Fara'ma'reine: TOME 1

Chapitre trente et un

↪ HUIT MOIS PLUS TARD↩

DANS LA PEAU DE FARA

Dieu merci, on est à deux jours de la libération de Jamal. Enfin qu'il voit le soleil. Je me prépare physiquement dans la mesure où j'ai acheté une nouvelle collection pour l'accueillir mais moralement aussi parce-qu'on peut dire qu'on avait pour tout le long de son séjour derrière les barreaux, des malentendus pour ne pas dire des différends. Moi, j'essayais de ne pas le perturber avec des détails et lui, il essayait aussi de s'en faire avec mais au fond, je sens que notre première rencontre, en liberté, sans la surveillance de personne sera très rythmée, une vraie confrontation.

Aujourd'hui je ne lui ai pas amené son repas. Je l'ai laisser à mon père qui dit doit aller là-bas. Il a séjourné chez nous aujourd'hui. Il vient maintenant comme il le sens chez nous mais on habite pas encore ensemble. Mais je peux dire qu'on est maintenant de bons amis. Il m'a même offert une voiture, une quatre-quatre Audi Q5 rose. Une vraie carrosse de femme. Je commence à m'habituer de l'appeler "papa" mais à chaque fois que je le dis, il souris avec toutes ses dents.

J'ai dit à Babacar que je veux être celle qui ira prendre son frère le jour de sa libération mais il blackboule mon idée comme quoi il y a sa mère et son père qui n'attendent que ce jour et c'est lui qui les conduira là-bas donc logique que Jamal rentre avec eux. Je sais que cette avance et cohérente mais et moi alors? Moi aussi j'attendais ce jour non? et impatiemment même. J'accepte sa décision ou je sais pas l'évidence mais moi aussi, il n'en est pas question que je reste chez moi ce jour que, surement sera gravé sur sa mémoire. Depuis que je me suis engagé avec lui, c'est depuis ce jour que j'ai attesté de ne jamais le laisser dans des moments d'une certaine importance, que ce soit bonheur ou malheur et ça, même si nous sommes en désaccord. Je décide alors d'y aller même s'il n'entrera pas dans ma voiture, le plus important reste qu'il me voit en premier dès qu'il sera dehors pour savoir que je suis de tout cur avec lui. Et je sais que pour lui, se sera une dette qu'il me payera dans l'avenir parce-qu'il n'est pas un "diam" (ingrat) qui oublie le bienfaisance des gens mais plutôt un "garmi" (noble) qui se souvient toujours des sacrifices qu'une personne a eu à faire à sa faveur.

Chez nous, tout le monde sait pour l'indépendance de Jamal. Ils me soutiennent tous et ma mère et Mbayang m'ont avancé l'idée de m'accompagner le prendre mais j'ai refusé. Je trouve que ça ne sera pas nécessaire. Leur appui moral me suffit largement.

Pour mon père qui, Jamal est un proche avant même que je le rencontre m'a dit qu'il n'ira pas au jour de sa libération, il préfère me laisser lui représenter auprès de ce dernier.

~~JOUR-J~~

Je me lève tôt le matin pour me préparer. Il doit sortir à 10 : 00mn. Je fait ma rituelle du matin comme d'hab., bain, brosse, blanchissage. Je m'habille d'abord d'un tunique pour la prosternation parce-que ce que j'ai prévu de porter, je sais qu'il ne peut pas prier. Après cette dernière, je porte un jean blanc déchiré, un justaucorps blanc aussi avec un blazer noir que je mets au-dessus et des souliers noirs. Pour le visage simple comme d'hab maquillage neutre. application d'une crème teintée très léger, suivi dun anticerne, dun peu de poudre de soleil pour un effet de fraîcheur et bonne mine. Pour les yeux, un peu de mascara dans des nuances douces pour aider à souligner le regard. Pour les lèvres, un rouge de couleur claire peuvent apportant la luminosité. Je rejoins la famille sur la table à manger, je prends un café avec elle et leur laisse direction Reubeuss.

DANS LA PEAU DE BABACAR

On est tous prêt. Dans la table à manger, nous prenons le petit déjeuner en discutant sur Jamal. Ma mère observe si la chambre de Jamal a été aseptisé et dépoussiéré. On sort tous les trois de la maison et j'ouvre la porte avant à mon père puis la derrière à ma maman.