Fire Emblem x reader OS [Requêtes fermées]

Ryoma x reader (F)

Si j'avais su que ce choix engendrerait tout cela, le referais-je ? Oui, sans aucun doute.

Je me relaisserais envahir par l'intensité de tes yeux la première fois que nous avons croisé le fer sur le champ de bataille. Je retomberais sous le charme de ta voix quand tu m'as demandé de rejoindre tes côtés. Je revivrais cette nuit qui a chamboulé nos existences.

Lors d'une campagne, nous nous étions donné rendez-vous dans une auberge une fois la nuit tombée. Nous avions chacun prétexté une excuse différente pour nous échapper de nos camps ennemis et avions trouvé refuge au seul endroit où un prince et une princesse ne pourraient se trouver. J'étais arrivée en première et faisais les cent pas sur le pauvre parquet de la chambre quand tu as frappé. Tu as ouvert la porte et tous mes doutes se sont envolés. Le poids qui pesait dans mon estomac a disparu et mon cœur a éclaté. J'étais sûre d'une chose. C'était toi. Et tu pensais de même.

Tu t'es dépêché de refermer le battant et la seconde d'après, nos deux corps ont rejoins leurs homologues. Nous n'avons pas eu besoin de parler pour nous comprendre. Mes mains ont fourragé ta crinière et les tiennes m'embrassaient à en perdre haleine. Tu me tenais serrée contre toi, comme si tu avais peur que je m'enfuie à toute vitesse, que je change d'avis. Mais si tu savais... je m'accrochais à toi pour rester ancrer dans la réalité. A ce moment, j'aurais pu perdre la tête face à l'ivresse que tu me procurais.

Les quelques habits simples que j'avais déniché tombèrent un à un sous tes baisers. Le cou, les épaules, le ventre, milles et un frissons parcoururent ma peau. Devant l'urgence de la situation, je m'empressai de faire de même. Je t'arrachai un baiser fougueux avant que tu ne m'attrapes par les fesses et me plaques contre le mur. Je me souviens avoir prié pour que peu de personnes ne soient présentes cette nuit. Nos ébats risquaient d'être... tumultueux.

Tes grandes et chaudes mains empoignèrent ma poitrine alors que j'entourais ton torse de mes jambes. Ta langue parcourue ma peau et mes gémissements provoquèrent en toi des râles rauques et graves qui me firent perdre pieds.

Avec délicatesse dans cette étreinte sauvage, tu me posas sur le lit avant de te coucher sur moi. Tes doigts parcouraient ma peau tandis que je t'offrais quelques cicatrices de désir dans le dos. Tu attrapas mes mains avec une seule des tiennes et les bloquas, m'empêchant tout mouvement. De l'autre main, tu descendis et touchas l'endroit qui fit bouillir mes sens. J'ondulais aux mouvements de tes caresses et ne cessais de répéter ton nom. Je voulais toujours plus. Et toi aussi.

Tu t'arrêtas un instant et plongeas tes prunelles marrons dans les miennes. Tu posas une question muette et interdite à laquelle je répondis aussitôt. Il n'en fallut pas plus. Avec un doigt, tu te frayas un chemin en moi puis le remplaças par ton sexe. Sous tes vas et viens, j'explosais d'envie, de passion. Nos corps ondoyaient d'un même mouvement, faisant chacun parti l'un de l'autre.

— Ryoma...

— (t/p)...

D'un puissant mouvement de bassin, tu expulsas ta semence en moi. Alors qu'un cri franchissait mes lèvres, tu m'embrassas avec tendresse et amour. Nous restâmes de longues minutes ainsi avant de nous écarter.

— Je t'aime tant, chuchotas-tu.

— Oh, Ryoma.

D'un geste désespéré, j'attrapais ta main et la posa sur ma joue.

— Je suis née dans le mauvais royaume...

— Ne dis pas cela, dis-tu en me caressant le visage. Je vois plutôt cela comme une épreuve du destin. Un jour, nous serons réunis. Je te le promets.

Comme s'il s'agissait de l'unique nuit qui nous serait accordée, nous avions continué jusqu'au matin, laissant nos corps en contact le plus possible. Heureux et fatigués, nous nous étions enfuis jusque dans nos tentes. Nous avions qualifié la bataille du lendemain comme étant nulle et j'étais ensuite retournée au château, Léo prenant ma place de commandant au camp.