Chapitre 1

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L'aube commençait à poindre à l'horizon et les premiers rayons du soleil effleurèrent le corps allongé sur les draps de coton noirs. Sortant lentement de son sommeil, l'homme s'étira dans son lit. Il tendit négligemment son bras vers la place sur sa droite et ses doigts tâtonnèrent comme à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un. Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres quand il remarqua que les droits étaient partiellement froids. Son coup d'un soir n'avait donc pas attendu son réveil pour prendre la fuite. Ce qui n'était pas vraiment une surprise en soi. Les sept derniers avaient exactement fait la même chose. En même temps, qui aimait se réveiller soit face à un homme d'une humeur massacrante, soit face à un loup d'une centaine de kilos, aux muscles bandés et aux crocs luisants.

Personne.

Repoussant le drap plat qui avait glissé au cours de la nuit sur ses hanches, Riordan leva son deux mètres dix du lit, leva les bras et s'étira de nouveau. Une grimace lui déforma les traits de son beau visage quand des douleurs lui vrillèrent le corps. Il prit le chemin de la salle de bain, alluma la lumière et se figea d'un seul coup sur le bas de la porte en voyant son reflet. Avoir une sale gueule était un doux euphémisme pour lui alors qu'il se détaillait. Il avait l'impression d'être passé sous les roues d'un 38 tonnes. Il avait des bleus et des griffures partout sur le corps. Même ses hanches avaient pris des coups.

Bon sang ! Depuis quand il laissait quelqu'un le marquer à ce point alors qu'il était en train de le baiser ?

— Dans quel état j'ai laissé mon partenaire ? se dit-il.

Essayant de se souvenir de se qu'il avait fait avec son amant d'un soir, il se glissa sous la douche. Alors qu'il se lavait, il en profita pour glisser une main derrière lui pour toucher son ouverture. Non, elle n'était pas douloureuse. Malgré son état d'ébriété de la veille, il n'avait pas été jusqu'à s'offrir volontairement à l'homme qu'il avait ramené chez lui. Il se rinça rapidement, sortit et se sécha avant de rejoindre sa chambre. Il fallait qu'il se dépêche s'il voulait arriver avant ses clients. Il devait s'assurer que tout soit prêt. Bien qu'il ne doutât pas une seconde que Sylvie ait déjà fait le nécessaire.

Une fois vêtu, il retire les draps qui sentaient le sexe à plein nez de son lit et descendit dans la buanderie. Alors qu'il descendait l'escalier, il remarqua enfin depuis son réveil, la délicieuse odeur qui flottait dans l'air. Sylvie était donc passée pour s'assurer qu'il était toujours vivant après un week-end de folie.

Il déposa rapidement les draps dans la machine à laver et la lança avant de prendre le chemin de la cuisine. Alors qu'il allait en franchir le seuil, il se figea pour la seconde fois depuis son réveil. Il s'était attendu à découvrir la petite taille de Sylvie en train de s'affairer dans la cuisine, mais se retrouva devant un t-shirt noir tendu sur un large dos.

— Désolé de vous avoir réveillé Alpha. Mais je ne pouvais pas partir comme un voleur.

La mâchoire de Riordan se serra et un muscle tressauta sous sa peau bronzée. Il avait horreur quand quelqu'un l'appelait alpha. Encore plus quand c'était un humain. Cela faisait toujours bizarre. Même pour lui.

— Il ne faut pas être désolé, lui répondit Riordan en le regardant.

La voix était parfaite pour l'homme qui se tenait devant lui. Il se rendit compte également qu'il avait plutôt visé juste en le remarquant dans la boîte de nuit samedi soir. L'humain était plutôt bel homme. Il était plutôt grand, pas autant que lui mais d'une assez bonne taille. Il se rappelait que la première chose qui avait attiré son regard c'était la couleur caramel foncé de sa peau. Il avait eu envie de laisser glisser sa langue pour en apprendre le goût et la texture. Puis ses yeux étaient venus en seconde position. Et la troisième, c'était son physique. Il n'avait pas le physique d'homme qui attirait le regard d'un alpha comme lui.

Donne-moi le temps (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant