Lovely Eyes ft. FW [Terminé]

Chapitre 3

Chapitre 3

Tout était magnifique. La mer tapant sur les rochers, les vagues s'agrippant à la terre ferme. Je m'étais mes pieds dans l'eau, et regardais l'horizon. Je m'imaginais sur les bateaux que je percevais et ma vie sur mer.

Mais par mon plus grand désespoir, tout cela n'était qu'un putain de rêve. Je sortis de mon lit, et vis encore un nouveau jour s'écouler.

Aujourd'hui était un jour spécial. C'était la dernière fois que j'étudiais. On était Vendredi 5 Juillet. Ce qui voulait dire dernier jour avant les grandes vacances. Mais ce qui voulait aussi dire dernière fois que j'étudia et que je mettais un pied dans un établissement scolaire. Je vais mourrir avant, j'en suis sûr. Pourquoi? Je sens que mon petit coeur imbécile va mourrir bien plus tôt que ce que l'on a prescrit. Car je suis fatiguée. Donc si on est plus précis: je peux mourrir à tout moments. Yes!

Je fis la même routine que tout les jours. Un pull à manches longues pour cacher les égratignures. Un jean non troué et pas coupé par tout comme le veut la mode. Des baskets usées que je porte depuis un an et qui, encore d'après Mme foutue Mode, je suis sensé jeter.

Je me regardai dans le miroir après mettre brossé les dents. J'eus de mal à m'accepter. Mais tant pis, je vais crever alors pourquoi pleurer?
Je me rinçai le visage avant de l'essuyer et arrangea mes cheveux châtains en les laissant tout de même retomber sur ma poitrine.

Et je quittais ma maison avec mon frère et ma soeur.

Je les déposai tout deux à l'école et partit en direction de la mienne. Je marchai vers la porte de mon établissement mais, quelque chose n'était pas semblable aux jours écoulés.

Tout les regards étaient braqués sur moi. Pourtant je n'avais pas de taches. Ni une teinture verte.

Je commençai à me dépêcher en baissant la tête quand un bras se plaça devant moi, pour m'arrêter.

Je soulevai ma tête et aperçue le garçon d'hier. Celui à qui je dois un grand remerciement, quoi que, dans tout les cas je meurs. Donc il m'a sauvé pour rien.

Je fronçai les sourcils comme pour lui demander silencieusement pourquoi m'arrêtait-il dans ma si bonne lancée.

-« Hey la fille du piéton.. Ton sac est ouvert. »

J'ouvrai grand les yeux lorsqu'il me fit remarquer ça et me dépêcha de fermer mon sac, qui en effet, était vraiment ouvert. Celui ci à dû sûrement provoquer tout ces regards sur moi.

Je le remerciai et le poussa un peu pour continuer mon chemin. Mais le garçon au bonnet rouge vint s'introduire une seconde fois sur mon chemin.

-« Pourquoi t'es si froide avec moi ? »

Je soupirai et me retourna vers lui. Il commençait vraiment à m'énerver.

-« Aucunes idées. » répliquai-je froidement « Peut-être parce que t'es chiant? Laisse-moi aller en cours maintenant. »

Il rigola timidement quelques secondes en s'arrangeant les cheveux puis continua:

-« C'est pas vraiment une réponse, fille du piéton. »

Je souris bêtement au nom qu'il me donnait mais réalisa ce que je venais de faire et lui adressa mon plus beau regard noir.

-« Désolé, faut que j'y aille. » dis-je sèchement en m'avançant.

Le garçon allait dire quelque chose mais ferma sa bouche en me voyant partir.
Je ne comprenais pas pourquoi il s'intéressait à moi. Franchement, j'ai rien de spécial à pars une maladie assez chouette lorsqu'on connaît son existence. Qu'est-ce que ça peut lui foutre à lui?

Les cours passèrent vite. Je séchai la cantine pour ne pas bouffer la nourriture dégoûtante et parti à la bibliothèque pour dire adieu aux livres, de très bons amis d'ailleurs.

Quand l'heure de sortir arriva, je fus la première à être dehors. Derrière moi, les lycéens allaient à des soirées pour fêter ça, moi j'allai faire des pâtes pour mon frère et ma petite soeur.

Je marchai rapidement et me surpris à sautiller. J'étais heureuse, enfin un peu. Je sortis mes écouteurs et mis « Born to die » de Lana Del Rey.

J'avançai au rythme de la musique quand une main se mit sur mon épaule. Je sursautai puis me retourna et ne fus pas surprise de voir le garçon au bonnet rouge devant moi. Ses amis l'attendaient derrière.

-« Hey, Fille du piéton. » fit il avec un faible sourire.

« Hey, Garçon au bonnet rouge. » fis-je en lui adressant un faux sourire. Belle technique pour faire fuir tout individu, croyez moi.

Sauf que lui ne s'enfuyait pas.
Au contraire, il se mit à rire.

-« Tu vas à quelle soirée? » demanda-t'il en me souriant une nouvelle fois tout en montrant quelque groupe d'amis sortir chacun de leur côté.

-« À celle de ma cuisine.» répliquais-je en montrant le chemin de ma maison.

Il se remit à rire et rajusta son bonnet.
-« Tu vas faire la teuf avec des pâtes? » dit-il en souriant.
Enlève ce sourire, du con.

-« Et me bourrer la gueule avec du jus de pomme. Exactement. » répliquais-je.

-« C'est qu'elle a de l'humour, Mme piéton. »

Je levai les yeux au ciel et me retourna pour avancer. Si on peut appeler ça de l'humour.

-« Oublies tes pâtes et ton jus de pommes et viens à ma soirée! » cria t'il en riant malgré les six mètres nous séparant.

Je me retournai et lui cria, moi aussi, ces quelques mots.

-« Si je peux venir avec mon frère et ma soeur de six ans tu m'appelles ?! »

Je lui adressai un clin d'oeil. Il se remit à rire et comprit alors que je n'étais pas libre, et que je devais faire baby-sitting ce soir.
Je pensais alors qu'il allait faire demi- tour mais il me prit le bras gauche pour me faire pivoter.
Il est chiant.

« Je te paye quelqu'un. »

Il avait l'air sérieux par apport aux autres conversations que l'on entamait. Mais je refusai son offre.

« Hors de question. » fis-je en me retirant de sa main qui jusque là m'entourait le bras.

« Pourquoi pas? » fit il en fronçant les sourcils. « Tu vas pas me dire que tu vas passer une soirée tel que celle ci, seule à nourrir des gosses avec des putains de pâtes dégoûtantes? »

-« Exactement! » dis-je en partant. « Mais merci quand même. »

Je remis mes écouteurs que j'avais enlevé pour écouter cet individu et me remis en route.

« Je vais pas te laisser te gâcher une si belle soirée habillée d'un tablier, fille du piéton! Je vais te la faire vivre, crois moi! » cria t'il en rigolant doucement et me regardant m'éloigner.

Si seulement, si seulement il savait.

Qu'il me reste plus qu'un an ou moins à vivre.

Jour 3 du Journal de Maddie Hope

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