à ses exercices.

    "Tu crois qu'elle a été convaincante ? s'inquiéta le rouge.
-Je vois pas comment elle pourrait ne pas l'être... et puis, il verra bien demain, à l'entraînement. Elle est exceptionnelle !
-Parfois, j'ai l'impression que t'es amoureux d'elle..."
Mes yeux s'exorbitèrent ; peut-être s'attendait-il à se que je rougisse, mais ce n'était pas vraiment mon genre - au fond, il le savait sans doute, mais lui l'aurait fait.
"Jamais ! C'est presque ma sœur !"
Ce qu'il ne savait pas, c'était que je le trouvas exceptionnel, lui aussi. Bien sûr, je ne lui dirais pas en face : question de fierté, et puis, c'était un garçon.
    Ma relation avec lui était différente de celle que j'entretenais avec la rose, moins protectrice, plus passionnelle. Sans lui, je deviendrais fou, c'était certain.
    Je passai un bras possessif autour de ses épaules et le guidai jusqu'à un terrain.
"Je suis encore fatigué, mais j'ai vraiment envie de te défoncer, maintenant, soufflai-je au creux de son oreille.
-C'est moi qui vais te défoncer, abruti, tu verras bien."
Je sortis un ballon de mon sac et m'écartai un peu pour dribbler tranquillement.
    La vie prenait forme au creux de ma main, me forçait à sourire. L'amour du jeu, la passion, l'excitation. C'était si bon...
    Et la guerre commença, douce et violente à la fois, passionnelle, dévorante. Je sautai, frôlant le dunk.
"T'as vu ça ?!"
Le rouge tenta de m'imiter, mais me sembla atteindre une hauteur un peu plus basse ; j'étais ravi de le battre encore en une chose. Mon dribble le faisait vaciller, mes tirs mettaient sa détente à l'épreuve... mais lui aussi avait ses attaques presque imparables, m'égalait, me surpassait. Et c'était ce que j'aimais : ce challenge continu que le rouge m'offrait à toute heure de la journée.
    Je perdis ce jour-ci. De justesse, comme à chaque fois qu'il me battait. Nous vidâmes avidement sa gourde et nous laissâmes tomber au sol, nos nuques reposant sur un banc.
"C'est moi qui t'ai défoncé...
-La ferme... Mais c'était cool... avouai-je.
-Faut que tu dormes, oublie pas qu'on a entraînement demain.
-Je sais... Je vais y aller... pour dormir. Et te détruire demain."
Il laissa un rire moqueur lui échapper.
"On verra bien."
Ouais, c'est ça, on verra bien...

    "Tu devrais plus réfléchir quand tu joues, nanodayo.
-Hin, me prends pas de haut comme ça. T'as pas gagné tout seul, assurai-je. En plus t'avais Taiga, il a autant scoré que toi. Moi, Murasakibara avait la flemme de jouer. Et t'avais Akashi. T'as rien à dire.
-Mauvais perdant."
Je répondis par un grimace enfantine et reçus un "puéril", désespéré. Ici, je devais apprendre à perdre contre quelqu'un d'autre de Kagami ; quelque chose de bien plus difficile que prévu. Et surtout lorsqu'il s'agissait de cette grenouille à lunettes, le pire.
    Le rouge s'avança et passa un bras dans mon dos.
"T'as pas super bien joué... remarqua-t-il. T'avais l'air... je sais pas... T'es pas fatigué pourtant..."
Je haussai les épaules, mon regard braqué sur la rose qui s'entretenait avec le vieil entraîneur.
"Ah... tu t'inquiètes pour elle... Oi, tu sais bien que Satsuki était la meilleure, non ?"
J'opinai, laissant un petit bruit d'approbation m'échapper, mais cela ne diminuait pas mon angoisse.
"Je croyais qu'on était les meilleurs avant...
-Daiki, tu peux pas dire qu'on est pas les meilleurs, je pense pas que Midorima, Murasakibara ou Akashi soient meilleurs que nous. On est environ au même niveau. Et jouer avec eux ne pourra que nous faire progresser. On va les battre. Et de toute façon, je ne pense pas qu'il y est mieux que Satsuki, assura le jeune homme en déposant sa tête sur mon épaule.
-T'as des moments de lucidité, c'est exceptionnel. Mais je te trouve toujours très con."
Il me frappa gentiment et me poussa vers les vestiaires déjà vides.
    "Tout à l'heure, le coach m'a dit qu'il me ferait peut-être jouer un vrai match dès samedi prochain ! s'exclama l'américain en allumant l'eau de la douche. Putain, c'est froid !"
Je baissai la tête et terminai de me déshabiller, avant de m'installer à quelques centimètres de l'autre, sous un autre jet.
"Oi Daiki ! T'as juste à bien jouer demain et il te dira la même chose ! Abruti, je prétends pas jouer mieux que toi ! T'as juste fait n'importe quoi aujourd'hui !"
Il me tendit le gel douche, tout sourire.
"Ouais... De toute façon, je joue mieux que toi !"
Il me sauta dessus. Je tombai, lui sur moi, dans une douche glissante.
    Nos mains s'attaquèrent à nos corps d'un même élan d'amusement ; le faire hurler de rire était mon but. Et je n'hésitais pas à taper dans ses jeunes abdominaux et à pincer un peu sa peau caramel. Il me rendit la pareille, jusqu'à ce que je le fasse rouler pour me situer au-dessus. Je me penchai sur lui, nos visages de plus en plus proches. Puis un coup survint, heurta son front, me fit exploser de rire.
"Tu croyais quoi ? que j'allais te faire un câlin ? me moquai-je en me redressant.
-Connard !"
Une balayette plus tard, je me retrouvai le cul sur le sol.
    "Oh, c'est quoi ce boucan ?! Calmez-vous et sortez !"
Nous cachâmes notre rire, et notre peur lorsque la porte trembla, menaçante. Un regard complice et nous nous levâmes.
    Midorima aurait dit que notre attitude était puérile, mais, très franchement, je m'en fous totalement.
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Tout va bien, tout va bien... mais jusqu'à quand ? Rendez-vous demain pour le savoir et bon courage à ceux qui commencent leur concours ! Bye, Kagamine

Présent malgré ma froideurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant