Chapitre 8

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Finalement, nous avons effectivement fini par regarder un film, affalée sur le canapé comme des mollassonnes. Je n'aurais jamais pensé voir Regina faire quelque chose comme ça, mais elle s'y est laissé aller. Je suppose qu'être maire avec un balai dans le cul doit être assez fatigant. Je me suis mise en pyjama et Regina a fait la même chose. Je suis allongée derrière elle et nous formons la position de la cuillère tandis que mon bras entoure sa taille pour la maintenir au plus près de moi.

- Pourquoi toutes les garces doivent s'appeler Regina, est-ce qu'il y a un complot autour de mon prénom? Me demande la Reine et je glousse.

- Ce n'est qu'un film ... Tu n'as pas besoin de t'énerver pour ça.

- Je ne m'énerve pas pour ça, c'est juste que c'est injuste. Pourquoi les Regina ne peuvent pas être gentilles ?

- Es-tu gentille ?

- Parfois ... Dit-elle et je ris.

- Ne viens-tu pas de répondre à ta propre question ? La brune émet un son choqué et s'assied pour me frapper sur l'épaule.

- Je suis gentille aussi !

- Pas quand tu me frappes. Je frotte mon épaule. Ça m'a fait mal.

- Bien. C'est ce que c'est censé faire. Elle se meut pour se rallonger et se blottit à nouveau contre moi, son dos contre ma poitrine. Je soupire et pose mon nez sur ses cheveux.

J'aime ça, c'est ce que je veux ... être avec quelqu'un, qu'on s'amuse mais aussi être complètement à l'aise l'une avec l'autre. Je suis à l'aise avec Regina comme ça, mais aussi comme nous étions la semaine dernière, ce qui est peut-être encore plus surprenant en considérant les circonstances.

- Regina ? Je regarde la femme alors que le film est terminé, je réalise qu'elle s'est rapidement endormie avec sa tête sur mon bras. Je souris et je ne veux pas que nous bougions, alors je décide de faire usage de ma magie à la place, je fais apparaître une couverture sur nous avant de me saisir de la télécommande pour éteindre la télé. Je peux gérer la douleur dans mon dos, mais je ne peux pas réveiller la femme endormie dans mes bras.


  ~*~ 

 

Quelque part dans la matinée, je suis réveillée par de nombreux bisous sur mon visage. Je geins et ouvre lentement les yeux, je vois la brunette me regarder avec un sourire tendre. Je me frotte les yeux et je réalise que nous ne sommes plus dans le canapé, mais au lieu de cela, il semblerait que nous soyons dans sa chambre.

- Comment on est arrivées là ? Je demande en regardant la femme qui est maintenant presque allongée sur moi.

- Je me suis réveillée alors que j'étais à deux doigts de tomber du canapé ... Si tu n'avais pas été fermement agrippée à moi, je serais probablement tombée. M'explique-t-elle en s'étirant un peu avant de bouger pour me ratisser le cuir chevelu avec ses doigts.

- Mmmm, je vois. J'enfouis ma tête dans son cou et je me mets à l'embrasser. Quelle heure il est ?

- 11h. Aussitôt que ces mots sont sortis de sa bouche, je laisse échapper un cri de surprise et me redresse.

- Merde ! Je devrais être à la station de police depuis deux heures. Je sors rapidement du lit et regarde partout autour de moi, mais évidemment mes vêtements ne sont pas là, ils sont toujours en bas. Regina glousse et je lui lance un regard noir. C'est pas drôle !

- Oui ça l'est, Miss Swan. Elle se traîne jusqu'au bord du lit et m'attire vers elle pour un baiser. Elle m'apaise et lorsqu'elle se recule, un nuage de fumée violette se forme autour de mon corps. Lorsqu'il se dissipe, je porte à nouveau mes vêtements habituels. Vas-y, je te rapporterai ton sac plus tard.

- Qu'est-ce que je vais dire ?

- Tu t'entretenais avec le maire pour des affaires importantes, Miss Swan. Elle fait un sourire en coin puis se lève pour se diriger vers la salle de bain.

- Eh bien ... ce n'est pas complètement un mensonge ...


  ~*~ 

 

- Killian, qu'est-ce que tu fais là ? Je demande alors que j'atteins mon bureau.

- Eh bien ... ton père m'a appelé puisque tu n'étais pas encore là pour garder un œil ici pendant qu'il était en patrouille. T'étais où Swan ?

- Soirée filles, tu te souviens ... on a veillé tard. Je ricane et mon estomac se met à grogner bruyamment. Merde ... Tu penses pouvoir garder le fort un tout petit peu plus longtemps. Je n'ai pas encore mangé et je tuerais pour un sandwich au fromage grillé là, tout de suite, maintenant. Je pose mes affaires sur le côté et j'attrape seulement ce dont j'ai besoin.

- On pourrait peut-être parler quand tu reviendras ? Me demande Crochet et je hoche la tête.

- Bien sûr ... Je m'approche de lui et je me reprends juste à temps, je m'arrête dans mon élan alors que j'allais l'embrasser. C'est devenu une sorte d'habitude et je le fais sans même y penser. Je ... reviens.

Je sors précipitamment de la station pour aller me chercher un petit-déjeuner à emporter. Alors que j'y retourne, je remarque que mon père est là, lui aussi. Je vois que la voiture de fonction est garée à sa place lorsque je m'approche du bâtiment. J'entre dans la station et regarde les deux hommes qui discutent.

- Je suis de retour. Je souris et ouvre le sac contenant ma nourriture.

- Alors, on peut parler maintenant ? Me demande Killian et je hoche la tête.

- Allons là-dedans. Je me dirige vers l'une des salles d'interrogatoire et m'assieds sur la table. Je déballe mon sandwich et croque dedans à pleine dent.

- Swan ... Qu'est-ce qui se passe dernièrement ? Tu es ... je ne sais pas trop. Distante ? Essaie-t-il, je hausse les épaules. Je sais que je vais devoir lui dire ce que je ressens à un moment donné, mais c'est peut-être un petit peu trop soudain. Je vide ma bouche et le regarde.

- Où est-ce que tu nous vois dans cinq ans ? Je demande et l'homme fronce les sourcils à ma question.

- Quoi ? Il ne semble pas comprendre où est-ce que je veux en venir.

- Eh bien, comme je viens de le demander, où est-ce que tu nous vois dans cinq ans ? Je prends une autre bouchée et il croise les bras.

- Je ne sais pas ... Sur une jolie plage avec du rhum ? Il remue les sourcils et je le regarde simplement avec un air désappointé. Où est-ce que tu veux en venir, Swan ?

- Là où je veux en venir c'est que même si on a été en Enfer et qu'on y est revenu, nous ne sommes toujours pas plus avancés qu'avant. Tu n'as aucune idée d'où on va. Je n'ai aucune idée d'où on va. Je commence à me demander si nous allons quelque part tout court.

- Eh bien, j'adorerais rentrer à la maison et t'emmener avec moi. Il sourit.

- Crochet, ce n'est pas ce que je veux dire ... Je lui dis en posant mon sandwich sur le côté. Le fait est que, dans cinq ans, je ne te vois pas, toi.

50 Shades Of Swan-Mills - Traduction de CoppeliaRoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant