Le Prix de la Liberté

Chapitre 32

Giovanni a été obligé de me porter jusqu'à la voiture. Je restais plantée là, incapable de bouger, en état de choc. Il s'est assis à côté de moi pour pouvoir me surveiller du coin de l'œil. Le ronronnement du moteur est la seule chose qui se fait entendre. Le chauffeur a remonté la vitre blindée qui nous sépare.

Avant de partir, Giovanni a ordonné à Flavio de se débarrasser de Laura. En d'autres termes, Flavio va la déposer dans le désert et laisser les charognards effacer les traces de leur crime.

Je suis encore dans mes pensées quand nous arrivons devant le mur imposant, surmonté de barbelés, qui cercle la propriété. Une fois garé devant la porte d'entrée, Giovanni semble décider de ne pas me laisser marcher et me prend dans ses bras pour me porter jusqu'à ma chambre.

Je ne réagis même pas quand il entreprend de me déshabiller. Il m'enfile rapidement une simple nuisette avant de m'allonger dans le lit. Il sort de la chambre et revient quelques minutes plus tard avec un verre d'eau.

Il me fait ouvrir la bouche pour me le faire boire et je résiste à peine. Mon corps commence à devenir lourd et mes paupières se ferment sans mon accord pour me faire plonger dans un profond sommeil emplis de cauchemars.

***

Le réveil n'est pas facile. Malgré le somnifère les cauchemars m'ont empêchée de me reposer complètement. Je suis complètement perturbée par la mort violente de Laura. Le fait que je la connaissais a rendu sa mort plus difficile à accepter.

Ils ont tués de nombreux hommes devant moi et je passais rapidement à autre chose. Mais hier soir, c'est comme si une partie de moi était morte avec Laura. J'ai l'impression d'être cassée de l'intérieur, la culpabilité vient s'ajouter à ce cocktail explosif. J'ai l'impression de n'être plus qu'une poupée de chiffon qu'il peut manipuler à sa guise. Peut-être qu'il a réussi finalement, peut-être qu'il m'a brisée. Je n'ai qu'une envie, me murer dans le silence et me raccrocher à cet infime lueur d'espoir. L'attente sera surement longue, et pendant ce temps-là, Giovanni sera le maître de mon esprit. Son emprise sera totale et je sais que j'exécuterai le moindre de ses souhaits. Il semblerait qu'il ait finit de jouer toutes les cartes qu'il avait en main pour parvenir à ses fins. Mais il ne sait pas qu'il me reste un atout dans ma manche.

Quand je veux me rendre dans la salle de bain, je me rends compte qu'une courte chaine relie mon pied au lit. Je me résigne donc à attendre l'apparition d'un des hommes. Calmement, je m'assois dans le lit, calée contre les oreillers.

La porte de ma chambre s'ouvre sur Giovanni. Je garde les yeux baissés le temps qu'il vienne s'assoir sur le bord du lit en me détaillant du regard. Il semble attendre une réaction de ma part qui ne vient pas. Alors il prend la parole.

- Je te trouve bien calme pour quelqu'un qui vient de voir son amie mourir sous ses yeux.

Toujours aucune réaction. Je ne lui ferais pas ce plaisir. Il attend surement que je lui saute dessus pour le rouer de coups et qu'il puisse de nouveau me montrer qu'il est le plus fort.

- Bien, je pense que tu as compris qui commande. Alors écoute-moi bien. Je m'attends à ce que tu fasses ce que je te demande à la seconde, sans aucune hésitation. Le moindre écart sera puni. Tu dois devenir transparente, comme un objet. Je ne veux pas voir la moindre petite once de rébellion dans tes yeux.

N'obtenant toujours pas de réaction de ma part, il saisit mon menton pour me murmurer dans l'oreille.

- Tu vas devenir ma petite esclave personnelle, princessa.

Il scella sa nouvelle promesse d'un baiser possessif.

*********

Hello ! 

Je sais, je sais, l'absence a été longue, le chapitre est court, l'histoire n'avance pas trop, tout ça tout ça !

J'ai été pas mal occupée, peu de temps pour écrire, manque d'inspiration et ce que j'écrivais ne me plaisait pas.... Bref, c'est maintenant fini ;-) 

Enfin, juste pour vous dire que le prochain chapitre est en cours de correction et celui d'après quasiment finit :)  

Voilà !

A bientôt