You make me feel | vkook

1. Faites la connaissance du boulet sur pattes

'2 septembre

- Mon fils, tu vas tellement nous manquer!m'étouffe ma mère dans ses bras.

- Vous aussi vous allez me manquer, soupiré-je en regardant toute ma famille venue m'accompagner à l'aéroport, mon grand frère le seul absent, tandis que ma petite sœur tire sur mon t-shirt :

- Je veux pas que Kookie parte! marmonne-t-elle, les yeux déjà rougis par les larmes.

- On s'appellera avec le téléphone de maman, quand tu veux Seol Jun, t'inquiètes pas, je t'aime très fort, et je te ramènerai un souvenir des states. la rassuré-je en lui ébouriffant les cheveux

- Oui..

les passagers du vol A547 en direction de Cambridge sont priés de terminer leur enregistrement , et de se rendre dans la salle d'embarquement dans les plus brefs délais. L'embarquement débute dans 5 minutes.

- Il faut que je me dépêche avant de rater mon vol!

Quand c'est au tour de mon père de me prendre dans ses bras, il m'écrase sans retenue dans son accolade. Malgré qu'on fasse la même taille maintenant, il a toujours eu de la poigne.
Il me lance à l'oreille, comme un rappel à l'ordre,

- N'oublie pas Jungkook, si tu vas là-bas c'est uniquement pour bosser. Je te fais confiance, ne profite pas qu'on ne soit plus là pour te relâcher.

- D'accord papa, je ferai de mon mieux ne t'inquiètes pas.

Il me tape une dernière fois dans le dos comme pour conclure, avant de s'écarter et rompre notre étreinte.

J'embrasse une dernière fois ma famille, plein d'émotion. Ils vont me manquer.

-

- Voici votre repas, bon appétit! Me sourit une hôtesse de l'air en me distribuant un plateau de plats luxueux.

Ça y est, je suis dans l'avion en route pour Cambridge. Je quitte Busan, mon lieu de naissance, là où j'ai vécu toute ma vie jusqu'à maintenant, pour aller faire mes études à l'université de mes rêves : la MIT Seal. La sélection était rude, mais j'ai fait partie des 150 acceptés de cette année, je suis un bosseur, et je compte bien me concentrer sur mes études avant tout.

J'ai pas le droit à l'erreur, parce que mes parents me répètent depuis tout petit ce joli dicton qui dit: « rater ses études, c'est rater sa vie ». Mon frère Junghyun en est la preuve : Il a toujours été passionné de base-ball, il en faisait dès qu'il pouvait, même si ça impliquait de sécher les cours, alors il s'est fait virer de son école d'informatique coréenne. Depuis, on ne le voit plus à la maison, on a perdu le contact, on sait pas ce qu'il fait. Ça me fait du mal de dire ça, mais il est considéré par mes parents comme la honte de la famille. Quand je vois l'air dédaigneux qu'ils prennent en parlant de lui, ça me fait mal au cœur, mais en même temps, c'est un assez bon médicament pour me couper littéralement l'envie de suivre ses traces.

J'avoue que j'appréhende un peu le fait de partir vivre ailleurs qu'en Corée, de quitter ma routine, mon petit groupe d'amis et ma famille. Je n'ai jamais voyagé aussi loin et pour aussi longtemps avant, encore moins seul.
Mais ça devrait aller, de toute façon, je suis ici pour bosser, et ça j'ai l'habitude.

Il doit être 14h, l'avion vient d'atterrir et je dois rejoindre un agent payé d'avance qui me donnera la clé de mon loft étudiant sur Cambridge et m'y conduira.

A l'arrivée, je me retrouve vite au milieu des couples qui partagent leur salive avec fougue, les retrouvailles familiales émouvantes et les quelques hommes solitaires en voyage d'affaires, une cigarette entre les lèvres et une malette noire au bout des doigts. Après quelques minutes de recherches intenses, je parviens finalement à distinguer un panneau sur lequel est écrit "Jeon Jungkook", puis plus bas, un homme qui le tient. Ça doit être le chauffeur.
Je le rejoins en le saluant poliment et il me conduit sans plus tarder à Cambridge, après m'avoir indiqué que le centre ville se trouve à 30 minutes de l'aéroport.