Partie 9 Ded

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— Ded, réveille-toi !

— Ferme-la !

J'ouvris les yeux avec difficulté. Mon réveil n'a pas sonné, mais, heureusement, avec Noah, on se réveille à la même heure pour aller travailler. C'est le grand jour du bal aujourd'hui. Je vais devoir m'habiller en princesse, Andy s'est chargé d'aller acheter les costumes et, évidemment, il m'a pris la tenue de la princesse et lui, celle du prince.
Je n'ai réellement pas envie, mais vraiment pas envie. L'an passé, j'avais trouvé ça vraiment long et je pensais m'en être débarrassée pour plusieurs années.

– J'ai hâte d'être ce soir pour que tu puisses me servir un verre dans ta belle robe.

Noah, j'ai envie de te tuer parfois. Il est également invité au bal, car il s'occupe avec son entreprise des décorations. Il n'est donc pas dans les personnes qui doivent se déguiser le soir pour le service.

-DEGAGE!

Il me fait un clin d'œil et me tire la langue. Je lui lance mon oreiller dessus, il part en rigolant pour se préparer à son tour. Il m'a un peu montré les plans pour ce soir, ça va être magnifique. De plus, c'est Noah qui a été nommé chef de projet et qui a tout organisé : je suis vraiment fière de lui.

Je me prépare rapidement, je dis « À ce soir » à Noah et pars en direction du café. Il y a du monde dans les rues, tout le monde se prépare pour ce soir. Je croise Andy sur le trajet, on se salue brièvement et on arrive ensemble au café.

En passant la porte, je croise le regard de ma robe. Elle est très jolie en soit, je n'ai pas de problème avec l'aspect de la tenue, mais je pense déjà au fait de courir partout dedans et je soupire rien que d'y penser. Andy suit mon regard et se mit à rire en se tenant le ventre. Je répondis simplement avec un doigt d'honneur qui n'eut pour résultat que d'accentuer son rire.

– Aller, Ded, tu ne vas pas me faire la tête quand même, je t'ai déjà dit que c'était un lot et le seul qui restait. En me retournant pour lui répondre, je le vis faire une tête de chien battu. Je ris en levant les yeux au ciel. On s'entend plutôt bien avec Andy : on fonctionne de la même façon et on sait respecter les besoins de silences ou de solitudes de l'autre. Nous avons beaucoup de goûts en commun également et on arrive à discuter sans se forcer. Je n'étais vraiment pas emballé à l'idée d'avoir un collègue, mais je m'en sors bien : sur ce coup, j'ai eu de la chance.

– Je n'ai vraiment pas hâte d'être ce soir. Il s'était calmé et tout en disant cette phrase, je me mis à préparer 2 cafés. Andy, quant à lui, s'assit au comptoir en face de moi.

– Je n'ai jamais aimé ce genre d'événement. Je pensais pouvoir passer toute une vie sans y aller une seule fois. Il commence à boire son café. Je souris avant de l'imiter.

– Plus tôt on finit de préparer les desserts, plus tôt on peut rentrer se reposer un peu. La soirée va être vraiment longue, Andy, croit-moi, on en aura besoin. J'avais expliqué à Andy comment tout s'était passé l'année dernière, les personnes à éviter et les organisations globales. Les patrons ne tardèrent pas à arriver et on commença tous ensemble les préparatifs. On s'autorisa une petite pause avec Andy. Je l'accompagne devant pour qu'il puisse fumer. Il m'en propose une et j'accepte : je ne suis pas fumeuse, mais aujourd'hui, j'en ai bien besoin.

– J'ai un mauvais pressentiment pour ce soir. Il fronce les sourcils et tourne son visage vers moi.

– Pourquoi ? Je veux bien que tu ne veuilles pas y aller, mais quand même : qu'est-ce qu'il pourrait bien arriver ? Je tire sur ma cigarette et regarde droit devant moi.

– Sincèrement, il peut tout se passer chez cet homme, fait attention Andy, on ne sait jamais.

Il regarda droit devant lui aussi et ne me répondit rien. On finit notre cigarette comme ça : dans nos pensées.

Mauvais départsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant