Partie 14 Yuri

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Ma première épreuve. J'étais très stressé, mais je ne voulais qu'une seule chose : avoir ce point et leur montrer que je peux être aussi fort qu'eux... ou juste plus fort que ce qu'il pense, car je ne pourrai jamais être aussi courageux qu'eux.

J'attendais que l'épreuve commence. Je lance des petits regards autour de moi pour voir d'où ça va venir.
Je commence à prier, je prie que le premier Dieu qui arrive à m'entendre vienne m'aider.

– Je vous en supplie...

Soudain, des personnes sortirent de l'ombre. Je voulais faire un pas en arrière, mais je tombe en arrière : mes vêtements sont soudainement beaucoup trop grands pour moi, mes membres plus petits et mes yeux commencèrent à pleurer sans même que je m'en rende compte.
Merde... Comment ils ont su ça ?
C'est pas grave, je l'ai déjà vécu, je peux y arriver : je ne suis plus un enfant maintenant.

J'aurais ce point.
Victor sera fière de moi quand je sortirai.

– Salut Yuri. Dit l'un des garçons en se baissant légèrement pour être à ma hauteur.

Je commence à avoir peur.
Je me suis fait harceler avant de vivre chez Victor, en quelque sorte, c'est lui qui m'a fait sortir de tout ça. Ma maman était très occupée et j'avais peur de lui rajouter une charge supplémentaire. Elle était tellement contente de venir me chercher à l'école, je ne voulais pas perdre ça.

— Ne dit pas bonjour, surtout. Dis un autre.
– Je sais que personne ne veut rester avec toi, mais répond quand on te parle. Dit encore un autre garçon.

Je baisse les yeux machinalement. J'ai déjà entendu tout ça, ça va aller.

Les deux garçons laissèrent leur ami se placer devant moi.

-Bonjour... Dis-je, essayant de les regarder dans les yeux.

– Tu vois, ce n'était pas si difficile.

Pour le moment, ça va. Il attaque juste sur des choses qui me concernent sans vraiment y aller fort. Ils continuent encore et encore à se moquer de moi, à me frapper légèrement et à me regarder pleurer. Je peux le faire. Je peux tenir 2 heures.

À cette pensée je souris légèrement.

— Pourquoi tu souris, le gay ? Tu penses à ton chéri ? Tu sais, celui qui ne t'aime pas.

Un d'eux commence à se rapprocher de moi, le même qui venait de parler.

– Il ne t'aimera jamais. Tu n'es rien, rien du tout, que ce soit pour lui ou pour le monde entier.

Je commence à trembler légèrement. Pourquoi est-ce qu'il me parle de Victor ?

Ils continuèrent comme ça pendant au moins une heure. Ils m'insultaient puis parler de Victor puis parler entre eux. Encore et encore, sans s'arrêter.

Puis soudainement, on me propulsa contre un mur et je sentis mon corps revenir à la normale.

Plus aucun coup, plus de personnes dans la pièce. Je ne vais pas m'en plaindre, mais je doute que les 2 heures soient passées...

Je me senti glisser sur un lit, ça ne dit qu'accentuer à quel point j'avais mal partout. Il n'y avait pas de lit à ma connaissance dans cette pièce...

J'ai les yeux à moitié fermés, je ne peux pas bouger, j'ai mal partout, j'ai peur.

Je sentis mes bras partir au-dessus de ma tête pour me retrouver tenu au lit. Je ne pouvais déjà pas bouger mais maintenant, je commence vraiment à me demander ce qu'il va se passer.

Je sentis mon T-shirt glisser vers le haut. À ce moment-là, je perdis tout contact avec l'instant présent, avec mon corps et avec mon esprit. Je n'étais plus là. Je me sentis juste crier de douleur et à ce moment-là, en tournant la tête légèrement, je vis l'homme que j'aime le plus au monde.

Mauvais départsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant