Chapitre seize

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PRÉCÉDEMMENT

On se précipite pour regagner dehors. Je suis sur le point de faire signe à Fanta Ramone et Rokhaya que nous avons fini pour le boulot mais ce que je vois là, ça ne me rassure pas.

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On enlève les masques avant de sortir discrètement de la maison. Je vois deux agents de la gendarmerie. Je comprends pas mais je décide de rentrer sur le coup avec Abdu Khadre. En passant derrière la foule, Rokhaya me regarde des yeux qui prétextent : Tu veux nous abandonner? Je comprends mais il faut que je rentre pour régler leur problème. Abdu Khadre me questionne sur leur cas mais j'ai un plan. Je me rappelle que le boss m'avait dit qu'il connait ce ministre donc je décide de lui faire intervenir. Je l'appelle mais il est en communication depuis trente minutes. Il me rappelle après qu'il a amputé sa discussion avec son interlocuteur de tout à l'heure.

~~CONVERSATION TÉLÉPHONIQUE~~

- allo Gost?

- oui boss

- ou en êtes vous?

- on a le sac mais on a un problème.

- c'est quoi

Je lui explique qu'il fallait que mes hommes heurtent la voiture du ministre pour que je puisse pénétrer la maison de celui ci. Il comprend vite et réfléchit un peu.

- bon laisse la gendarmerie faire son travail. De toute façon il ne feront que leur confisquer leurs permis et leurs cartes grises. Et peut-être ensuite ils leur demanderont de verser une somme pour l'acquittement.

- c'est pas aussi simple. Je ne veux qu'aucun de mes hommes soit sous contrôle judiciaire. Je veux qu'ils s'en sortent sans avoir affaire avec les hommes de tenus.

- ils sont ou?

- ils sont devant la maison du ministre. Les gendarmes sont entrain de faire le constat.

- t'inquiètes, je vais faire quelque chose.

- mais fais attention, tu sais bien que tu pourrais être suspect après si tu fais une intervention auprès du ministre. Il pourra dire que tu a envoyé des hommes lui voler son sac et vu qu'il sont en contrainte avec la police, tu a eu peur et tu a décidé d'intervenir.

- affairou sac bi dou dém police 🚓 (la police ne sera pas au courant pour le vol de la malette). Il l'a obtenu illégalement et il n'ose pas faire intervenir la police dans des business de ce genre.

- ok donc. Ce sera ta part sur la malette contre mes hommes.

DANS LA PEAU DE MACODOU (boss)

Je connais le ministre depuis fort longtemps. J'ai fait sa connaissance lors d'un mission de blanchissement d'argent. A cette époque il n'était pas ministre mais plutôt un simple employé de la LONASE. Il dirigeait aussi un syndicat qui était très puissant. Il savait beaucoup de secrets sur l'état et il n'hésitait pas à les dénoncer un par un quand il avait l'occasion d'être interviewer par un journaliste. L'état ayant peur de lui, lui a invité pour faire une coalition. Vu que c'était son vu, il accepte rapidement et idéologise maintenant pour l'état. Je peux dire aussi que notre faction qu'il y est membre a joué sur sa réussite miraculeuse Le président de la République lui avait nommé DG des LONASE avant de lui récompenser avec le poste ministériel après les élections qu'il a largement gagné dans sa localité. Je peux comparé son cas avec celle de YOUSSOU TOURÉ, il révolutionne de gauche à droite jusqu'à ce que l'état lui donne un poste en guise de lui faire fermer la bouche et il obéi comme un chien avec son maître. Hum il n'a jamais été sérieux ce gars mais il va voir, je suis plus cruel que lui. Je vais faire semblant de passer devant chez lui et après je lui demanderai de tout laisser tomber. J'en suis persuadé qu'il acceptera. Il me respecte malgré tout. Euh... Je ne sais même pas s'il me respecte moi ou il respecte juste mon pouvoir de pouvoir lui démolir en une fraction de seconde. Maintenant je vais aux abords de son quartier pour régler le problème. J'ordonne à mon chauffeur de régresser la vitesse de la voiture a la hauteur de sa maison. Je le vois au milieu de la foule, près de sa voiture discutant avec un des agents qui sont présents. Je demande à mon chauffeur de klaxonner. Il obéi à deux reprises, la foule fait une rotation de leur tête pour voir ce qui se passe. Bah c'est votre PÈRE qui arrive les petits morveux 😄. Je descends de la voiture et Mr N**** (le ministre) me dévoile et vient à ma rencontre. Je lui fait un câlin amical en jouant aux hypocrites. Je lui demande ce qui se passe comme si j'en savais rien, il m'explique la situation en s'accentuant sur le fait qu'ils doivent payer une subvention. Je lui sors cette stupide idée de la tête en lui rappelant que ce n'est rien et je vais prendre en charge le payement s'il ne veut pas pardonner. Il blackboule automatiquement, il dit qu'il préfère pardonner que je paye à leur place. Ce qui me rassure que les hommes de Jamal sont plus en danger et moi aussi, ma part de la malette est sauvée. Il appelle de suite les agents et les ordonne de rendre les permis, carte grises et autres qu'ils avaient retiré des conducteurs. Ces derniers exécutent sans demander d'explication. Les hommes de Jamal viennent me remercier en ignorant surement qui je suis parce-que je ne les ai jamais rencontré. En tout cas je sais qu'ils sont les hommes de mon élément moteur. Les agents de la gendarmerie quittent les lieux après être reçu dans un coin par le ministre. Les hommes de Jamal retournent chacun dans leurs bagnoles, la foule aussi se dispersent en bourdonnant des paroles qui me sont pas très claires. Le ministre veux m'inviter à l'intérieur de sa maison mais je lui refuse la demande. Faire le thé entre vieux pote n'était pas mon but. J'ai libéré mes hommes et c'est tout. Il me raccompagne jusqu'à ma voiture et y reste un peu pour des discussions qui n'ont jamais de fin, les anecdotes, ... Je n'aime pas les échos moi. Arrivé à la maison j'appelle direct Jamal pour lui informer que ses hommes sont maintenant hors de danger. Il m'annonce a son tour que ces derniers l'on déjà informé, maintenant on peut se rencontrer pour faire le ménage de la malette. Je lui abstiens catégoriquement cette stupide aperçu. La malette ne sera touché qu'après que je l'aurai décidé. Il ne faut jamais faire l'erreur de partager un deal avant qu'il soit effacer aux yeux des gens. Je pense que Jamal avait retenu cette philosophie mais ça se voit qu'il n'a pas barricadé cette plaidoirie. Je lui ordonne de ne donc pas ouvrir la malette. Il concède et me rappelle l'engagement qu'on avait fait, autrement dit le désintéressement de cette vie de merde et l'intéressement maintenant sur nos familles et à la vie normal.

Fara'ma'reine: TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant