Lily et James

17°

Point de vue de James Potter :

Il était déjà minuit passé et je n'arrivai pas à m'endormir. À côté de moi, Sirius ronflait comme un ours et malgré mes lancés de coussins, mes sifflements et l'eau jetée à sa figure, il ne s'arrêtait pas. Je commençai donc à me demander si je n'allais pas finir la nuit dans le salon lorsque quelqu'un toqua à ma porte. J'enfilai un t-shirt à la va-vite, me précipitai vers la porte, posai ma main sur la poignée et ouvris d'un seul coup. C'est alors que je fis face à une Lily en détresse et en larmes.

- James ? dit-elle d'une toute petite voix, telle une petite fille qui viendrait trouver du réconfort auprès de sa maman. J'ai... j'ai fais un cauchemar.

Alors, sans même lui répondre, je l'encerclai de mes bras forts et lui caressai doucement les cheveux en lui promettant que ce n'était rien, que ce n'était qu'un mauvais rêve qui n'était pas réel. Elle se laissa aller et je la sentie soupirer. On resta comme cela un petit moment avant de nous rendre compte que Sirius faisait beaucoup trop de bruit. Lily proposa que l'on se pose dans sa chambre mais je refusai. Je fis à la place léviter Sirius, ce qui me permis de recevoir un grand éclat de rire de la part de Lily qui me réchauffa le coeur. Ce que j'aimais la faire rire !

- Dis, James, commença t-elle, tandis que nous étions tranquillement installés sur mon lit, elle emmitouflée dans ma couette, et moi allongé à côté d'elle, les mains derrière la tête.

- Oui ? lui répondis- je en tournant mon regard de quelques millimètres pour tomber sur son nez rempli de taches de rousseur (ou de rougeur).

- Tu sais que tu sens drôlement bon ? avoua t-elle en rougissant encore plus. Je veux dire, ta couette sent toi et... j'aime bien cette odeur. Elle me rappelle l'odeur de l'Amortentia, continua t-elle sur le même ton un peu gêné.

- Comment ça ? demandai-je. Ce n'est pas possible puisque l'Amortentia sent la vanille, le vieux livre et... et aussi une fleur. La lys sûrement, dis-je en me rappelant, sûr de moi, l'odeur que j'avais senti en concoctant cette potion.

C'est alors que Lily fut immergée d'un énorme sourire qui lui remplit le visage d'une douce lueur de bonheur. Elle se releva en position assise, toujours à moitié enroulée dans ma couette, et me chuchota au creux de l'oreille :

-Merci, James. Merci de m'avoir ouvert ta porte.

Je lui répondis que j'étais à deux doigts moi-même d'aller la voir, n'en pouvant plus de Sirius et son rire résonna longtemps à travers les murs de ma chambre. C'est sans doute à ce moment là que je me rendis compte que nous étions dans ma maison, tous les deux dans ma chambre, et tous les deux allongés sur mon lit.

- Lily ?

- Oui ?

- Tu te souviens de la première fois que je t'ai dis que je t'aimais ?

Elle se retourna vers moi et hocha doucement la tête, elle sembla alors prise dans ses pensées, dans ces pensées lointaines où je n'étais qu'un idiot de première.

- Je ne t'ai pas cru, lorsque tu l'as dis.

Elle me regarda alors dans les yeux, comme si elle attendait que je dise quelque chose, que je fasse quelque chose, mais ses paroles me firent l'effet d'une douche froide. Je tournai mon regard et le fixai droit sur ma table de chevet où était posée cette photo de Sirius, maman, papa et moi. Lily la prit dans ses mains, la regarda longtemps et remarqua qu'une autre photo se trouvait coincée derrière le cadre. Elle l'extirpa doucement, pour ne pas l'abîmer et, après en avoir retiré la poussière, elle la regarda avec un air perdu.

- C'est...

- Toi. Et moi.

Cette fois ci, je la regardai droit dans les yeux et esquissai un petit sourire.