Lily et James

13°

Point de vue de Lily Evans :

Tous les deux à terre, nous étions pliés de rire. Remus qui s'était détendu lorsqu'il avait comprit qu'on ne s'était pas fait mal, rigolait aussi à gorge déployée.

Le malaise s'insinua cependant en nous quand nous remarquâmes la position dans laquelle nous étions. C'est-à-dire moi étalée sur lui remuant au rythme de ses secousses de rigolade.

Un blanc s'installa alors et Remus prétexta devoir aller chercher quelque chose dans son dortoir. Il nous laissa tomber et nous fûmes plus que deux dans la salle.

Je me relevai sur mes deux pieds avec le plus de dignité possible et m'assis sur le sofa où se trouvait Mu-Mus quelques minutes auparavant. James, qui avait cette chance d'être beaucoup moins rouge que moi, retourna à l'écriture de sa lettre comme ci de rien n'était.

- Alors..., commençai-je d'un ton qui trahissait mon angoisse. Je peux savoir pourquoi tu tiens tant à ce que je vienne chez toi pour fêter Noël ?

Nos regards se croisèrent et James prit un air grave.

- Je... Tu tiens vraiment à le savoir ?

J'hochai vigoureusement la tête et il dit alors :

- Les temps sont sombres, Lily. Personne n'est en sécurité. Pas même ici, dans l'endroit le plus protégé. Et puis... je voulais passer Noël avec... toi.

Essyant de cacher le sourire qui se battait avec mes lèvres, je rétorquais en rigolant :

- Parce que chez toi il y a une barrière anti-mangemorts ?

- Non, Lily, mais je serai toujours là à tes côtés, répondit-il avec un sourire plein de sous-entendus.

Cela sonnait comme une promesse, comme la déclaration d'un "pour toujours et à tout jamais" qui nous unira éternellement ensemble. C'était certain.

°°°

- Il neige ! Il neige ! criait un deuxième année en train de regarder, les yeux pleins d'étoiles, le parc blanc du château.

Alors, à l'annonce de cette nouvelle magique, tout le monde se rua hors de la salle commune chauffée pour se diriger vers le froid implacable de l'hiver.

Les Maraudeurs étaient montés dans leur chambre une heure auparavant et n'avaient toujours pas sortis leurs têtes du dortoir.

Je décidai donc de toquer à leur porte mais personne ne me répondit. J'ouvris doucement la porte - au cas où - et découvris la pièce sans dessus dessous. Une fenêtre était ouverte et il faisait un froid de canard.

Frissonnant de la tête aux pieds, je m'approchai de la fenêtre dans le but de la refermer quand un oiseau passa si près de moi que mes cheveux se décoifferent.

- Par Merlin ! pestai-je en me passant la main dans ma tignasse rousse.

- Lily-Jolie ? résonna une voix.

Sa voix.

- James Fleamont Potter ! criai-je en voyant cet idiot posé sur son balai. Jamais plus de ton vivant tu n'auras l'occasion de faire la moindre... Arrrgh!! Lâche moi tout de suite ! James, je ne...

Il avait mis sa main sur ma bouche et je ne pouvais plus parler. Oh mais je pouvez toujours mordre, ça oui !

- Argggggh Lily! Arrête tout de suite de me mordre ! Ça ne va pas la tête ?!

Vexée et même outrée, je lui balançai un de mes pieds non coincé dans son fichu balai, dans le tibia

- C'est toi qui ne va pas bien dans ta tête, pauvre idiot ! Tu viens de me kidnapper sur un balai volant ! Je te jure que si je n'étais pas de ce monde, je ferai une crise cardiaque. Maintenant, continuai-je en prenant conscience que j'étais très, très, très haut dans le ciel, redescend moi tout de suite !