Fire Emblem x reader OS [Requêtes fermées]

Chrom x reader (F) partie 2/2

Le règne de Gangrel était révolu depuis des mois. Sa chute avait entraîné avec elle toutes les rancœurs de son peuple, permettant la paix entre Ylisse et Plegia. Tout comme ce dernier royaume, les ylissiens réclamaient un nouveau roi. Etant le chef de ceux qui avaient mené bataille, Chrom s'était vu remettre avec fierté la couronne. Mais qui disait roi, disait également reine. Les discussions du peuple divaguaient entre les diverses femmes de la garde. Certains trouvaient en Sumia la douceur et la naïveté de l'ancienne souveraine tandis que d'autres préféraient le caractère plus masculin de Sully. Lissa écoutait attentivement et en parlait quelques fois avec son frère. Mais celui-ci faisait la sourde oreille.

Depuis que (t/p) était revenue de Plegia, plus rien n'avait plus jamais été pareil. Autrefois joyeux, voire même candide, Chrom avait bien changé. Plus personne ne le reconnaissait et ne pouvait savoir ce qu'il pensait. Il était renfermé sur lui-même, brisé. (t/p) n'était pas non plus épargnée. L'aura qui entourait ces deux jeunes gens se répercutait sur l'esprit des Veilleurs. Personne ne disait mot, mais tout le monde savait.

Pensant ne plus jamais avoir affaire ensemble malgré leurs liens avec les Veilleurs, le destin avait été contre eux. L'empire de Valm, une vieille dynastie oubliée, avait refait surface et commençait à envahir leur continent. Royaume aux desseins obscures et néfastes, Chrom n'avait pas eu besoin de faire un conseil de guerre pour prendre la décision de s'engager dans une campagne ayant pour but de les anéantir.

Traversant le royaume, l'armée des Veilleurs avait vite avancé avant de se retrouver prise au piège dans les montagnes alors que la saison des grandes neiges était à son paroxysme. Par le plus grand des hasards, un village était apparu à leurs yeux et les avait volontiers accueillis le temps que les chutes de glaces cessent. Les guerriers aidaient les villageois ou s'entrainaient quand le temps leur permettait, renforçant ainsi leurs corps aux basses températures. A contrario, les principaux commandants, le chef et le stratège, soit Chrom, Frederick, (t/p) et quelques autres, s'employaient à réfléchir à diverses stratégies pour palier leurs faiblesses face à ces terrains enneigés.

A mesure que le temps s'écoulait, contraint de ne pouvoir avancer, de vieilles blessures encore trop fraiches s'étaient réveillées. La réflexion d'une tactique obligeait Chrom et (t/p) à se côtoyer, ayant toujours décidé tous deux de la marche à suivre. Cette proximité était tout sauf bénéfique à eux et aux personnes alentours.

Il n'y avait qu'un pas entre la haine et l'amour. L'un l'avait dépassé, l'autre non.

Un soir, après une énième houleuse discussion, le groupe s'était dissout pour le reste de la journée. Le roi était parti dans ces appartements, secondé par la plupart des autres.

En arrivant dans sa chambre, il se laissa tomber bruyamment sur son lit de fortune. Il s'allongea sur le dos, croisa ses bras derrière sa tête et laissa son regard vagabonder sur les fissures du plafond. Chrom ne savait plus quoi faire, quoi essayer. Il était comme, qui dirait, au bout du rouleau. Autrefois, (t/p) et lui étaient sur la même longueur d'onde, toujours à penser la même chose, à finir les phrases de l'autre. Désormais, ils étaient le jour et la nuit. Il ne pouvait nier qu'elle restait néanmoins le meilleur stratège qu'il n'avait jamais connu, meilleur que lui.

Cependant... leurs opinions divergeaient énormément et tous deux perdaient trop vite patience quand l'autre expliquait ses idées. Cette situation courrait à la perte de l'armée. En effet, leurs précédents combats n'avaient été remportés qu'avec trop de justesse face à de vulgaires bandits. Chose qui n'était jamais arrivé, même au tout début des Veilleurs.

Chrom tourna sa tête vers la fenêtre. Dehors, une tempête de neige faisait rage sur les bâtisses, déposant un lourd manteau blanc et frigorifique sur eux. Ce chaos représentait plutôt bien l'état de ses pensées et sentiments. Il soupira lorsqu'une main vint gratter sa porte. Il fit craquer son cou avant de se relever et de s'approcher à pas lourd de la poignée. Lorsqu'il la tourna, il découvrit une tête rousse dans le couloir.