Eh Potter, tu dors ?

Chapitre 4

DRAGO:

- Qu'est-ce qu'on fait ?! Je demande, légèrement à cran.
- On le réveille, propose Théo innocemment.
- On réveille pas un somnambule, pauvre naze, réplique Daphné.
J'enfouis mon visage dans mes mains. Comment voulez-vous que j'avance avec ces deux individus en guise d'amis ?
Je prend place sur mon lit, pour réfléchir en toute tranquillité et la blonde me rejoignit presque immédiatement.
Un silence pesant s'abattit sur la pièce, et seule la respiration saccadée de Théo me parvient aux oreilles.

- Nott, arrête de respirer aussi fort, râle Daphné, visiblement en pleine réflexion.
- C'est pas ma faute, Potter arrête pas de me regarder et il me fout les jetons !

Visiblement de mauvaise humeur, l'aînée des Greengrass se leva d'un bond, et gifla le Gryffondor. La claque résonna dans tout le dortoir.

- Et c'est toi qui disait qu'il fallait pas réveiller un somnambule ! S'exclama Théodore avec effroi.

La Serpentarde hausse les épaules puis ramène son attention sur le brun à lunettes qui se masse la joue, déboussolé.

-Bienvenue parmi nous, Potty.

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- Attendez, vous êtes en train de me dire que je suis arrivé ici tout seul ?

Après le coup, Potter avait lentement repris ses esprits et s'était assis sur le lit vide de Goyle, prêt à recevoir des explications concrètes. C'est moi qu'on avait désigné pour cette tâche et j'essayais de faire comprendre tant bien que mal à Harry qu'on ne l'avait pas séquestré.

- Oui, soupirèrent Daphné et Théodore en cœur.

Pourtant, le rouge et or n'avait pas l'air de nous croire pour autant. La méfiance se lisait dans ses yeux émeraude et ses traits étaient crispés.
Je porta ma main à ma bouche pour bailler, bientôt suivi de tous les autres Serpentards.

- Bon c'est bien beau tout ça, mais ici c'est pas une auberge de jeunesse alors tu retournes dans ton dortoir, je lance tout en clignant des yeux pour retarder le sommeil.

- Sans explications concrètes ?! S'énerva le jeune homme en se levant rapidement, c'est hors de questions !

Ne supportant pas son arrogance, la seule fille de la pièce effectua la même action mais serra les poings.
- Tu dégages.

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Aux alentours de neuf heures du matin, je sentis une masse sur mon corps et mes épaules sont secouées par des mains surexcitées.
J'ouvris brusquement les yeux, et loucha sur le visage de Pansy se trouvant à à peine cinq centimètres du mien.
Apeuré, j'attrape mon oreiller d'un geste rapide et l'abat sur l'arrière de son crâne pour la faire reculer.

- Sale brute, articule-t-elle avec un petit sourire en coin.

Je fronce les sourcils et me pince le bras durant quelques secondes. Non, je ne rêve pas, Pansy est véritablement en train de sourire.
Je ne pensais pas que c'était possible.

- Qu'est-ce qui te met de si bonne humeur ? Je demande, la voix encore endormi tout en la poussant pour qu'elle arrête de m'écraser.
- Apparemment Potter est somnambule et il vient dans les dortoirs des Serpentards.

Je ne comprend toujours pas où elle veut en venir. Je me redresse en prenant appuie sur mes coudes et cale mon dos contre le mur.

- Imagine si il revient !

Elle sautille avec gaieté sur le rebord de mon lit. Personnellement, revoir Potter en pleine nuit ne m'enchante pas trop.

- Ça ferait un peu d'actions, on s'ennuie à Poudlard pendant les vacances, dit-elle en faisant la moue.
-Tu as déjà oublié Blaise ? Je demande surpris, tout en m'extirpant du lit.

Elle renverse sa tête en arrière pour ricaner.

- Blaise ? Qui est Blaise ? Me demande-t-elle, faussement étonnée en m'offrant un sourire éclatant.

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En entrant dans la grande salle, je remarque que les élèves de Serdaigle, Gryffondor et Poufsouffle se sont mélangés et discutent en petit groupes avec de grands sourires.
Seuls les Serpentards ne se mélangent pas aux autres maisons et restent quasi impassible en avalant leurs petits déjeuners.

Mes amis et moi n'avons aucun mal à trouver un emplacement libre aux tables car plus de la moitié des verts et argents sont retournés chez eux pour les vacances. Pansy se glisse à ma droite et Théo a ma gauche.

Astoria essaye de s'asseoir face à moi, mais un élève la pousse et prend la place libre tout en posant sa tasse sur la table. Je n'y prête aucune attention et attrape le pot de confiture à la framboise.
Un raclement de gorge forcé attire mon attention et mon regard croise celui de Potter, visiblement celui qui a bousculé la brune.
D'ailleurs, celle-ci pousse un couinement d'effroi.

- Tu m'as éclaboussé avec ton café, Potter !
- C'est du chocolat chaud, rectifie-t-il.
- C'est pareil, ma robe est fichue ! Tu vas m'en racheter une !

La voix nasillarde d'Astoria est insupportable à l'ordinaire, mais de bon matin, elle pourrait causer ma mort. Je me masse la tempe.

- Fait pas de chichi Astoria, elle te boudine de toute façon, réplique Daphné en lui balançant un bout de pain à la figure.

La jeune fille concernée prend un air offusquée en ouvrant exagérément la bouche.

- D'ailleurs, pourquoi c'est Potter qui s'assoit alors que personne ne l'aime ici !
- Greengrass, personne t'aime non plus, lance Pansy en avalant une gorgée de jus de citrouille.

La serpentarde, visiblement vexée, tourne les talons en faisant voler ses cheveux bruns tout en se trouvant une place deux tables plus loin.

- Tu veux quoi, Potter ? Je demande en piquant une tartine à Théo qui rouspète.

- Il y a forcément un élève qui m'a fait rentré, explique-t-il, je ne connais absolument pas le mot de passe des Serpentards.