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par Ctara38

par @Ctara38

LOUIS

Harry se lève enfin sans grimace et gémissement de douleur. Il s'aide toujours du mur ou de moi pour marcher. Je ne le quitte pas, pas une seule seconde, même au toilette, j'attend derrière la porte. Ça l'amuse, mais en même temps, nous rassure tout les deux. J'ai enfin appris pourquoi il s'était retrouvé dans cette situation. Tout est de ma faute, depuis que je suis chez lui, il a arrêté de travailler pour ne pas me laisser seul et Anne travaille moins elle aussi. Tout est de ma faute. Les gardes sont venus réclamer les impôts des pauvres et Harry n'avait pas cet argent. Il n'a rien pu dire que les gardes se sont acharnés sur lui. Je me maudit depuis ce jour. Harry le sait, je me ronge de l'intérieur.

— Arrête de culpabiliser Louis.

— Je ne peux pas, tout est de ma faute, je ne serai pas venu tu aurais pu.... tu n'aurais jamais était frappé.

Mes larmes me montent au yeux. Harry lâche la préparation qu'il était en train de faire pour venir me prendre dans ses bras.

— Rien n'est de ta faute chéri.

— Si.

— Non, c'est de la leur, ils n'avaient pas à me frapper. Tu le sais très bien.

— Oui mais-

— Louis écoute moi, dit-il tout en me fixant.

Il prend mon visage entre ses mains pour le placer face au sien. Je fixe ses yeux, ils sont doux et aimant, ce qui me calme un peu.

— Si tu n'étais pas venu te réfugier ici on en serait pas là.

— Si, j'aurais tout fait pour te voir.

— Peut-être, mais tu ne serais jamais resté dans le quartier pauvre.

Il n'a pas tord, mes parents ne m'aurais jamais laissé ici depuis ma fuge.

— Donc rien n'est de ta faute, oublie ce qu'il s'est passé.

— Je ne peux pas...

Les larmes coulent sur mes joues tout en le fixant. Ses pouces caressent doucement mes joues pour arrêter leur course folle.

— Je vais bien, je suis toujours vivant.

— Mais tu as mal.

— Et j'ai le meilleur infirmier à mes soins.

Il me sourit et je lui rends. J'aime tellement cet homme. Mon Dieu, je ne le mérite pas. Je pose mon front contre le sien, je prends ses mains dans les miennes pour les serrées.

— Je t'aime.

Je souris et l'embrasse de tout mon amour. Qu'est-ce que je ferais sans lui ? Rien sûrement, à me morfondre encore dans ma chambre, marié à une horrible princesse, malheureux à en vouloir mettre fin à mes jours. Voilà comment je serais sans lui. Mort et enterré six pieds sous terre. Harry reprend sa préparation de repas qu'il fait pour nous, Anne et ses amis viennent manger ce soir. La première fois que je vais voir leurs amis. D'habitude je reste dans la chambre d'Harry pour ne pas être vu. Mais depuis l'incident avec Harry tout le monde sait que le prince est dans la maison des Moore. Beaucoup parle à Anne ou Gemma pour m'approcher. D'autre ne leur parle plus pour leur avoir cacher ou juste le fait d'héberger une personne de la royauté. Mais quelques personnes sont restées normal face au femme de la maison. Harry me fait goûter tout ce qu'il prépare pour avoir mon approbation sur le goût de ses préparation. Pour un gourmand comme moi, c'est le meilleur job que l'on peut me demander. Je ne dirais jamais non au plat de Harry, surtout ses pâtisseries. Je veux faire quelque chose, alors je décide de mettre la table que Gemma et Harry ont installés dans le salon la veille. Harry me laisse faire en me dirigeant de la cuisine pour ne pas que je me trompe dans quelque chose. Je l'embrasse à pleine bouche quand il finit de faire à manger. Il sourit contre mes lèvres et me le rend avec autant de fougue et d'amour que le mien.

— Pourquoi un tel baiser ? me demande-t-il le regard interrogatif.

— Parce que je t'aime.

Il sourit une nouvelle fois et prend mes lèvres entre les siennes avant de glisser un « je t'aime » contre les miennes.