Misaki x Usagi - L'amour plus fort que tout

Chapitre 1

Cela faisait maintenant un an que Misaki avait terminé ses études et qu'il travaillait chez Marukawa. Takahiro avait fini par accepter la relation qui liait son petit frère et son meilleur ami, les laissant vivre ensemble. Misaki, au grand dam d'Usagi, avait été affecté au département Shonen de Marukawa. Encore en formation, il assistait les différents éditeurs dans leurs tâches quotidiennes, se retrouvant à travailler régulièrement avec Ijuuin-Sensei. Cette fois-ci, Misaki avait dû l'accompagner pour une séance de dédicace, à presque une heure de chez eux. Il était prévu qu'ils y restent deux jours afin de rencontrer les fans ainsi que la presse. Nous les retrouvons donc tous les deux, à la fin de la première journée, dans leur hôtel.

PDV Misaki

- C'était une super journée ! Les fans se sont déplacés en masse pour vous rencontrer, Sensei. La presse était également de la partie. Isaka-San va pouvoir se réjouir, on a fait du super boulot tous les deux !

- En effet, nous formons une excellente équipe... Tu pourras bientôt passer d'assistant à éditeur ! Je suis très fier de toi, Misaki-Kun.

- Hum... O-oui, oui merci Sensei.

Bon sang, Misaki, reprends-toi ! Il essaie de te déstabiliser ! Aller, ce voyage est important pour ma carrière, et pour l'instant, j'ai fait un sans faute. Je vais rapidement diner avec Sensei, et je rejoindrai ma chambre sans tarder.

- J'ai bientôt terminé, Sensei. Avez-vous besoin de quelque chose avant que je rejoigne ma chambre ?

- Oh, tu ne veux pas rester encore un peu ? On pourrait discuter tous les deux, ce serait...

- ... Non merci, Sensei, j'ai du travail qui m'attend. Mais je vous remercie pour...

- ... Allons, Misaki-Kun, ne soit pas si pressé de me quitter. Pour une fois qu'on est que tous les deux, et qu'il n'y aura personne pour nous déranger...

- ... Vraiment, Sensei, je suis sincèrement désolé, mais il faut impérativement que je termine mon travail. Je dois également appeler Isaka-San pour le tenir informé de notre journée, et je ne voudrais pas le déranger trop tard.

Il est entrain de se rapprocher. Bon sang ! Dire que tout se passait bien. J'espérais vraiment pouvoir travailler avec lui sans problème... C'est vraiment dommage. J'ai beau adorer son travail, je ne pourrai visiblement jamais travailler avec lui... Je pense que je me suis voilé la face trop longtemps... Il est temps que je mette un terme à tout ceci. Usagi-San en souffre, et je me rends compte que finalement, moi aussi, j'en souffre. Je vais accepter l'offre de Takano-San. Tant pis si ça m'embarrasse d'être un homme et d'être muté au département Shojo. Au moins, je continuerai de travailler dans les mangas, et je serai à l'abris de Sensei. Et puis, après tout, le département Shojo est entièrement masculin... Ça ne doit pas être si terrible...

- Sensei, écoutez... Je ne sais pas trop par quoi commencer mais... À mon retour, je vais demander ma mutation.

Oula. Je ne l'ai jamais vu comme ça. Il a vraiment l'air choqué.

- Sensei, ne le prenez pas personnellement. J'y ai bien réfléchi. J'ai rencontré Takano-San, l'éditeur en chef du département Shojo, à la soirée du nouvel an. Ils sont à la recherche d'un éditeur supplémentaire. Ils préféreraient l'embaucher en interne plutôt que de recruter quelqu'un de l'extérieur. C'est ma chance ! Vous venez justement de me dire que je suis prêt à devenir éditeur. Ça m'a convaincu ! Alors...

- ... Tu ne peux pas faire ça !

- Pardon ?

- Tu ne peux pas quitter le département Shonen !

- Écoutez, Sensei, comme je viens de vous le dire, c'est une excellente opportunité. Ça ne veut pas dire qu'on ne se reverra pas ! Je travaillerai juste à un autre étage. Et puis, ce n'est pas parce que je vais devenir éditeur de Shojo que je vais cesser de lire The Kan vous savez !

Bon sang, je ne l'ai jamais vu comme ça. Il à l'air partagé entre la surprise et la colère. J'ai un mauvais pressentiment. Ça va mal tourner. Il faut impérativement que je prenne congé, et sans attendre !

- Sensei, comme je vous l'ai dit plus tôt, il se fait tard, et je dois encore appeler Isaka-San et terminer des dossiers. Je vais retourner dans ma chambre. On se voit demain ma...

Ijuuin-Sensei avait violemment saisi le poignet de Misaki, le forçant à se retourner et à lui faire face. Misaki, impuissant, voyait le piège se refermer sur lui. Son coeur battait à cent à l'heure. Il fallait qu'il s'échappe. Maintenant. Tout de suite ! Sinon, ils ne pourront jamais revenir en arrière.

- Sensei, vous me faites mal. Lâchez-moi, s'il vous plait.

- Je te fais mal ?! JE TE FAIS MAL ?! Qui est la personne qui fait souffrir l'autre ici ?? Qui est la personne qui joue avec les sentiments de l'autre ??

- Sensei, je ne comprends absolument pas de quoi vous parlez. J'ai toujours été très clair avec...

- ... NON ! C'est toi qui est entré dans ma vie en hurlant que tu m'aimais ! Je n'avais rien demandé, moi !

- Aïe, Sensei, s'il vous plait. Vous me faites vraiment mal. Lâchez-moi... Je suis vraiment désolé. Je n'ai jamais voulu vous faire de la peine... J'ai toujours été un de vos plus grands fans ! Quand je me suis retrouvé face à vous, je n'ai pas réfléchi, les mots sont sortis d'un coup ! Je ne pensais vraiment pas que vous vous méprendriez sur le sens de mes paroles. Je suis sincèrement dé...

- ... C'est trop tard pour s'excuser, Misaki. Bien trop tard.

Il le jeta sur le canapé. Misaki n'avait aucune chance, Ijuuin-Sensei était bien plus fort que lui. Il fallait qu'il se libère. Il ne le reconnaissait plus. Il avait vraiment peur, vraiment. Jamais il n'avait ressenti ça. Il se sentait pris au piège, un poids énorme pesant sur sa poitrine et l'empêchant de respirer pleinement. Il voulait s'en aller. Il voulais rentrer. Il voulait voir Usagi-San.

- Sensei, je vous en sup...

- Tais-toi !

Ijuuin-Sensei avait remonté d'un coup le t-shirt de Misaki, coinçant ainsi ses deux bras. Ça lui permettait de le maintenir d'une seule main. Avec sa main libre, il commençait à défaire le pantalon de Misaki, mais ce dernier se débattait violemment.

- Arrête de bouger, je n'en ai pas pour longtemps. Ça fait des années que j'attends ça. Ne t'inquiètes pas, je suis prêt.

Avec ses jambes, il coinça celles de Misaki. Ce dernier, entièrement immobilisé, commençait à sérieusement paniquer.

- Sensei... Sanglots. Je vous en supplie. Arrêtez. Stop... STOP ! Sensei !! Vous me faites peur, arrêtez...

Mais Ijuuin-Sensei était loin d'avoir terminé. Maintenant que Misaki était immobilisé, il pouvait passer la main dans son caleçon sans trop de problème.

PDV Ijuuin-Sensei

J'ai attendu ce moment depuis si longtemps... Je l'ai tant de fois rêvé. J'aurai préféré que Misaki partage mes sentiments... Mais il faut se rendre à l'évidence, cela n'arrivera sans doute jamais. C'est ma dernière chance. Si Misaki quitte le département Shonen, je sais pertinemment qu'il ferait tout pour m'éviter.

Mais, décidément, rien ne se passait comme prévu. Ijuuin-Sensei avait beau caresser Misaki, rien ne se passait. Était-il à ce point incapable qu'il n'arrivait même pas à provoquer le désir chez celui qu'il aimait tant ?!

Tant pis, s'il n'a pas envie de moi, moi, j'ai envie de lui.

Il commença à l'embrasser, d'abord dans le cou, puis ses lèvres descendirent le long de son torse, s'attardant un instant sur l'un de ses tétons. S'était encore mieux que ce qu'il avait imaginé. Misaki était si doux, sa peau si chaude.