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14 mai 2017
Jean. OK. T-shirt. OK. Baskets. OK. Je me regarde dans le miroir une nouvelle fois pour vérifier que tout est bon. J'attrape mon sac et vérifie que mon téléphone est à l'intérieur. Je prends les clés et sors de l'appartement. J'augmente directement le son de la radio pour retarder le moment où mon cerveau va complètement disjoncter à cause du stress.
Plus je me rapproche du district, plus je sens cette boule dans ma gorge et mon ventre se former. Ça me tiraille dans le ventre et je commence à avoir du mal à respirer. Garde ton calme, Sophia. Reste zen. Ça va bien se passer. Tout roule. J'ai beau tenté de me convaincre que tout va bien se passer, je sais pertinemment que ça ne sera pas le cas. Je redoute énormément le moment où je devrais leur faire face, où leurs regards seront braqués sur ma personne.
Je me gare sur le parking et éteins le moteur. Malgré ça, je reste dans la voiture. Mes mains sont devenues complètement moites, glissant contre le volant. J'ai l'impression de revenir à l'époque du collège où je redoutais le moment d'aller en cours, craignant ce qui pourrait arriver si mon impulsivité refaisait surface. J'ai cette même angoisse qui grandit en moi plus les minutes s'écoulent.
C'est en entendant ma sonnerie de téléphone que je remarque que ça fait dix minutes que je suis sur le parking à attendre.
— Bon sang, Sophia, où es-tu ?
— Je... Je suis là.
— Alors dépêche-toi de monter.
— Je ne sais pas si c'est une bonne idée au final.
— Ne me fais pas regretter de t'avoir laissé une chance.
— Ils sont au courant ?
— Non. On leur dira ensemble.
— Je... D'accord. Laisse-moi deux minutes.
— Je te fais confiance, Evans alors t'as intérêt à sortir de ta voiture et à venir.
Il raccroche. C'est tout Voight. Il nous laisse jamais répondre quoi que ce soit à la fin d'une conversation. Aller, Sophia, tu vas y arriver. J'inspire et expire longuement à plusieurs reprises. J'enlève mes clés et descends de la voiture que je verrouille. Je marche jusqu'à l'entrée du bâtiment et reste un instant devant. Même façade. Rien n'a bougé. C'est parti. Je tire la porte et entre. Mes yeux se posent directement sur Platt. Elle est toujours derrière le comptoir avec ce même visage.
— Oh mon dieu.
— Bonjour, Trudy. Je m'approche d'elle.
— Voight est au courant que tu es là ?
— Il m'a proposé de reprendre ma place alors oui. Je viens de l'avoir au téléphone.
