Chapitre 7

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Malgré qu'il était contraint par Manish de participé à courir avec la meute, il aimait quand même cela. En tant qu'unique hériter et Véritable Alpha, il devait quand même être présente et montrer l'exemple. Ne pas le faire aurait été trahir les siens et surtout ceux qui voulaient le voir reprendre sa place à la tête de la meute. Sa véritable place. Manish avait trop tendance à le considérer comme un sous-fifre et même s'il lui avait fait comprendre qui il était vraiment, il allait continuer de le faire. Bien sûr, une partie de lui aurait aimé courir hors de la meute, mais d'un autre côté, il y avait Faelinn. Il ne pouvait pas le laisser sans surveillance dans une meute inconnue et avec un alpha qui cachait certaines zones d'ombres.

D'un autre côté, Riordan accueillait toujours avec plaisir la sensation de courir sur les terres qui l'avaient vu naître et grandir il y avait 350 ans. Non pas qu'il ne la faisait pas régulièrement quand il était chez lui, mais ce n'était tout simplement pas la même chose. Il aimait sentir le vent glisser le long de sa fourrure, lui ébouriffer les poils. Sentir les branches lui griffer les flancs. Mais plus que tout, il aimait sentir toutes ces délicieuses odeurs qui avaient bercé sa jeunesse.

Alors qu'il arrivait non loin du lac gelé qui était sur les terres de la meute, il s'arrêta brusquement quand une odeur riche se démarquer des autres. Sans attendre et malgré sa difficulté à courir dans la neige compacte, il s'approcha des buissons pour se camoufler et regarder.

Faelinn était là et avait reprit forme humaine à sa plus grande surprise. Il savait qu'il aurait dû faire demi-tour et reprendre sa course, mais son loup se délectait de la vision que le jeune homme lui donnait en cet instant. Il avait revêtu un pantalon noir, un gros pull col roulé et une doudoune sans manches. Vêtements différents de ceux qu'il portait avant leur départ. Il avait dû les apporter ici et les cacher avant sa transformation. Ses longs cheveux étaient détacher et flottaient librement jusqu'à ses hanches fines. Hanches qu'il aurait tellement aimé empoigner alors qu'il s'enfoncerait lentement dans ses chairs brûlantes.

Ce qui le surprit de plus en revanche, c'était ce qu'il avait aux pieds. Faelinn avait chaussé des patins à glace et ce trouvait en ce moment même au centrer du lac. S'il avait été sous sa forme humaine, il lui aurait bien dit que c'était dangereux quand soudain, l'oméga s'élança sur la glace. Il s'allongea dans la neige fraîche et c'est avec fascination que Riordan le regarda patiner avec grâce faute d'autre terme.

Il devait vraiment reconnaître que le jeune homme était tout simplement une vraie beauté. Il en avait côtoyés un bon nombre au cours de ces derniers siècles et tous lui paraissaient bien chétifs comparer à Faelinn. Fade et sans saveur. Lui était... voyant et... appétissant. Certes, il était efféminé avec sa longue chevelure. Ces longs cils. Ce cou gracile. Mais son corps à proprement parler, n'avait rien de féminin. Enfin presque rien. Il avait de sublimes courbes là ou les femmes tueraient pour les avoir. C'était d'ailleurs cela qui avait attiré son attention.

L'animal qu'il était retint brusquement son souffle quand il vit Faelinn décoller de la glace, tourner sur lui-même et retomber souplement. C'était comme s'il avait l'habitude de faire cela. Peut-être que c'était le cas. Après tout, il ne connaissait pas du tout Faelinn. Bon, en faite, il n'avait jamais cherché à le connaître depuis qu'il était ici.

Il continua de la regarder un long moment de la place où il était. Parce qu'il devait reconnaître qu'il était vraiment agréable à regarder. D'une certaine manière, même s'il ne l'aimait pas, dès qu'il posait les yeux sur lui, il s'apaisait. Ce qui était plutôt étrange. Et la regarder là, en train de patiner était bien plus agréable que tout autre chose. C'était dans ses moments comme celui-ci qu'il regrettait amèrement de ne plus peindre. Faelinn devait être magnifique à croquer sur une toile. Cela devait être un véritable plaisir de dessiner ses traits si délicats sur une toile. Le dessiner en train de dormir, les cheveux étalés sur l'oreiller, encadrant son visage repu de plaisir.

Donne-moi le temps (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant