𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗹'𝗮𝗺𝗼𝘂𝗿 𝘀'𝗲𝗺𝗺𝗲̂𝗹𝗲

ChApItRe 2

Je prends leurs commandes, en souriant légèrement : reste professionnelle. Une fois leurs commandes notées, je pars donner la note au chef de cuisine.

Qu'ils sont chiants ! Il sait que je travaille ici, ils ne peuvent pas aller ailleurs ?...

Je vais prendre sur moi, mon patron a beau être l'ami de mon père, je ne vais pas lui faire perdre des clients pour rien. J'ai vraiment besoin de ce travail, ce ne sont pas ces idiots qui vont me déstabiliser. C'est de ma survie qui en détend, c'est tellement dur d'avoir un parent et de devoir travailler à cet âge pour survivre. Je cours partout pendant tout mon service sous l'œil attentif de Taylor. Je ne comprends pas ce garçon, pourquoi il s'acharne à me poursuivre tout en sachant que la réponse est ' non '.

Le refus, c'est difficile à accepter dans toutes les circonstances, en amour, au travail... Mais il faut apprendre à accepter la décision des autres, j'ai assez de problèmes chez moi pour ajouter une bande de lycéens en quête de pouvoir.

De pouvoir ?

Dans un lieu qu'ils vont bientôt quitter, à la fin de l'année ils ne seront plus rien pour ce lieu, ils ne seront que les anciens bourreaux de cet établissement.

À la fin de mon service, je pars dans la pièce réservée aux employés pour récupérer mes affaires. Une fois prête. Je me dirige tranquillement vers chez moi sans vraiment regarder devant moi. Perdue dans mes pensées, je relève la tête que pour prendre une autre direction, mais malheureusement je rencontre Taylor devant moi assis sur le capot de sa voiture...

-Je te ramène, ordonna celui-ci, il est culotté !

- Je préfère rentrer seule, dis-je en continuant ma route.

Mais monsieur ne comprend pas que je ne veux pas être avec lui.

- Si, tu vas monter dans cette voiture et je vais te déposer chez toi, ma puce dit-il en prenant mon poignet pour m'empêcher d'avancer. Il est idiot ?

- Tu es con ? J'ai dit non !

Il avance vers moi me prenant par le cou. La mâchoire serrée, les yeux revolvers, prêt à me faire du mal : on ne refuse rien à Monsieur, monsieur fait un caprice !

Le monde est rempli de connards de tous les genres. Monsieur se croit plus fort, mais au fond il est vulnérable comme nous tous. Un jour, il verra ce que c'est d'avoir mal, et d'être mal...

- Tu montes dans cette bagnole !" Prononça durement l'idiot devant moi

Je suis fatigué de constamment lutter contre des énergumènes comme lui et ma mère. Je monte dans sa voiture et il fait pareil avec un sourire, c'est bel et bien un connard.

-Ça va ma chérie ? Demande Taylor.

- Tu sais, tu n'ai pas bien dans ta tête, dis-je en regardant par la fenêtre pour ne pas croiser son regard

Il serre le volant, mais il ne dit rien. Je ne fais que lui exposer les faits, qu'il soit content ou pas, c'est pareil pour moi.

- Tant mieux !

Le trajet se passe dans un silence perturbant : Taylor ne drague pas, Taylor ne se moque pas, Taylor est calme. C'est bizarre, mais je ne vais pas me plaindre, on a rien à se dire. La nuit à complètement pris possession de la ville mais il y a toujours quelques personnes dans les rues, c'est loin d'être rassurant de savoir que si je rentre chez moi c'est plus mal qu'être  seule dans ses rues.

On arrive devant chez moi. Je ne sais pas comment il connaît mon adresse, mais je vais juste sortir de cette voiture sans trop poser de questions. Ce mec est une fouine quand il veut ! Le pire dans tout ça, c'est que ma mère regarde par la fenêtre.