2- Alors, comment je m'appelle ?

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-Je peux savoir pourquoi on dirait que tu viens de te faire élire président ? Ou que tu viens de sauver ton pays ? Ou que tu as réalisé ton plus grand rêve ? Ou...En fait...Les trois en même temps ? Me brailla, Gabriel, mon meilleur ami en me voyant arriver un sourire triomphant aux lèvres.

-C'est même mieux mec ! Fis je sans arrêter de sourire. 

-Crache le morceau poto.

-La fille du muret. J'ai son prénom ! 

-Euh, et on dirait que tu viens de traverser un champs de bataille et de t'en sortir vivant juste parce que t'as trouvé le prénom d'une meuf..??? T'es sérieux là ?

-Rah, mec ! 

J'avoue que je dois avoir l'air stupide. Je scrute la cour en cherchant la crevette, elle est introuvable. Elle ne vint pas en cours de la matinée. Elle arriva habillée de noir, ses cheveux cachant son visage. 

En sortant des cours, je me précipite vers le muret, son muret.

-Salut Noëlia, lançais-je dans son dos.

Elle se retourna, la bouche entrouverte. 

-Sérieux, tu l'as fait ?

-Tu m'as sous estimé crevette.

Elle resta bouche bée quelque seconde.

-ça va ? Demandais-je en m'asseyant à coté d'elle.

-Comme si ça t'intéressait. Fit-elle en se levant brusquement. 

Elle s'enfuit avant que j'ai pu faire un geste. Je reste un moment stupéfait, j'ai l'impression qu'elle vient de me gifler. 

*Elle*

-ça va ? demanda t il en s'asseyant à coté de moi.

Tout se passe en une seconde, je me lève brusquement, lui lance "comme si ça t'intéressais" et m'enfuit.  Il y avait de l'intérêt dans sa question. Je voyais qu'il voulait une vraie réponse, comme s'il était mon ami. Il s'inquiète pour moi... a l'instant où cette pensée me traverse l'esprit, je m'écroule sur la route. S'il s'attache à moi, si je m'attache à lui...J'essaie de crier tant la peur me déchire.

-T'ES COMPLÈTEMENT FOLLE, entendis-je tandis que quelqu'un me pousser violemment en arrière, TU VEUX TE TUER OU QUOI ?

*Lui*

Je me mis à courir pour essayer de la rattraper. J'ai un choc, elle est là. A genoux sur la route. Une voiture arrive droit sur elle. Je ne réfléchis plus et l'attrape pour la jeter sur le trottoir. 

-T'ES COMPLETEMENT FOLLE, hurlais-je de colère et d'incompréhension, TU VEUX TE TUER OU QUOI ?

Je suis haletant tandis qu'elle à l'air sonnée. Je suis tremblant de fureur, je me demande si elle voulait se suicider. Je n'arrive pas à y croire. Mon cœur bat la chamade. Ça fait deux jours que je la connais et j'ai déjà l'impression qu'elle fait parti de moi. 

-Qu'est ce qui t'es passé par la tête ? Demandai-je la voix encore essoufflée.

-Je...Oh, tais toi c'est bon. Fit-elle en se relevant tant bien que mal.

Sa phrase me fit l'effet d'une bombe. Je me lève d'un coup et l'attrape. 

-Non ! C'est pas bon ! Lui crachai-je à la figure. Je te vois en train d'essayer de te suicider, mais pour toi, c'est bon ?! J'ai eu peur Noëlia ! En fait, je me demandais vraiment pourquoi t'était toujours seule maintenant je comprends ! Tu t'en fous des gens, j'ai essayer d'être gentil, de t'aider, j'ai la possibilité de te refiler une réputation. Mais, madame préfère faire genre qu'elle est forte ! T'es juste pitoyable !

Je sais que je vais regretter ce que je viens de dire. Je le regrette déjà. Je sens qu'elle est choquée. Mais je suis encore aveuglé par la colère. Je ne pars pas, même si je brûle d'envie de m'enfuir en courant. 

-C'est par où chez toi ? dis-je encore tremblant de fureur.

-A...a l'angle de cette...de cette rue.

-Bouge toi.

Je la dépose et pars sans un mot.

*Elle*

J'avoue que je ne m'y attendais pas. 

~Deux semaines plus tard~

Deux semaines. Deux semaines qu'il ne m'adresse plus la parole. Je suis en cours de français, je tourne la tête pour le voir...Je manque d'exploser de rire. Il est profondément endormi sur sa table.   Soudainement, je me rends compte qu'il me manque énormément. Il m'as parlé pendant deux jours et déjà j'ai l'impression que rester silencieuse me fait mal. 

-THOMAS CHASE ! Hurla la prof en voyant qu'il dort. 

Il se réveille d'un coup en faisant un bon de trois mètres.

-Que..Quoi ? fit il surpris.

Je met ma main devant ma bouche pour étouffer mon fou rire. 

-Tu vas aller expliquer au directeur pourquoi tu dors en classe. C'est bien clair ? QU'EST CE QU'IL Y A DE SI DRÔLE NOËLIA ? Tu vas aller avec Thomas ! 

Je prends un instant avant de comprendre que..c'est moi Noëlia. J'arrête de glousser immédiatement. Je pourrais dire toute sorte de choses pour ma défense mais la seule chose qui me passe par la tête c'est.

-Merde.

-DEHORS ! TOUT LES DEUX !

On rassemble nos affaires aussi vite que possible et quittons la salle vitesse grand V. Il baisse la tête et se dirige vers le bureau du dirlo. 

-Tu comptes vraiment y aller ?

-Quoi ? Tu veux aller où ? 

-Je sais pas, mais la prof nous a renvoyés et c'est le dernier cour de la journée alors si on va dehors on sèche pas vraiment, non ? 

-Je suppose que ta raison. 

-Cool, t'as faim ?

Il me jauge du regard. 

-Thomas...

Je me sens faible, et à sa merci. J'ai envie de pleurer en le regardant me détailler. Son regard...Il me fait penser à comment elle m'a regardée avant de partir. Je me met à trembler. Pourquoi me fait il penser à elle ? 

-C'est bon, on va chez moi ? 

-OK, oui. Merci, Thomas.

Il esquisse un sourire. Nous marchons doucement. En voyant sa maison je ne peux m'empêcher d'écarquiller les yeux. C'est immense. 

-C'est gigantesque !

-Ouais..C'est grand. Dit-il. Elle est à mes parents, viens on va man...

-Tom ! L'interrompis une voix de fille.


...a suivre...


E

**Hey les amours ! 

Que pensez vous de cette partie ? J'avoue qu'elle est un peu mouvementée.

-L'interruption de la fille ? 

-La "tentative de suicide" de Noëlia ?

-La colère de Thomas ? 

Voili voilou,

Bisous

xoxo

Ju'










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