Nous sommes lundi, ça fait désormais une semaine que le lycée à recommencé et une semaine que je tombe toujours sur le baby-sitter de ma sœur. Il ne cherche pas à me parler lorsque je le croise chez moi le soir et c'est très bien comme ça. J'ai arrêté les cours de piano le soir, mais je ne retourne pas chez la psy' pour autant.
Je descends dans la cuisine pour attraper une pomme quand je pense à quelque chose, je me retourne vivement vers ma mère et lui demande :
-Dit moi maman, comment il s'appelle le gars qui garde Riley ?
-James pourquoi ?
-Pour rien, pour rien...
Je me dépêche de sortir pour aller au lycée et vais directement en cours.
***
Il est 16h et je peux enfin rentrer chez moi, je vois James au loin avec deux autres garçons que je ne connais pas et je me retourne pour prendre le chemin de ma maison.
Je claque la porte et je n'entends aucuns bruits car mes parents travaillent et ma sœur est à la garderie jusqu'à 17h. J'en profite pour réviser calmement puis j'entends la sonnette, je ferme brusquement mon livre et dévale les escaliers pour ouvrir la porte. Lorsque j'ouvre cette dernière je tombe sur le baby-sitter qui a l'air surpris de me voir. Je lui demande :
-Bonjour, qu'est ce que tu veux ?
-Euh... Je... J'ai oublié ma trousse chez vous hier soir et je...
Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase que je me dirige dans la salle à manger et saisis la trousse noire, je la lui tends et il me remercie en me disant :
-Bon, à toute à l'heure.
Puis il s'en va. Je retourne dans ma chambre et continue mes devoirs. Quelques temps plus tard j'entends mes parents et ma sœur rentrer, 10 minutes plus tard j'entends James arriver et mes parents repartirent.
Je travaille un peu ma leçon de piano et descends silencieusement pour aller me chercher un verre d'eau. Adossé à l'îlot central, j'observe James qui est assit involontairement juste en face de moi, au bout de la grande table de la salle à manger.
Ses cheveux bruns sont légèrement ondulés sur le dessus de son crâne, ses yeux de la même couleur que ses cheveux, tirent sur le vert à l'approche de la pupille et ses lèvres s'étirent joyeusement en entendant Riley rire aux éclats, ce qui m'arrache un petit sourire en coin.
Je passe rapidement ma main dans mes cheveux en réalisant que je fais une fixette sur lui et monte les marches le plus vite possible pour ne pas avoir l'air d'un détraqué qui fixe les gens sans gène.
Je me remet au piano lorsque j'entends quelqu'un toquer à la porte de ma chambre, je vais l'ouvrir et vois James, mes sourcils se froncent et je lui demande :
-Qu'est ce qu'il y a ?
Il me tend mon téléphone et me dit :
-Quelqu'un vient de t'appeler, il était dans la cuisine et comme je savais pas si c'était urgent ou non, je te l'ai apporté.
-Merci, dis-je avec un léger sourire pour ne pas paraître méchant.
Il sourit en retour et je laisse la porte ouverte lorsqu'il s'en va, je regarde dans les appels manqués et vois que c'est Dany qui m'a appelé. Je le rappelle dans la minute :
-Allô Dany ?
-Ah Cole, tu vas bien ?
-Oui je vais bien merci et toi ? Pourquoi tu m'as appelé ?
-Ça va, je voulais t'annoncer quelque chose...
-Qu'est ce qu'il se passe ?
-Eh bien voilà, je vais devoir arrêter tes cours de piano, tu es vraiment doué, n'en doute jamais ! Mais je déménage au Canada avec ma femme.
-Oh... Ça va me faire drôle de ne plus te voir mais je suis content pour toi Dany, je te souhaite plein de bonheur.
-Merci p'tit gars. Au revoir !
-Au revoir.
Je raccroche et m'assois sur mon lit, je passe mes mains sur mon visage et assimile ce qu'il vient de me dire. Je peux toujours continuer à progresser chez moi, il m'a enseigné le solfège, à partir de là je ne peux qu'évoluer.
Je jette un regard à mon piano et rabat le couvercle sur le clavier.
J'entends le rire de Riley en bas et je réalise également que je vais être libre après les cours et que donc par conséquent, nous n'aurons plus besoin de baby-sitter.
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Le Photographe
Novela JuvenilCole est un jeune homme renfermé, très timide, il est très proche de sa petite sœur et évite les gens à tout prix, et pourtant les photos finissent par parler.