Fire Emblem x reader OS [Requêtes fermées]

Dwyer x Shigure

La bataille finale opposant les guerriers de Nohr et d'Hoshido s'étant ralliés contre le dragon déchu Anankos était imminente. Au camp, les soldats vaquaient à leurs occupations de différentes manières. Certains préféraient s'entrainer afin d'être prêts, d'autres décompressaient en s'amusant tandis d'autres encore passaient simplement du temps avec ceux qui leur étaient chers.

Le cœur lourd et inquiet, Shigure aurait voulu aller voir ses amis les animaux dans la forêt. Cependant, son cœur étant en proie à divers sentiments négatifs, il ne réussirait qu'à faire fuir ces petites bêtes qu'il chérissait tant. Pour purger sa peine et s'occuper l'esprit, il décida de vagabonder entre les tentes. Après quelques minutes, un détail attira son attention. Des pieds dépassaient de derrière un buisson. Curieux de savoir qui pouvait bien réussir à se prélasser avec le futur combat, il ne fut pas surpris de voir Dwyer piquer du nez à l'ombre sous un arbre.

La relation qui unissait ces deux jeunes gens avait été difficile à naitre. L'un étant plutôt réticent à se lier aux humains et l'autre obsédé par son travail. Ce n'est que lorsque Dwyer avait renversé du thé sur Shigure qu'ils avaient appris à se connaitre. Dwyer, ne voulant que se faire pardonner, concoctait divers breuvages et nourritures pour l'homme aux cheveux bleus. Et de fil en aiguille, il en était arrivé à préparer des petits gâteaux pour animaux et les donnait à ceux de la forêt, ceux que Shigure affectionnait. Depuis, les deux hommes ne se quittaient plus, même sur le champ de bataille.

Mais aujourd'hui était différent. N'ayant jamais eu de sujet à la discorde entre eux, voilà que Shigure voulait que son ami reste tranquillement au camp pendant qu'il risquait sa vie. Ils avaient conversé un long moment, avaient haussé la voix pour finalement partir chacun de leur côté. Shigure avait donc essayé de se vider l'esprit mais rien ne fonctionnait. Ce n'est qu'en regardant Dwyer qu'il se calmait.

Son doux visage endormi, il était plus paisible que jamais. Tout doucement, Shigure s'installa en tailleur à côté de l'homme allongé. Son cœur battait de plus en plus vite. Ces pensées s'emmêlaient.

J'ai peur pour lui. Je ne veux pas le perdre. Pourquoi est-ce que je ressens tout cela ? Dwyer n'est que mon ami. Pourquoi me sens-je si fébrile à ses côtés ? Et si-

La respiration de Dwyer tira Shigure de ses pensées. Il tourna sa tête vers le torse du troubadour et esquissa un sourire. Le voir ainsi, si apaisé, réfrénait les battements de son cœur. Autour d'eux, tout était silencieux. Le bruit des oiseaux ressemblait à une mélodie, un vent doux soufflait sur eux et la température était agréable. Les mouvements de sa cage-thoracique l'hypnotisait. Il avait envie de poser sa tête contre sa poitrine pour entendre son cœur. Délicatement, il s'allongea sur le côté, face à Dwyer et le coude relevé pour pouvoir poser sa tête sur sa main. Il l'examina alors un peu plus.

Dwyer était grand, l'un des plus grands du camp, quand il se tenait droit. Il avait la fâcheuse manie à prendre appuie sur son bâton et à courber le dos. Son corps était bien plus développé que son ami. Tandis que Shigure avait un physique assez élancé, Dwyer lui, était plutôt large au niveau des épaules et du torse. En comparaison avec son père, il avait les cheveux d'un noir de jais, tout comme ses yeux. Ses mèches partaient dans tous les sens. Après quelques réflexions, Shigure gloussa. Il était comme son opposé. Il apportait beaucoup d'importance à se coiffer tous les jours pour avoir les cheveux parfaits alors que son ami... n'avait sûrement jamais dû toucher à une brosse. Mais cela ne le dérangeait pas. Sa crinière couleur corbeau semblait douce... il avait tellement envie de plonger ses mains dedans... Et ses lèvres... Elles étaient fines, bien marquées et légèrement rosées. Sans s'en rendre compte, il se rapprochait doucement de son visage. C'est à ce moment-là que Dwyer choisit de se réveiller, de bailler à s'en décrocher la mâchoire et de s'étirer. Shigure se dépêcha alors de remettre une distance convenable entre eux.