Chapitre 13

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Il est encore tôt quand je me réveille, je le sais parce que Flavio est toujours dans le lit, son bras autours de ma taille et son souffle régulier sur mon cou. Je pensais attendre pour me lever mais une envie pressante se fait sentir.

Doucement, je me retire de l'emprise de Flavio qui ne semble pas se réveiller. Je sors du lit le plus délicatement possible et me dirige à pas de loup dans la salle de bain.

Je me soulage rapidement pour regagner le lit au plus vite. Quand j'ouvre la porte, je me retrouve nez à nez avec un torse musclé. Je déglutis, n'osant même pas relever la tête. Deux bras puissants me portent et me jettent sur le lit.

Je couine quand mon dos entre en contact avec le matelas, Flavio ne perd pas de temps pour me surplomber. Il attrape mes poignets et les placent au-dessus de ma tête. Il a suffisamment de force pour me tenir d'une seule main.

Il se penche vers moi et me murmure.

- Tu n'imagines même pas ce que tu aurais pris si nous étions à la maison. Profite Kelia, profite bien.

Il me tourne sur le côté avant de passer de nouveau son bras sur ma taille et en plus, sa jambe passe par-dessus les miennes. Je suis prisonnière de son corps.

Le temps passe longuement, je suis incapable de me rendormir et je ne peux faire le moindre mouvement sous peine d'attiser sa colère.

Je le sais et ils le savent, ils ont une emprise sur moi. Je ne peux pas leur échapper définitivement. Je me soumets trop facilement, le temps passé au Mexique a laissé des marques indélébiles.

Quelqu'un toque à la porte, Flavio se réveille et va ouvrir. C'est Marco, il lui chuchote quelque chose avant de partir. Flavio m'ordonne de m'habiller pendant qu'il fait de même.

J'enfile rapidement des sous-vêtements, un jean et un tee-shirt trop grand. Je suis Flavio dans la cuisine et j'ai la permission de manger avec lui. La sonnette de l'appartement retenti et Giovanni sort de son bureau.

Marco ouvre la porte, les deux agents qui m'ont interrogée hier entrent. Giovanni les salue froidement et les invite à entrer dans son bureau. Je suppose qu'ils veulent parler à mon « oncle ».

Flavio me lance un regard d'avertissement qui suffit à me faire baisser les yeux. Je fais une toilette rapide (avec la permission de Flavio bien sûr !) et je retourne m'assoir sur un fauteuil avec un livre pour passer le temps.

La porte du bureau s'ouvre sur l'agent Carlson qui sort, suivi de sa collègue et de Giovanni. Alors que je pensais qu'ils allaient partir, ils se tournent vers moi.

- Kelia, nous avons encore quelques questions, tu dois venir avec nous.

Le ton de l'agent Martinez est sans appel et ne laisse pas la place au doute. Elle veut confronter ma version et celle de Giovanni. Je me lève et contre toute attente Giovanni vient vers moi. Il m'enlace et se sépare de moi avec un baiser sur mon front.

- A toute à l'heure Kelia.

- A toute à l'heure Giovanni !

Je m'efforce de parler du ton le plus joyeux possible. Je suis tranquillement les policiers jusqu'à leur voiture. Ils profitent du fait que nous soyons seuls dans la voiture pour me questionner.

- Comment as-tu rencontré ton oncle ?

Question simple, je me demande si je dois répondre. Je me dis que c'est plus crédible si je réponds que si j'attends d'être avec « mon avocat ».

- J'étais en voyage, je voulais visiter le Mexique. Nous nous sommes rencontrés un peu par hasard et il m'a proposé de me faire visiter et de me présenter son fils.

- Tu le connaissais ?

- Je savais que ma maman avait un frère qu'elle avait perdu de vue. Elle n'en parlait pas souvent.

J'hausse les épaules, blasée. Ils semblent réfléchir mais avant qu'ils ne me posent une autre question nous arrivons au poste.

Ils ouvrent la porte du bureau et me disent de les attendre. J'allais aller m'assoir quand je remarque que quelqu'un se trouve aussi dans la pièce. 

Le Prix de la LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant