Chapitre 18

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Au moment où nous sortons, Maggie arrive rayonnante avec Beth dans les bras. Je m'avance vers ce bébé, ma fille, notre fille à Luce et à moi. Je la regarde, elle est magnifique. Quand elle ouvre les yeux, je suis stupéfait, ils sont splendides. Elle est une parfaite combinaison de sa mère et moi . . . son père. Je lui souris.

_ Tu veux la prendre ?, me demande Maggie.

_ Ouais, . . . passe la moi, dis – je en tendant les bras.

Je la serre contre moi. Elle se met à gazouiller, et comme tous les pères, je souris devant ma fille.

_ Alors papa, ça va ? Me demande Abraham au moment où il passe à côté de moi en souriant.

_ Ouais . . . je suis papa, dis – je avec un sourire niais. C'est vrai, je suis papa maintenant, j'ai une fille.

_ Félicitations, me dit Rick en me donnant une petite tape amicale dans le dos. Bon c'est pas tout ça, mais je voudrais rentrer avant la nuit. Je vous expliquerai l'accord provisoire que l'on a avec Grégory et la colline.

Je cherche Luce du regard et la trouve en grande conversation avec Jésus. Je ne peux réprimer un sentiment de jalousie. Il était là avec elle, dans tous les moments importants et moi je n'étais pas là, . . . pas là pour elle.

_ Bon je vais devoir y aller, annonçais – je à mon meilleur ami.

_ Oui, il ne faudra pas que tu manques la navette pour Alexandria, me répond Jésus avec un sourire triste.

_ Tu vas me manquer . . . et n'oublie pas que tu es le parrain de Beth, . . . continuais – je en sentant les larmes monter.

_ Faites attention à vous mes princesses.

Je le prends dans mes bras et pleure de plus belle. Je suis littéralement en train de me moucher dans sa chemise.

_ Tu devrais regarder Daryl, me dit mon confident en essuyant mes larmes.

_ Pourquoi ?

_ Regarde.

Je me retourne et vois Beth babillant dans les bras de son père qui parade fier comme un paon. Il la couve du regard. Je vis ce que je voulais vivre depuis que je savais que je l'attendais. Je me remets à pleurer comme une madeleine, mais de joie pour une fois.

_ Luce, m'interpelle Daryl, tu viens, on va partir.

_ J'arrive, je jette un dernier coup sur l'endroit qui avait été mon foyer ces derniers temps. Puis je me dirige vers mon homme et notre enfant. Je vais pour monter dans le van, mais Daryl me retient en me disant.

_ On monte dans le camping car, c'est plus confortable pour Beth.

Une fois montée, je remarque que Maggie, Glenn, Rosita et Abraham sont là. Les autres ont pris le van avec la nourriture et ils nous ouvriront la route. Je me demande bien ce que Rick a promis à Grégory pour qu'il lui donne autant de nourriture. En attendant, je suis debout comme une idiote à ne pas savoir où me poser.

_ Tu veux la prendre, me demande Daryl tendrement.

_ On a beaucoup de route, l'interrogeais – je.

_ Environ deux heures, pourquoi ?

_ Il faudrait qu'elle dorme sinon on va passer une nuit d'enfer, répondis – je en souriant.

_ On a installé son lit à l'arrière, m'indique Maggie gentiment.

_ Merci, dis – je, en prenant Beth dans mes bras.

Après avoir installée, confortablement la petite, je reviens pour m'asseoir. Daryl est installé en travers de la banquette et me fait signe de me placer entre ses jambes.

Elle s'installe mais je vois bien qu'elle est tendue par rapport aux autres. Elle ne sait pas vraiment comment se comporter, et c'est de ma faute par rapport à ce que je lui ai dit. Les autres nous scrutent mine de rien mais je les emmerde, elle m'a beaucoup trop manquée. Je la tire par les hanches pour que son dos soit contre mon torse. J'enroule mes bras autour d'elle pour lui fabriquer un cocon et pose mon menton sur le haut de sa tête. Je la sens se détendre. Sa respiration devient régulière. Maggie me confirme qu'elle s'est endormie. Il ne me faut que quelques minutes pour m'endormir à mon tour d'un sommeil sans rêve, contre elle. Je resserre ma prise et elle se colle un peu plus à moi.

Quand il me tire contre lui, je me sens bien et entière. Appuyée contre son torse je me laisse aller à la chaleur qu'il dégage. Son parfum m'a manqué et je ne me rassasie pas de le sentir à nouveau. J'emmêle mes doigts aux siens, et profite du cocon qu'il me fabrique. Je voudrais ne plus jamais bouger de ses bras. À chacun de ses mouvements, je me colle un peu contre lui pour ne faire plus qu'un.

The Walking Dead Luce ReedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant