The Walking Dead Luce Reed

Chapitre 35

Cela fait une bonne semaine que Luce a quitté Alexandria avec Negan. Je me concentre sur la chasse, les ravitaillements et Beth. Elle ressemble de plus en plus à sa mère. Elles ont la même façon de sourire. J'ai mal mais elle m'aide à tenir.

Rick et Rosita passent beaucoup de temps ensemble. Il l'aide à surmonter la mort d'Abraham. De con côté, elle montre à Rick qu'il est encore utile au groupe. Ce dont il doute depuis l'échec cuisant avec Negan et les sauveurs dans la forêt.

À la suite de ça, Rick ne veut plus prendre seul les décisions. Nous avons donc constituer un conseil qui se réunit et discute des décisions à prendre. Maggie, Carol, Keith, Sasha, Rick et moi faisons partis de ce conseil.

Aujourd'hui, je pars pour la Colline. Le conseil a statué sur le fait d'éliminer définitivement les sauveurs. Ce que nous venons de vivre à renforcer la détermination d'une grande partie de la communauté à les éradiquer de notre horizon. Mais à l'heure actuelle, nous sommes trop faibles. Nous avons besoin d'armes, de nourriture mais surtout d'hommes qui savent se battre.

Nous nous dirigeons vers la Colline, Maggie derrière moi sur ma moto. Elle espère convaincre Gregory de nous venir en aide alors que de mon côté, je dois avoir une discussion avec Jésus au sujet de ce qui est arrivé à Luce.

Une fois arrivée là – bas, Gregory est moins hostile que la première fois qu'il nous a vu. J'ai toujours du mal à lui faire confiance mais Maggie a raison sur un point, on n'a pas vraiment le choix. Je la laisse aller à la rencontre du chef de la Colline pour discuter et part à la recherche du parrain de ma fille. Comme le plus souvent, c'est lui qui me trouve.

_ Alors le chasseur comment vas – tu ? Me demande – t – il comme si de rien n'était. Il n'a pas l'air au courant de la gravité de la situation et la suite de sa phrase me donne raison.

_ Luce est avec toi ? Et comment se porte mon adorable filleul ?

_ Jésus, il faut qu'on parle, dis – je simplement. Seulement à ma tête et à l'expression de ma voix, il comprend vite que quelque chose ne va pas. Son expression change alors radicalement. Je reprends pour le rassurer.

_ Elle est vivante . . . mais faut vraiment qu'on parle.

Il m'invite à entrer dans le bungalow qu'il a partagé avec ma femme pendant la fin de sa grossesse et les premiers mois de ma fille. Nous nous asseyons et je lui déballe toute l'histoire. L'escapade en forêt. La mort d'Abraham. Son action pour me sauver la vie. La véritable identité de Luce et son départ pour le Sanctuaire avec . . . lui.

_ Je reconnais bien là, le caractère de la mère de ma filleul. Une vraie tête brûlée quand il s'agit des gens qu'elle aime. Encore plus quand cela te concerne, elle ferait n'importe quoi pour toi.

Les paroles de mon ami me touchent et me redonnent espoir. Mais je me sens d'autant plus minable quand je repense à la dernière fois où je l'ai vu . . . où je lui ai parlé . . . où je lui ai fait mal. Mais ce n'est pas le moment de m'apitoyer, nous sommes là pour autre chose. J'explique alors à Jésus que nous voulons monter une vaste opération pour rayer une bonne fois pour toute le Sanctuaire et les sauveurs.

Jésus est confiant. Il est persuadé que Grégory accédera à nos demandes sans grandes difficultés. Je suis curieux de savoir pourquoi il est si sûr de lui. Mais il ne lâche rien et se marre. Je finis par sourire face à son attitude sans doute la première depuis que . . .

je reprends alors les explications, le plus important est de trouver des hommes qui savent se battre.

_ À Alexandria, Rosita et Sasha forment tous les volontaires près à combattre. Cependant, il nous faudrait plus de gars vraiment entraînés car les autres en face ne sont pas des enfants de chœur. J'voudrais que Luce reste le moins longtemps possible avec eux.

_ Je pense à un groupe, les gars savent se battre, ils n'apprécient pas les sauveurs même s'ils font avec. Je pense que si je présente bien la situation, y a moyen qu'ils nous filent un sacré coup de main.

Jésus marque une pause et pose sa main sur mon épaule.

_ Depuis combien de temps Luce est – elle avec eux ? Finit – il par me demander.

_ Une semaine, répondis – je simplement incapable de le regarder en face.

_ Ne t'inquiète pas. Elle est forte. Elle sait que l'on va venir. Elle sait aussi que tu l'aimes. Elle n'a jamais perdu espoir quand vous avez été séparé après la cabane.

J'esquisse un sourire à ses paroles réconfortantes mais l'horreur des mots que je lui ai dit me reviens brutalement en plein visage comme un boomerang. Je m'apprête à lui dire que je me suis comporté comme un véritable connard avec elle avant qu'elle ne quitte définitivement Alexandria. Quand Maggie claque la porte du bungalow comme une furie.

_ Mais quel con ce Gregory, il ne veut rien entendre . . . rien. Il ne nous aidera pas . . . pour rien Daryl, je ne sais vraiment pas comment faire, dit – elle au bord des larmes en se laissant tomber dans le canapé.

_ Bien, dit Jésus en se levant à son tour, vous vous restez ici, moi, je vais avoir une petite discussion avec Gregory.

Avec Maggie, on se regarde ne comprenant pas comment il peut être aussi sûr de lui. Il revient environ trente minutes plus tard le sourire aux lèvres.

_ Déjà, dit Maggie surprise de le voir revenir si vite.

_ Bien, Gregory est d'accord pour tout. Les gars chargent une des camionnettes avec de la nourriture et des armes réalisées par notre forgeron. Je rentre avec vous à Alexandria, je voudrais faire un petit coucou à Beth. Et de chez vous, j'irai voir la communauté dont j'ai parlé à Daryl.

_ Tu m'explique comment tu as fait, poursuit Maggie, les bras croisés sur la poitrine.

Jésus se penche doucement vers elle et lui murmure « Secrets d'alcôves marraine » avec un sourire entendu. Maggie pouffe légèrement.

_ Allons y, dit – il, ils doivent avoir fini de charger.

Il prend un sac et nous le suivons vers la grande cour. Je reprends ma moto et Maggie monte avec Jésus.

Quand nous arrivons à la maison, les habitants sont fou de joie. Cela faisait un moment que nous n'avions pas eu autant de nourriture. Les bonnes nouvelles de Jésus nous redonne un peu d'espoir même si la route est encore longue et que le temps reste mon pire ennemi. Je l'emmène voir Beth.

_ Elle est magnifique, elle ressemble de plus en plus à Luce, me dit Jésus avec un sourire.

_ Ouais, dis – je ne voyant devant moi le plus beau des visage se dessiner. Celui de la femme que j'aime envers et contre tout. Luce.