Chapitre 9

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Dans ce chapitre, vous allez découvrir une partie de la raison de la haine de Riordan envers son oncle.

Vous découvrirez la suite de cette raison lors de la seconde partie de l'histoire. 


Comme chaque fin de journée depuis trois semaines et quand il avait le temps, Riordan quittait sa maison pour faire son footing afin de se détendre après une journée chargée. Il courait en général pas loin de deux heures et en ce moment, il en avait grandement besoin après ce qui s'était passé avec Faelinn dans la cabane. Trois semaines. Trois putains de semaines qui étaient passées à une lenteur exaspérante et il avait encore l'impression d'avoir le goût du jeune homme sur la langue.

Il avait su, lorsqu'il avait enserré le cou gracile de Faelinn qu'il allait faire une grossière erreur. Sa bouche avait été un appel à vouloir plus et il n'avait pu s'empêcher de s'en emparer et de la goûter. Cela avait été sa plus grosse connerie. Parce qu'il avait été sûr que cela allait entraîner quelque chose d'autre. Et c'était ce qui était arrivé.

Le plus dur depuis ce jour-là, c'était de résister à ces maudites pulsions qui l'avait tiraillé. Á plusieurs reprises, il avait manqué de craquer et de rejoindre Faelinn afin de terminer ce qu'ils avaient commencé. De sentir de nouveau sa peau sous ses lèvres. Sentir son odeur. Il voulait le posséder dans tous les sens du terme. Le faire sien et montrer à tous qu'il était à lui. Que personne d'autre que lui ne pourra l'avoir. Alors lorsqu'il devait courir en sa présence, c'était une véritable torture. Autant mentalement que physiquement. C'était pour cela qu'il soumettait son corps à une redoutable pression pour le fatiguer afin qu'il ne pense plus à rien.

Alors qu'il remontait l'allée qui menait à sa maison, il ne put s'empêcher de froncer les sourcils en avisant le 4x4 garer devant chez lui. De ce qu'il se souvenait, il n'attendait personne. Accélérant sa course, il franchit les derniers mètres et monta l'escalier rapidement avant de pénétrer à l'intérieur. Retirant ses écouteurs, il laissa ses sens lupins prendre le dessus et renifla les odeurs dans sa maison. Un léger sourire étira ses lèvres quand il reconnut l'odeur.

— Tu auras beau masquer ton odeur avec un parfum, je saurais toujours que c'est toi.

— Tu n'es absolument pas drôle. Tu ne peux pas au moins une fois dans ta vie ne pas avoir ce putain de nez ? Je comprends pourquoi on t'appelait le limier, lui répondit une voix masculine.

Riordan éclata de rire en voyant Éric sortir de la cuisine avec un mug encore fumant dans la main. Visiblement, son ami ne lui avait toujours pas rendu son jeu de clés quand il le lui avait demandé. C'était Éric tout craché.

— Et toi, tu as encore oublié de me rendre ta clé, lui dit Riordan en s'approchant.

— Ce n'est pas ma faute. Chaque fois que je la pose sur le comptoir, elle saute de nouveau dans ma poche.

— La bonne excuse, ricana Rio.

— Comment vas-tu mon cher alpha ? demanda Éric pour changer de sujet.

Riordan grogna et le dépassa pour se servir un café à son tour.

— Arrête de m'appeler ainsi. Je ne suis pas ton alpha.

— Tu préfères que je t'appelle mon bel amant torride ? Je peux toujours le faire.

Un juron échappa à Rio alors qu'il se brûlait le dos de la main avec le café. Deux secondes plus tard, il rejoignait Éric qui avait pris place sur une chaise autour de la table de la salle à manger.

Donne-moi le temps (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant