Chapitre 25

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Le groupe s'accorde quarante – huit heures de pause. Ensuite, ils iront à la Colline finaliser l'accord avec Gregory pour les livraisons de vivre. J'avoue que j'aimerais retourner à la Colline mais je ne suis pas sûre Daryl se réjouisse à cette idée. Il apprécie que je sois en sécurité, comme moi d'ailleurs. Mais j'ai vécu longtemps dehors et je ne veux pas perdre mes réflexes. Je dois admettre que l'on s'habitue vite au confort et à la sécurité de ces grandes palissades protectrices. Daryl a si peur de nous perdre que s'il le pouvait il nous cloîtrerait ici jusqu'à la fin des temps.

Tout le monde profite de ce répit avant de partir. Rick semble gonfler à bloc. Il faut dire que les bonnes nouvelles s'accumulent et à notre époque c'est chose rare. L'arrivée de la nourriture en quantité à calmer les esprits qui s'échauffaient à cause du manque de tout. Ajouter à cela l'anéantissement d'un groupe rival qui aurait pu nous menacer ou nous piller, c'est Noël avant l'heure.

Avec Daryl, on profite de ces moments de calme. Au retour de la Colline, Rick et Deanna m'attribueront un travail. Je ne dis rien à Daryl mais j'aimerais un travail dans la ville pour ne pas trop m'éloigner de Beth. C'est suffisant pour elle d'avoir un de ses deux parents qui risque sa vie dehors quasiment tous les jours. J'aimerais que Daryl fasse autre chose mais d'un autre côté, il a besoin de passer du temps à l'extérieur. Certains jours je voudrais n'avoir jamais quitter notre bulle dans la cabane.

Je n'aurais jamais cru qu'être papa me chamboulerait autant. Je m'émerveille de tout chez Beth. Je pourrais soulever des montagnes pour elles. Elles sont tout pour moi. J'apprécie ses moments avec ma famille . . . ma famille. On est allongé à l'ombre au bord de l'étang, Luce calé contre mon torse et la petite dort paisiblement dans son couffin juste à côté.

_ C'est demain que vous retournez à la Colline, demandais – je doucement sachant que j'allais avoir du mal à obtenir ce que je voulais.

_ Ouais mais j'ai pas vraiment envie d'y aller, me répondit – il en jouant avec une des mes boucles de cheveux.

_ Oh ! Et pourquoi ? Risquais – je.

Il prend une grande inspiration, lève mon menton vers lui et plante ses yeux bleus acier dans mon regard. Pendant quelques secondes j'ai le souffle coupé. J'oubliais parfois à quel point son regard pouvait être hypnotique. Il effleure mes lèvres des siennes et mon cœur s'emballe instantanément. Ce baiser est à la fois tendre et romantique. Des tensions que je connais très bien naissent au creux de mon ventre quand il interrompt ce magnifique baiser.

_ Tu vois pourquoi maint'nant, dit – il avec un sourire entendu en caressant mes pommettes avec ses pouces.

_ Oui, je comprends, dis – je dans un souffle en emmêlant mes doigts aux siens . . . puis je reprends doucement sachant que la partie compliquée commence, Daryl, je voudrais retourner à la Colline voir Jésus, Sonia, . . ., j'ai vécu là – bas un moment . . . tu comprends essayais – je de l'amadouer.

Son visage se ferme et ses yeux perdent leur éclat pour se remplir d'inquiétude. À cet instant, je m'en veux d'avoir briser ce moment de pur bonheur. C'est tellement rare à notre époque mais on ne peut pas ignorer ce qu'il y a dehors et je ne peux pas ignorer ce que j'ai vécu sans lui.

_ Je voudrais vraiment y aller, . . . tu pourrais venir, si tu veux risquais – je, en levant les yeux vers lui pour déchiffrer sa réaction.

_ . . . et Beth, . . . dehors c'est dur Luce, c'est . . . me répond – t – il en se rongeant un ongle.

_ Oui Daryl, je sais tout cela, j'ai vécu seule . . . je sais me débrouiller, . . .

Je n'ai pas le temps de terminer qu'il se redresse à la vitesse de l'éclair et me dit : « Je t'ai cherché mais . . . » sa voix se brise.

Je pose alors ma main sur son bras, ne supportant pas de le voir dans un tel état de détresse pour quelque chose qui n'est pas sa faute.

_ Je sais Daryl, je sais tout cela. Je ne te reproche rien mon amour, rien tu m'entend, rien n'est de ta faute . . . c'est comme ça. Mais on s'est retrouvé, ne gâchons pas tout . . . Laisse moi venir avec toi, s'il te plaît. Nous serons tous les deux. Beth restera ici en sécurité avec Carol et Judith. On serait avec tout le groupe.

Je vois Daryl hésiter, puis il finit par me dire.

_ OK mais tu m'quittes pas d'une semelle et je t'suis partout, OK, m'informe – t – il.

_ Ça marche, dis – je en l'embrassant. Cette fois, ce baiser est plus passionné empreint du danger pour la sortie de demain. Nous sommes interrompus par de petits gazouillements. Nous nous arrêtons en souriant puis nous nous penchons au dessus du couffin de Beth. Elle nous offre son plus beau sourire. Je lève les yeux vers son père et je n'y lis que de la fierté et de l'amour. Je coupe ce moment en lui disant.

_ Elle a faim, je vais lui donner le sein, dis – je en déboutonnant le haut de mon chemisier.

_ Hein, ici, devant tout le monde, me répond – t – il inquiet que l'on puisse me voir en balayant les alentours de l'étang.

_ Il n'y a personne, lui répondis – je en souriant, allez mets – toi contre l'arbre. Je vais me caler entre tes jambes, comme cela personne ne nous verra.

_ OK

Notre petite famille s'installe et nous profitons de cet fin d'après midi, comme n'importe quelle famille, me dis – je. J'oublie le temps de ce moment que dehors des hordes de rôdeurs ne veulent qu'une chose, nous, mais aussi que les humains à l'extérieur ne sont guère mieux.

Ensuite nous rentrons à la maison et couchons notre fille comme une vraie famille. Puis nous rejoignons les autres main dans la main pour le repas et la réunion pour notre expédition à la Colline.

The Walking Dead Luce ReedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant