Les rayons du soleil de mai percent à travers la fenêtre située à ma gauche. Je sens leur chaleur se poser sur mon visage, déjà ruisselant à cause des température plus que clémentes de cette semaine... Le cours se déroule le plus normalement du monde : certains baillent, d'autres dorment pendant qu'un faible nombre d'élèves prennent en note le cours que le prof dicte depuis maintenant une bonne trentaine de minutes... Aucune anomalie, jusque-là tout va bien. Si on fait abstraction de moi. Je triture nerveusement une mèche de mes cheveux sentant son regard sur moi, me faisant frissoner et transpirer à grosses goutes. Toutes mes émotions explosent en même temps avec une intensité déconcertante ! Le prof continue de parler sans se rendre compte de mon état alors que tout en moi me trahis. Comment fait-il pour ne pas voir que je vais mal ? Je gesticule comme un asticot, mon front ruisselle, mes mains collent aux pages de mon cahier de sciences... Quelles idée de me placer à côté de Lui... Je fais tourner distraitement mon crayon dans mes mains moites... Rien à faire, je ne peux nier que ce gars me plaît, c'est indéniable. Mais que me veut-il ? Je ne suis qu'une fille parmis tant d'autres... Les minutes sont des heures et ne semblent pas passer. Son regard ne me quitte pas, il reste sctoché sur moi et ne semble en aucun cas vouloir se poser ailleurs ! Mes doigts serrent de plus en plus mon crayon à papier, je ne sais combien de secondes il lui reste à vivre, mais en tout cas le nombre rétrécit à une vitesse folle tant je suis crispée. Je lève les yeux des quelques lignes que j'ai noté au début du cours vers le tableau et je croise son regard. Mon crayon se brise en deux faisant arrêter le prof dans son discours quelques secondes puis il reprend tranquillement son cours. Mes yeux restent bloqués sur les prunelles d'un bleu profond tirant sur le vert de mon énigmatique voisin. C'est alors qu'une décharge électrique me parcours l'échine. Mes jambes sont envahies d'une armée de fourmis et mes mains auparavant moites deviennent presque trempées. Je me mords la lèvre inférieure et un sourire en coin apparaît sur son beau visage. Ses yeux sont tout simplement sublimes, je me perds dedans ! J'ai du me fendre la lèvre car tout à coup je sens un goût ferreux dans ma bouche. Je passe ma langue à l'endroit où je me suis ouverte et je vois ses magnifiques yeux qui ne quittent plus mes lèvres. Les paroles du prof deviennent soudain lointaines, elles me passent complètement au-dessus ! Toutes mes émotions ne rêvent que de sortir pour montrer qu'elles sont là et je feinds de ne rien ressentir pour ne pas me sentir bête à côté de ce Dieu Grec en chair et en os. Son T-shirt blanc moule à la perfection son torse et ses biceps parfaitement musclés. Ses cheveux bruns en bataille et son sourire charmeur me font littéralement fondre et je lutte pour ne pas me lever et l'embrasser. Que viens-je de dire ?! L'EMBRASSER !? J'ose à peine le regarder alors de là à poser mes lèvres sur les siennes... Rien qu'à l'image de cette scène je ne peux m'empêcher de rougir violemment et je suis donc obligée de détourner le regard, ce que je regrette aussitôt car je le vois du coin de l'oeil se retourner vers le tableau pour noter le cours.
Je fais de mon mieux pour oublier l'épisode qui vient de se passer entre mon voisin de classe et moi quand je suis surprise par la sonnerie annonçant la fin de ma journée. Je commence à ranger mes affaires et au moment de me lever de ma chaise mon voisin s'avance vers moi et dépose délicatement ses lèvres sur les miennes. Elles sont tellement douces que je ferme les yeux et en oublie les nombreux regards posés sur nous. Il aspire légèrement ma lèvre inférieure faisant ainsi arrêter le saignement qui durait depuis notre échange de regard. Lorsqu'il décolle ses lèvres des miennes, je ressens un vide en moi, ce qui me fait revenir à la réalité : nous sommes encore dans la classe, la moitié des élèves aussi et tous nous regardent avec des expressions allant de l'étonnement au dégoût en passant par la jalousie sur la plupart des visages des filles. Il détourne les yeux un instant avant de les reposer sur moi et me sussure à l'oreille : <<Ça, c'était pour me faire pardonner. Elle ne devrait plus saigner mais si elle a besoin je suis là...>> Puis il met son sac noir Vans sur son épaule et sort de la classe sans un mot.**********
Le ciel s'est bien assombrit depuis le dernier cours de cet après-midi... De gros nuages noirs se sont emparés du soleil et la luminosité est très faible, si l'on fait abstraction du fait qu'il est 22h30 et que la nuit tombe... Je suis vêtue de ma veste en cuir noire, d'un jean taille haute avec un chemisier blanc rentré dedans ainsi que de mes incontournables Converse blanches. Je marche dans la rue pour rentrer chez moi, suite à une séance au cinéma. La pluie mouille mes chaussures et ruisselle sur ma veste. J'ai un peu froid mais j'avoue que le vent qui fait voler mes cheveux châtains me fait un bien fou ! La pluie s'intensifie, il fait de plus en plus sombre si bien que je me retrouve à voir mon chemin grâce à la seule lueur des candélabres. Un bruit sourd se fait entendre au loin. Probablement le tonnerre... Tous mes sens sont en alerte, je guette le moindre éclair dans le ciel noir charbon et tends l'oreille de sorte à percevoir le plus petit bruit. Soudain, un énorme "CRAC" se fait entendre, brisant le silence installé depuis trop longtemps à mon goût dans cette ville si bruyante... Un éclair déchire le ciel, faisant éclater en moi tant d'émotions inexplicables ! Le tonnerre gronde de toute ses forces, et je ne peux m'empêcher de penser que lui aussi veut s'exprimer et qu'il hurle à plein poumon ce qui lui pèse sur le cœur. Les craquements gagnent en intensité, et les éclairs se multiplient, illuminant le ciel auparavant si sombre. Une multitude de sentiments contradictoires s'emparent de mon corps : joie, tristesse, renaissance, désespoir, impatience... En prenant une grande inspiration j'imagine l'électricité présente dans l'air s'engouffrer dans mes poumons. Je ne peux m'empêcher de repenser au moment où ses lèvres se sont scellées aux miennes. Ce moment où elles m'ont appartenu ! Ce moment où plus rien ne comptait à par Lui. Lui et moi, reliés par notre tendre baiser. J'arrive devant chez moi et m'assoit sur les marches de pierre mouillées par la pluie qui se déverse du ciel s'exprimant. Les gens doivent me prendre pour un folle. Personne ne peut me comprendre. Personne. À part Lui, peut être ? Je me laisse envoûter par la musique que créé l'orage et m'abandonne à ce merveilleux spectacle qui s'offre à mes yeux. Je reviens à la réalité 20 minutes plus tard. Je me lève et là, là, je l'aperçois. L'épaule appuyée sur le réverbère d'en face, m'observant avec bienveillance... Un craquement retenti avec une intensité si forte que j'en sursaute, les cieux se déchirent en milliers de morceaux créés par les éclairs. Le tonnerre gronde. C'est la que j'ai compris, et lui aussi d'ailleurs. Il s'avance vers moi, replace mes cheveux derrière mon oreille et m'embrasse. Alors c'est ça...
Le coup de foudre.
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Immersion Totale Dans Mon Monde
PoesiaPetits poèmes comme ça, textes, citations, juste histoire de ! Je les ai dans ma tête mais je voudrais vous les partager. Vous allez donc découvrir en partie ce qui se trame dans mon cerveau. Je vous laisse découvrir ce que ça donne !