Eh Potter, tu dors ?

Chapitre 2

DRAGO:

C'est la première fois que reste pour les vacances à Poudlard, et je commence à saisir l'ambiance qui règne chez les Serpentards durant mon absence.
D'autant plus que je n'ai pas les amis les plus futés de la maison.

La fin d'après-midi était assez spéciale. Pansy a instauré une distance de sécurité entre elle et Blaise, et pique des crises de panique quand les 60 mètres ne sont pas respectés.
De son côté, le métis se fait ouvertement draguer par Astoria, qui prend un malin plaisir à voir de la rage dans les yeux de Pansy.

Théo plane complètement et parle tout seul, comme toujours. Il faut que je pense à lui demander qui est son fournisseur de drogue, parce que celle qui consomme est plutôt efficace.
Daphné a traumatisé tous les garçons de Serpentard visiblement, et certains Gryffondors l'ont félicité d'avoir casser le poignet de cet imbécile de Parker.

Heureusement, la journée s'achève.

Je me masse délicatement la tempe pour essayer de faire passer mon mal de tête puis j'éteins finalement ma lampe de chevet en bâillant bruyamment.

- Bonne nuit Drago.
- Bonne nuit Théo.

Je ferme les yeux, et une fois que mes paupières sont clauses je me focalise sur une pensée heureuse. Je sens mes muscles se détendre peu à peu et je commence à somnoler quand Théo me sort de mon début de transe.

- Eh Malefoy, j'arrive pas à dormir.

Je ronchonne mais ne répond pas, essayant tant bien que mal de dormir.

- Malefoyyyy
-Théo, je vais te buter.
- J'arrive pas à dormir.
- Très bien, mais chacun sa merde.
- Tu as pas des techniques pour...

Je me redresse vivement et malgré l'obscurité, je perçois la forme de son visage.

- Nott, laisse moi dormir ou je te jure que j'appelle Daphné.

Malgré le fait qu'il fasse trop sombre pour déceler ce détail, je connais suffisamment mon colocataire pour savoir qu'il a blêmit.

Je me r'allonge, apaisé et sombre dans un sommeil profond, doux et sans rêve.

|||||

Ce n'est ni mon réveil, ni même Théo qui fait son schizophrène qui me réveillèrent en sursaut, c'est un bruit de pas, lourd et insupportable.
Par réflexe, j'attrape ma baguette que je dispose toujours au préalable sur ma table de chevet, et lance un lumos en direction du bruit.

C'est avec surprise et effroi, que la lumière éclaira le visage de Potter, cheveux ébouriffés.
Un hurlement manqua de justesse de sortir et mon cœur s'affola.
La peur se changea soudainement en colère et en incompréhension.

-Potter, tu peux m'expliquer ce que tu fous dans mon dortoir à moitié nu alors qu'il est 4h du matin ? D'ailleurs, qu'est-ce que tu fous dans mon dortoir !

Effectivement, le Gryffondor était simplement vêtu d'un short de pyjama visiblement noir.
L'expression de son visage était d'une neutralité inquiétante, si je ne m'appelais pas Drago Malefoy et que porter un masque n'était pas ma spécialité.

- Potter, tu vas répondre oui ou non ?!

Je secoua mon bout de bois ensorcelé devant ses yeux vides d'expression et malgré la lumière qui émanait de la baguette, il ne cligna pas des yeux.
Son attitude était légèrement inquiétante et je commençais à avoir sérieusement la trouille.

Je céda à la panique et me glissa hors du lit pour aller secouer Théo qui avait finalement dû trouver le sommeil.
- Hum maman...Laisse moi dormir...

Il me donna un violent coup de coude dans la mâchoire et je recula en titubant, tout en me massant le menton de ma main libre.
Je déteste ce mec.

- NOTT ! LE SOUAFLE ! ATTRAPE LE SOUAFLE !

Le brun se redressa subitement, affolé et leva les bras en les remuant dans tous les sens.

- Où ça ? Où ça le souafle ?!

Je retins un rire moqueur et me racla la gorge pour signaler ma présence et le ramener à la réalité. Quand il m'aperçoit, et remarque par la même occasion qu'il se trouve dans son dortoir, Théodore baisse les bras, penaud.

Je pointe ma baguette sur Potter.

- C'est toi qui l'a fait venir ? Je demande, d'un air suspicieux.

L'héritier Nott plisse les yeux et paraît surpris.

- Non, c'est toi ?

Je lève les yeux au ciel.

- Si je te demande, imbécile, c'est que ce n'est pas moi. Il faut que je te montre quelque chose, vient voir.

Je m'avance vers le rouge et or, Théo sur les talons qui manque de s'étaler de tout son long sur le sol en se prenant le pied dans ses chaussures qu'il a laissé traîner.

- Regarde le, il est étrange.

Il me dépasse de quelques centimètres pour être plus proche de l'élu.
- Bah c'est Potter en même temps comment veux-tu qu'il soit...

Je lui assène une tape sur la tête.
- Regarde ses yeux, pauvre bougre.

Pendant quelques secondes, ou peut-être minutes, Théo ne bouge pas d'un millimètre et se contente de scruter l'invité imprévu.

- Il a prit de la drogue, diagnostique Théo.

J'abandonne, ce garçon est un cas désespéré.

- C'est toi qui ose dire ça ? T'es constamment déchiré.
- Eh ! Je me contente d'essayer de t'aider.
- Oui et bien, retourne dormir, je pense que t'es même plus utile quand tu dors.

Le Serpentard me bouscule, puis s'enroule dans ses draps en marmonnant.
Je vais avoir besoins de l'aide de quelqu'un de plus expérimenté.

Daphné.