Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Je double la voiture qui me précède par la gauche et me remets rapidement sur la bonne voix. Antonio n'a clairement pas l'air rassuré, mais je m'en contre-fiche pas mal. L'appel de Matt m'a complètement retourné. Comment c'est possible qu'il y ait encore un mot qui me soit destiné ? Je ne comprends pas. Quel est le but de tout ça ?
— Bordel Sophia, ne nous fais pas faire un accident. J'ai une famille qui m'attend à la maison.
Je ne relève pas et continue de conduire comme je le fais depuis dix minutes. On arrive rapidement, mais pas assez à mon goût, à la zone industrielle. Plusieurs voitures du district sont déjà là. Je saute de la voiture et me dirige vers Hank qui est avec les autres.
— Qu'est-ce qui s'est passé ?
— Comme Amber Sawyer.
— Frappé, puis étranglé ?
— Oui et le corps a été déplacé.
— Pour qu'on le trouve plus vite, termine Kim.
— Il est où le mot ?
Voight me tend le morceau de papier qu'il avait dans les mains. Tous les regards sont braqués sur moi. Déjà que mon retour n'était pas très apprécié, mais alors le fait d'avoir des meurtres qui me sont liés n'arrangent pas du tout mon affaire. Je vois bien depuis le meurtre de Sawyer que tout le monde se pose des questions sur moi. Et tout ça, c'est à cause des mots.
« On va bien s'amuser, Evans. »
Je déglutis. C'est quoi ça encore ? Bordel, qui peut bien tuer des personnes qui sont certainement innocentes juste pour déposer des morceaux de papier qui foutent la chair de poule ? Si ça continue comme ça, combien de personnes vont mourir par ma faute ? Combien de victimes ce jeu pourri fera ? Combien de morts devrais-je avoir sur la conscience ? Parce que oui, ces personnes qui meurent, c'est à cause de moi. Si ce tueur n'avait rien contre moi, il ne déposerait pas ces papiers et donc ne tuerait pas. Tout ça, c'est à cause de moi. Et pourtant, je ne sais pas ce que j'ai pu faire pour qu'on en arrive ici.
— Dites-moi qu'on a une idée de qui c'est.
— Pour l'instant, non. On a aucun témoin.
— Je peux voir le corps ?
Hank me pointe du doigt le médecin légiste. Je vais directement le voir et lui demande de lever le drap qui recouvre le corps. Un homme. Pas plus âgé que moi. Il doit même être plus jeune. Vingt-deux ans à tout casser. Une main se pose sur mon épaule. Je tourne la tête et découvre Antonio.
— Ça va ?
— J'ai juste besoin de deux minutes.
Je me défais de son emprise et m'éloigne de tout l'attroupement. Je me pose dans un coin et frappe la première chose qui me tombe sous les yeux.
