Chap. 20 Perdu

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Alors ? Lemon ou pas lemon ? Je vous laisse tout de suite le savoir, bonne lecture !
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Chap. 20 Perdu

[Kagami]
"Je veux plus..."
Je sentis son souffle s'accélérer subitement.
"Taiga...
-Viens... Donne-moi tout," gémis-je.
Je ne comprenais pas ce que je ressentais ; je voulais tout.
Mes yeux se perdirent sur le torse musculeux du tanné avec envie. Mais je ne comprenais pas pourquoi il se rhabillait.
"Daiki !
-Arrête de me tenter putain...
-Mais...
-Taiga, ça n'a aucun sens !"
Il enfila un débardeur et un short et se dirigea vers la sortie.
"Daiki..."
Je me pressai pour le retenir, saisissant une serviette au passage et l'enroulant autour de mes hanches, conscient que cela le gênait.
Brusquement, je collai nos bouches avec brutalité, puis laissai nos fronts collés l'un à l'autre.
"Daiki, tu le sais bien, j'ai jamais fait ça, et j'en ai jamais eu envie... Mais... je veux faire ça avec toi..."
Des larmes dansèrent dans ses yeux, des rougeurs fleurirent à ses joues et un prénom s'envola de ses lèvres.
"J'ai terriblement envie de toi, soufflai-je.
-J't'aime Taiga, tu comprends pas..."
Je commençai à mordiller ma lèvre inférieure et cherchai dans ma tête une raison de faire cela. Il n'y en avait aucune ; seules mes tripes le voulaient, c'était inexplicable.
À vrai dire, je ne comprenais pas la situation, j'avais du mal à y croire. Jamais je n'avais pensé à autre chose qu'au basket et à lui. Il était toute ma vie. Mais notre relation se voyait altérée depuis qu'il avait avoué ce qu'il ressentait, elle prenait une tournure inqualifiable.
Mes sentiments étaient perdus et mélangés. Amitié ? Ce corps qui me faisait réagir lorsque j'y apposais un regard différent ? Amitié ? Cette bouche qui m'arrachait gémissements et m'attirait inexorablement ? Amitié ?! Alors non, je ne savais plus... J'avais même un gros doute...
"La seule chose claire dans ma tête, c'est que j'ai envie de toi," assurai-je.
Il soupira et déposa un chaste baiser sur mes lèvres entrouvertes.
"Réfléchis, Taiga. Mais moi, je peux pas faire ça."
Bien sûr qu'il ne pouvait pas accepter la situation. Alors je le laissai partir.
Des doigts passèrent sur ma bouche enflée et désireuse.

Je ne savais que penser... Après tout, jamais de questions ne s'étaient posées quant à notre rapport ; des amis, des frères. 
J'aurais aimé conserver cette relation complètement platonique. Mais c'était impossible.
Amour. Mes yeux sur lui avaient toujours été différents, mais c'était normal, non ? Mon meilleur ami.
Et il prétendait m'aimer. Le bien que sa bouche m'avait procuré pouvait en témoigner... Et moi ?
Oui, je ressentais pour lui de nombreux sentiments, la plupart inexplicables, mais... Jamais je n'avais désiré l'embrasser ou lui faire l'amour.
Jamais avant. Maintenant, cela avait changé. Mon regard s'attardait sur ses muscles fins et puissants, sur une goutte de sueur courant un marathon basané, sur la noirceur d'un regard concentré et les sourcils froncés qui l'accompagnaient... Et sur ce sourire incontrôlable lorsqu'il tirait et qu'il savait que personne ne pouvait arrêter la balle, qu'on ne pourrait que la contempler s'éloigner, entendre ce son jouissif lorsqu'elle traverse l'arceau et force le filet à ployer...
Ses lèvres, effilées, moqueuses, narquoises, mais que je savais si douées et agréables à embrasser me tourmentaient. Et l'homme qui les possédait prenait un nouveau goût. Jamais auparavant, dans cette fluidité à toute épreuve, je n'avais remarqué une quelconque sensualité pourtant maintenant si évidente ; si excitante.
Son comportement dur et son masque de froideur cachaient une angoisse permanente quant à mes réactions et propos. Maintenant, je percevais ces iris collés à moi avec honte et retenue. Je ne m'étais jamais senti aussi désiré. J'en frissonnais parfois, comme si je sentais son désir sur moi.
Assouvis-le... Dévore-moi... Enflamme-moi... Rends-moi ce que tu m'as volé : mon innocence.
Jamais je n'avais pensé au sexe dans ma vie si ce n'est en cours de sciences - si tenté que j'écoutais - et en entendant certains amis y faire allusion. Désormais, j'y songeais. Très sérieusement. Et j'en avais envie, avec le hâlé, personne d'autre.
Si je voulais lui offrir mon corps ? auquel jamais personne n'avait touché ? Non, c'était bien plus égoïste : je voulais le sien. À moi. Je voulais tout Aomine. Qu'il m'appartienne. Qu'il me regarde. Qu'il m'aime.
Depuis ce qu'il s'était passé, il avait tenté de s'écarter de moi un peu plus, jusqu'à totalement disparaître pendant les deux derniers jours. Et là, il revenait. Différent.
Son regard sur moi n'était plus fuyant, mais beaucoup plus assuré. Profond. Je ne comprenais pas.
Il était venu en cours pour une fois - depuis que je l'avais battu, il s'y remettait peu à peu -, quoiqu'il soit en train de dormir entre ses bras. Je souris légèrement à cette vision.
La sonnerie le réveilla et il se redressa en me cherchant des yeux.
"Oi Bakagami, one-on-one ?"
J'opinai et sortis avec lui.
Une fois hors du lycée, j'ouvris ma chemise - je portais un t-shirt - et le basané desserra le nœuds de sa cravate et défit les premiers boutons étouffants, dévoilant ainsi le haut de pectoraux que l'on devinait très...
Une main possessive s'enroula autour de ma taille et des lèvres amusées se déformèrent en un sourire vainqueur.
"Taiga, j'espère que ça ne te gêne pas."
Je fronçai les sourcils sans comprendre.
Arrivé au terrain, l'homme sortit une balle et s'écarta de moi pour dribbler, me faisant face.
"À partir d'aujourd'hui, tu es ma proie, Taiga."

Le basané avait changé du tout au tout, comme s'il avait vu la brèche en moi et qu'il s'efforçait de l'agrandir. Il faisait le coq. Et j'aimais cela.
Un bras autour de ma taille, un menton posé sur mon épaule, le tanné me fixait inlassablement. Déconcentré, je tentais difficilement de centrer mon attention sur la rediffusion d'un match opposant Rakuzan à Shutoku. Le bruit peu sensuel d'un ventre monta à mes oreilles.
"J'ai faim, souris bêtement mon ami.
-Aho... Teriyaki burgers ?"
Le regard pétillant que je reçus me fit rire.
Après m'être dégagé de lui, je me dirigeai vers la cuisine.
"Tu pourrais m'aider pour une fois, non ?
-À quoi bon ?! s'exclama le bleu d'un air lyrique très exagéré, avant de continuer, beaucoup plus carnassier. Je veux pas gâcher de la nourriture en la faisant cramer... et puis, je suis bien dans le canapé.
-Flemmard !
-Nan, c'est pas ça, je peux t'observer... C'est que t'es vraiment sexy quand tu mets ton tablier..."
Mon seul réflexe, pour cacher mon rougissement, fut de lui lancer une spatule dans le visage.
"Ahomine !
-Je te dis ce que je pense. Mais si tu veux que je vienne...
-Non ! hurlai-je, le visage en ébullition.
-Ah bah faut savoir ce que tu veux... Je savais pas que t'aimais te faire mater...
-J'aime pas me faire mater putain ! Qui aime ça ?!"
Son visage décontenancé m'arracha un soupir.
"Taiga, le jour où tu me mates, je serais l'homme le plus heureux du monde."
Bon, je seul moyen de lui échapper était de lui faire dos, sauf que cette position me gênait à cause de ses propos. Le comprenant, l'homme laissa un petit rire lui échapper.
"Oi Taiga, ça fait dix ans que je te vois totalement à poil, je suis capable de me maîtriser !
-Pas vraiment, non," grommelai-je.
Je crois que mes paroles le blessèrent, puisqu'il resta silencieux jusqu'à ce que j'apporte les burgers à table.
Je posai une main sur une de ses épaules et le forçai à me regarder.
"C'est pas ce que je voulais dire...
-Mm... mais t'as raison... Bon appétit !"
J'étais sensible à la peine que je percevais derrière son masque, alors je me serrai un peu contre lui et déposai ma tête sur une de ses épaules dès que j'eus fini de manger. Je fermai les yeux et me laissai bercer par son odeur.
"Pourquoi tu m'as pas repoussé ?"
Je sursautai.
"Parce que c'était la dernière chose dont j'avais envie."
Il sourit et me poussa, me forçant à m'allonger sur le canapé.
"Daiki ?!
-Alors j'ai une chance ?"
Je détournai le visage ; il se rembrunit.
"Non, c'est ça ?"
Il commença à se lever, mais une de mes mains fut plus rapide, saisit la sienne et projetai son corps contre le mien pour un baiser dur, brutal et autoritaire. Je n'avais même pas réfléchi à ce que je faisais...
Immédiatement assujetti, le tanné répondit à l'échange et l'approfondit d'une langue hésitante qui se fit accepter avec joie de sa jumelle. Je sentais sa salive se mêler à la mienne, son muscle buccal s'attacher au mien avec toute la tendresse du monde, et son corps se positionner agréablement au-dessus de moi.
Humide et chaud. C'était si agréable, si prenant... Je me laissai aller et gémir contre ces lèvres aimantées aux miennes. Une de mes mains se cacha dans les cheveux bleus et courts et s'y accrocha avec calme et passion.
Quand la brûlure de sa bouche laissa place à la morsure froide de l'air, seul un prénom put m'échapper, empli de tous les sentiments incompréhensibles que j'éprouvais à l'instant.
Et, contre toute attente, le basané ne s'écarta pas comme il l'avait fait toutes ces années ; il sourit.
"J'ai envie de te prendre, Taiga."
Ses lèvres se déposèrent dans le creux de mon cou.
"Appartiens-moi..."
M'abandonner à lui... Je l'avais déjà fait, mais pas de cette manière... Étais-je prêt ?
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Et bah non, pas de lemon hé hé ! Mais que va-t-il se passer dans le prochain chapitre ? Un nouveau revers de situation ? ou enfin le saint Graal ? Rendez-vous demain pour le savoir ! Bye, Kagamine

Présent malgré ma froideurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant