Partie 23 Yuri

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Ded et moi attendions qu'Andy commence son récit.
Il lisait la feuille de questions avec beaucoup trop de concentration ;
Que peut il bien être demandé?

Il leva ses yeux vers nous: ils sont juste magnifique et d'une intensité que je ne lui connaissait pas.

Je dois bien avouer qu'il me fait un peu peur mais... Pourquoi est-ce qu'il me ferait du mal?

J'eus une légère pensé pour Victor ;
Je crois que je n'aurai pas assez de minutes ici pour exprimer à quel point il me manque.

-Tout d'abord je suis né en octobre, le 4 pour être plus précis, et je n'avais aucun aîné au dessus de moi et il n'y a jamais eu d'enfant en dessous de moi: en bref, je suis fils unique.

Il marque une petite pause avant de continuer. Ded le regarde les bras croisés, sans bouger. Je suis en tailleur et pas vraiment à l'aise.

-J'ai vécu avec mes parents toujours ensemble, ils s'aimaient et moi j'étais leur petit bébé chéri. Mon père travaillait dans une usine de je ne sais trop quoi et ma mère était au chômage mais surtout mère au foyer depuis ma naissance.
Lorsque l'entreprise de mon père ferma, il fut lui aussi au chômage : plus de revenus suffisant pour pouvoir tout payer.
J'avais 8 ans à ce moment là.
Je n'étais pas très sociable et je faisais l'école à domicile : ma mère ne voulait pas que je fasse les petites classes par peur de harcèlement.
J'étais toujours enfermé sois dehors sois dans ma chambre à jouer seul et j'étais heureux comme ça.
Je ne sais pas si heureux est le bon terme mais ma vie me convenait très bien.

Pour le moment tout va bien: j'ai peur de la partie où ça va dégénérer.
Il reprit son souffle et mit en ordre la suite du récit dans son esprit puis reprend.

-J'étais passionné, et je le suis toujours d'ailleurs, par le ciel. À l'époque je ne faisais que lire des livres sur la chose et regarder le ciel la nuit.
Puis lors du décès de ma grand mère, peu de temps avant la fermeture de l'usine où travail mon père, je n'ai pas pleuré une seule fois ce qui a énormément intrigué mes parents.
Une fois à la maison, je me souviens avoir couru dans la forêt et fait une crise avant de lancer un caillou très pointu sur la tête d'un oiseau et le ramener à mes parents.

Je crois que c'est maintenant que tout va dégénérer.

-Puis, quelques mois après la fermeture, mes parents ne faisaient que s'engueuler par rapport aux factures. Alors, le jour où la dame qui allait nous expulser et arrivé, je l'ai tué. Je vais passer les détails mais la sensation que j'ai ressenti était... Indescriptible. Unique.

Voilà pourquoi j'ai peur d'Andy.

-Mes parents, pour qui j'ai fait mon maximum, que j'aimais plus que tout à l'époque, m'ont dégagé de la maison, Envoyé chez ma tante fanatique de poupées, puis ne mont plus calculé jusqu'à l'heure d'aujourd'hui où ce n'est toujours pas arrivé.
J'ai vécu jusqu'à mes 17 ans chez ma tante.

Je l'écoute avec énormément d'attention. Ça n'a pas dû être simple pour lui d'être rejeté par ses parents...

-J'ai vu 4 psy ou peut être 5, j'ai perdu le compte depuis longtemps. Lors de mes 17 ans je suis parti de chez ma tante. Je vis donc depuis 2 ans dans un studio miteux à me détruire la santé. Je me suis fait arrêté de multiples fois car j'avais de la drogue sur moi, je suis allé tellement de fois chez les psys que je pourrais y aller les yeux fermer.

Il marque une pause. Ded ne l'a toujours pas quitté des yeux.

-J'attends gentiment que ma misérable existence s'arrête et si on ne sort pas vivant d'ici, tout ce qu'on vivra avant que notre dernière heure arrive ne reflétera que nos vies voué à l'échec dès le départ.

Mauvais départsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant