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Leo x reader (F)

Le bal des Cents Royaumes.

Voilà l'évènement le plus rêvé de chaque siècle, autant attendu par les nobles que par les roturiers, peu importe le royaume d'origine. Cette fête est synonyme de paix durant le temps qu'elle est organisée, soit sept jours. Tous ces jours où quelques élus choisis au hasard dans les peuples, dans les revenus et dans les âges se côtoyaient comme si de rien n'était, comme si l'égalité était monnaie courante. Pour pouvoir imaginer y prendre part, un long dossier était distribué ainsi qu'une petite enveloppe. Les liasses de feuilles servaient à annoncer le programme du bal ainsi que les règles. La petite enveloppe, elle, signait votre candidature qui serait tirée ou non par le personnage prévu à cet effet.

Le monde était injuste, irrespectueux des uns des autres, inégal. Cet évènement, lui, permettait de sortir de la réalité pendant quelques temps.

(t/p), du haut de sa jeunesse, avait reçu le papier de retour, annonçant son arrivée au palais de Nohr, car c'était là-bas qu'avait lieu le bal cette fois. Fille de simple gens, ses parents l'avaient grandement encouragé et aidé dans la confection d'une robe digne de ce nom. Elle partait le cœur léger car elle savait qu'elle n'aurait rien à envier aux autres femmes, son père et sa mère fournissant eux-mêmes les vêtements de la famille royale d'Hoshido. Vivant dans ce même royaume, sa mère avait réuni tous les éléments le rappelant et avait créé son plus beau chef d'œuvre. Après tout, ce bal permettait avant tout de s'évader mais aussi de se faire remarquer.

(t/p) avait dit au revoir à ses parents, les yeux brillants de mille et unes étoiles puis s'en était allée à bord d'une calèche. C'était la première fois qu'elle voyageait en Nohr. Tout lui paraissait plus terne mais également plus moderne. En arrivant au château, ses yeux s'illuminèrent davantage. Devant elle émergeait un énorme fort qui grimpait jusqu'au ciel. Des tours, des colonnes, des statues à perte de vue, tout était mélangé. Munie de sa frêle valise, elle refusa lorsqu'un majordome lui proposa de la porter. Elle n'avait apporté que quelques sous-vêtements et sa robe, rien de plus. Le règlement était d'ailleurs bien strict : n'était autorisé que la seule et unique robe durant les six premiers jours. Pour ce faire, les servantes du château s'occuperaient des habits chaque jour, les lavant et les repassant, afin de les rendre le soir. Le septième jour, il était possible de revêtir un autre accoutrement mais (t/p) n'avait pas voulu. La robe qu'elle avait était amplement suffisante et plus jamais surement elle n'aurait d'occasion pour la remettre. Inutile de confectionner une autre merveille, Maman, je t'assure. Nous gâcherions du beau tissu pour rien.

On l'escorta jusqu'à sa chambre et, contre toute attente, elle fut surprise d'avoir une pièce aussi grande que sa maison pour elle seule. Elle savait que le château était immense mais pas au point d'avoir une chambre personnelle pour les deux cents invités conviés.

Le programme pour le bal des Cents Royaumes était simple : la journée, ils pouvaient vaquer à leurs occupations et, le soir tombé, devaient se rendre au hall du château. Pour occuper ses heures, (t/p) avait choisi d'arpenter la capitale et noter dans son carnet toutes les modes du moment ainsi que les conseils des couturiers. Une chose était sûre, elle n'aurait jamais assez de temps en une semaine.

La première soirée arriva lentement, l'excitation du château étant palpable. Une fois la cloche du fort ayant retenti huit fois, plus personne ne serait habilité à entrer mais pouvait néanmoins sortir à tout moment.

Une douce musique emplissait le hall et (t/p) était émerveillée de tous ces tissus, dorures et bijoux réunis en un seul endroit. Certains exposaient clairement leur richesse sans pour autant éviter de parler à ceux qui était habillés bien plus pauvrement.