LYA [x Niall Horan]|| Terminé

18.

            

Lorsque l'émeraude rencontre à nouveau l'océan...

J'entends du bruit dans ma chambre, mais je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux. Je n'ai pas envie d'entendre mon père crier surmoi parce que je n'ai pas respecté son fameux couvre-feu.
Je ne sais même pas comment je suis rentrée chez moi, ni l'heure qu'il était et encore moins l'heure qu'il est maintenant.
Le matelas s'affaisse à côté de moi, dans mon dos, suite à un nouveau poids. Je râle d'une simple onomatopée avant de me tourner vers mon père. J'ouvre doucement les yeux me préparant à le voir s'énerver.

Mais ce n'est pas lui que je vois... C'est l'océan Niall. Ces moments loin de lui m'ont fait oublié la sensation de me plonger dans son regard. Le bonheur de plonger les pierres précieuses dedans son eau si pure.
-La princesse se réveille enfin. Je roule des yeux.
-Qu'est-ce que tu fais chez moi ? Il rit légèrement avant de se lever du lit.
-Peut-être parce que tu es toujours chez Juan ?

Je regarde enfin la chambre. Les murs blancs de ma chambre se sont transformés en un beige bizarre, indescriptible. Le mur rempli de mes prix de piano est remplacé par un énorme poster de baseball. Mon lit au drap rose poudré sont devenus rouge sang.
Je ne suis donc définitivement pas chez moi. Je me relève pour m'assoir la tête de lit.

-Il est quelle heure ? Il attrape son téléphone pour regarder l'heure.
-Il est seulement 10h mais la famille de Juan va bientôt arriver donc il faut qu'on s'en aille.
-Oh... S'il n'est que 6h, j'ai le temps de rentrer avant que mon père ne remarque mon absence.
-Non Lya, j'ai dit qu'il était 10h, une heure après 9h, et aussi une heure avant 11h mais c'est aussi l'heure du premier gouter pendant la récréation et...
Tout se bouscule dans ma tête, je me lève en sursaut en attrapant mon téléphone, et je remarque les 30appels manqués de mon père, les 25 messages non lus, et deux appels de mon professeur de piano.

-Bordel... Bordel ! Mais pourquoi personne ne m'a réveillée plus tôt ? Je cris en appuyant sur le bouton pour rappeler mon père. Lorsqu'il décroche, je me dépêche de parler avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit. Papa, je suis désolée, je viens de me réveiller, je vais appeler Monsieur Khonus pour m'excuser et reporter mon cours, je suis vraiment désol...
-Sortir à une soirée, à l'approche du concours était déjà une mauvaise idée. Sortir à une soirée, le vendredi avant ton premier examen à l'université encore pire !  Je te fais confiance parce que tu es une adulte, tu es responsable et tu n'es même pas capable de me prévenir ! Tu te rends compte de la peur que tu m'as fait ? Je me rends compte que malgré sa colère, il y a du soulagement de m'entendre en bonne santé. Tu as quelqu'un pour te ramener ? Qui n'a pas bu de préférence.
-Oui bien sûr, il y a Zayn... Je l'imagine me regarder avec ses gros yeux ronds. Zayn Malik, il était dans ma classe tout le lycée... Je t'en ai parlé, il fait du mannequinat maintenant. Mon père ne retient que certains éléments de mes fréquentations.

-Je préfère t'envoyer Liam.
-Liam ? Mais papa, on ne se parle plus ! Tu ne peux pas me forcer à rentrer avec lui. Je suis majeur, je rentrerais seule s'il le faut.
-Je n'en ai rien à faire Lya. Il est déjà en route vers chez ce garçon. Tu montes dans sa voiture et tu rentres à la maison sur le champ.

Je soupire avant de raccrocher.
-Je suis désolée, je vais devoir y aller... Il hoche la tête avant de s'assoir dans le lit. Est-ce que... Il s'est passé quelque chose entre nous cette nuit ?
-Pourquoi ? Quelque chose devrait se passer d'après toi ?
-Non pas du tout, il n'y rien du tout entre nous... Je me demandais simplement... Comme t'étais dans le même lit que moi...

Il traverse le lit sur ses genoux pour se trouver à ma hauteur. Heureusement le lit est dur ce qu'il lui permet de rester stable dedans.
-Je préférais attendre que tu sois consciente de ce que j'allais faire. Il s'approche de moi, pose sa main sur ma joue tandis que les miennes s'empourprent. J'aurais été triste que tu oublies ceci... Il s'approche trop lentement à mon goût mais je le laisse faire savourant le début de notre premier vrai baiser. Lorsque ses lèvres touchent enfin les miennes, je ferme instinctivement les yeux profitant de ses lèvres charnues qui s'entre-ouvrit pour approfondir le baiser. J'enroule mes bras autour de son cou tandis que lui me rapproche de son corps, cherchant toujours de plus contact entre nous. Il se recule, gardant contact à l'aide de nos fronts. Qu'aurais-tu fait si tu avais oublié ce baiser ?
-Même morte-pleine, je me serais rappelé que l'homme que j'aime m'ait embrassé. Il pouffe un petit rire. Je profite de sa légère déconcentration pour l'embrasser à nouveau. Cette fois-ci je mène la danse, choisissant le sens dans lequel nos langues danseront ensemble même si notre baiser reste maladroit.

On se sépare rapidement lorsque la porte s'ouvre d'un coup bruste. Je me retourne vers l'intrus qui n'est autre que Liam suivit de Zayn qui essayait de le retenir.
-Tu sors Lya.
-Tu n'es pas obligé de mal parler Liam...
-TOUT DE SUITE. Il me montre clairement la sortie avant son bras.

Je souris tristement à Zayn avant d'embrasser la joue de Niall.
-On se voit plus tard Niall... On a des choses à se dire. Je prends le temps d'embrasser Zayn et de le remercier pour cette soirée même si les souvenirs sont flous avant de sortir devant Liam.

Il me suit jusque dehors sans dire un mot. Lorsque je m'apprête d'ouvrir la portière, il me plaque contre la voiture, me tenant le bras.
-Il sait passer quoi dans ta petite tête pour sortir à ce genre de soirée ?
-Ce genre de soirée ? C'était simplement un anniversaire ! J'ai le droit de m'amuser.
-Mais tu crois quoi ? T'es une fille, t'es belle, t'attires tout le monde sur ton passage. SI je n'étais pas arrivé, qu'est-ce qu'il se serait passé dans cette chambre ?
-Ce que deux personnes qui ont des sentiments l'un pour l'autre font dans une chambre. Tu sais, on le faisait aussi nous deux. Je le regarde avec un air de défi, je sais que c'est quelque chose qui l'a toujours dérangé chez moi, je ne me suis jamais abaissée devant lui. Et je le sens encore, cette pression sur mon bras qui se compresse de plus en plus me confirme mes dires.

-Et on le ferait encore si tu n'étais pas une trainée.
-Répète pour voir. J'essaye tant bien que mal de me détacher de son emprise. Et lâche-moi.
-T'as très bien entendu ce que j'ai dit. Il se colle, serrant encore plus sa main contre ma peau. Et tu sais que c'est vrai...
-Lâche moi tu me fais mal ! Mon ton est autoritaire tandis que je plonge mon regard dans le sien pour bien lui faire comprendre que je suis sérieuse. Ramène-moi chez moi, allume la radio, je ne veux pas que tu m'adresses la parole jusque là-bas. C'est bien clair ?
Il me lâche le bras dans un air de mécontentement avant de monter du côté conducteur.

Mais lorsque les émeraudes rencontrent du bois, le mélange ne se fait pas.

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Roceblue. xx