Frederick x reader (F)

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Je n'avais même pas encore bougé que je savais ce matin semblable à tous les autres. Le premier geste que je faisais chaque jour me déchirait le cœur et aujourd'hui ne ferait pas exception.

Je décalai mon bras sur l'oreiller à côté de moi et ouvris les yeux. Il n'était pas là... Comme pour me rassurer, j'attrapais le coussin et le serra contre moi, roulée en boule sur le côté. Même son parfum imprégnant les tissus n'était plus suffisant à combler ce manque...

Depuis que Frederick m'avait déclaré ses sentiments et que je les lui avais retournés, lui et moi dormions ensemble. Le fait de me coucher et me réveiller sans lui n'était pas un problème, quoi que légèrement mais, comparé au reste, ce détail était négligeable. Le réel souci était que dernièrement, on pouvait ajouter à cela l'absence de tout contact le jour. Il nous arrivait de nous croiser, d'échanger des banalités, parfois même quelques baisers. Quand ces jours-là arrivaient, ils étaient à marquer d'une pierre blanche.

Cette simple trace de son odeur sur les draps me permettait d'affirmer qu'il passait la nuit à mes côtés... Rien de plus.

D'un regard triste envers cette place vide, j'eus beaucoup de mal à trouver la motivation pour me lever. Cette situation commençait à peser trop lourd. Il était temps d'avoir une discussion. Je m'habillais et me dirigeais en direction de la salle qui faisait office de réfectoire. Par le plus grand des hasards, Frederik s'occupait du petit-déjeuner. Comme à son habitude, il était droit comme un i et le torse bombé, fier. Je m'avançai et mon cœur ne put s'empêcher de se réchauffer lorsque je vis ses yeux briller en me voyant arriver. Il quitta sa place pour venir à ma rencontre et apposer un doux baiser sur mon front.

— Bonjour, (t/p). As-tu bien dormi ?

— Oui et toi ?

— Toujours quand je suis à tes côtés, sourit-il bienveillamment.

— Justement. J'aimerai avoir une conversation avec toi, annonçais-je en essayant de ne montrer aucune émotion.

— Bien sûr. Cependant, je vais devoir refuser pour l'instant. Je dois assister Messire Chrom dans diverses tâches aujourd'hui.

Ça commençait.

— Chrom ne peut se passer de toi durant quelques instants ?, le questionnais-je en plissant les yeux.

— Je crains qu'une catastrophe ne soit vite arrivée sans ma présence.

En temps normal, j'aurai fait semblant de rigoler face à cette piètre tentative d'ironie. C'était d'ailleurs l'un des principaux traits que j'aimais chez lui. Mais aujourd'hui, je n'en avais pas le cœur. Frederik dut constater que mon visage se refermait car il s'empressa de rajouter.

— C'était une plaisanterie, (t/p). Je me serai volontiers détacher de mes engagements pour toi mais nous devons aborder de graves sujets dans la journée.

— De graves sujets, hein ? Quelle plaisanterie, marmonnais-je.

— Qu'as-tu dit ?, demanda-t-il en se rapprochant de moi.

— Rien.

Je m'apprêtais à lui tourner le dos quand il m'attrapa délicatement le poignet.

— Ça ne va pas, (t/p) ?, s'enquit-il réellement.

— Je n'ai juste pas faim. Je vais aller m'entrainer.

Il hocha la tête sans se départir de ses prunelles anxieuses et me relâcha.

— Tu devrais quand même essayer de te forcer, ce n'est pas très bon de faire de l'exercice le ventre vide. Je n'aimerai pas que tu te blesses.

— Merci.

Fire Emblem x reader OS [Requêtes fermées]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant