8- L'arbre meurt en hiver.

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*Elle*

Je crois que je lui ai fait du mal. Je le pense vraiment. Il a eu peur de moi. Je lorgne vers son dos. Il est assis sur le sol, tournant une cigarette éteinte entre ses doigts. Il est bien plus courbé que d'habitude, comme s'il portait le poids du monde sur ses épaules. Je ne peux pas, je ne peux plus le laisser comme ça.
-Tu devrais pas commencer. C'est de la merde ça.
-T'es bien placée pour dire ça, toi.
Sa voix est si douce, si belle....Mais elle est emplie de douleur. D'une douleur dont je suis la cause.
-Je sais ce que c'est l'addiction, je peux pas m'en défaire. Tu devrais pas commencer, fumer c'est pas bien.
-Tu dois avoir raison.
Un long silence s'installe entre nous. Il est déçu et probablement terrifié. Par moi. A cause de moi. J'ai fait beaucoup de mal, à beaucoup de gens. Mais lui. C'est....Lui. Je ne peux pas lui faire de mal. Pas à lui.
-Je...Tom, je ne t'aurais pas tué.
-...
-Je t'aurais peut être blessé. Mais jamais je ne t'aurais tiré dans la tête ou dans la poitrine.
-C'est censé me rassurer ?!
-Je...Je suppose...que....ou...oui...
-Noëlia, t'as manqué de me tuer !
-Je ne t'au....Je suis désolée Thomas....Sincèrement.
-Désolée ? Tu es désolée ? Je veux bien faire des efforts pour toi Noëlia. Mais, c'est pas simplement en étant "désolée" que t'arrangera les choses. T'as voulu me tirer dessus. Je suis pas un objet avec lequel on s'amuse.
Il me lance un regard empli de dégoût avant de tourner les talons, me laissant seule. Je me lève, ébahie. Je ne comprend pas ce qu'il se passe. Je commence à courir, je suis comme en transe. Je stoppe net en arrivant devant un arbre. Sans feuille. Il a perdu sa beauté. Il est mort. Parce que c'est l'hiver. Comme moi. L'arbre meurt en hiver. La relation que j'ai avec Thomas c'est pareil. Elle est morte en hiver. Sauf, que je dois arrêter d'être cette fille qui fait croire qu'elle s'en fout de tout. J'ai trop donné à Thomas. C'est trop tard. Je jette un dernier coup d'œil à mon arbre et fis demi-tour en direction de la maison de mon ami. Il est tant de rallumer le petit soleil de notre relation. Je sprinte apercevant sa maison. "Fonce Noë, fais que les feuilles reviennent sur votre arbre". Bon, j'avoue qu'en m'arrêtant à quelques centimètres de la sonnette, je me suis dis que j'étais la personne la plus stupide de l'univers. Sauf que j'ai appuyé. 

-Salut ! Me lance une magnifique fille aux cheveux roses. 

-Euh, hey. 

-Gweeeeeen, qui c'est ? cria une voix que je reconnus presque immédiatement, celle de Thomas en un peu plus aigue. Celle d'Emma. 

-Dis moi que tu es Noëlia, demanda la fameuse Gwen. 

-Effectivement, c'est bien moi....Comment me connais tu ? 

Elle ne pris pas la peine de répondre, par contre elle prit mon bras en criant à Emma "C'est elle, Emmaaaa, c'est enfin elle !".

Emma se jeta sur moi en criant d'une voix beaucoup trop hystérique. Elle est beaucoup trop affective cette fille ! 

-Euh, salut Emma.

-Noëlia, je te présente Gwendoline, ma meilleure amie. Gwenny, tu connais Noëlia, la copine de mon idiot de jumeau. 

-Je ne suis pas la copine de Tom ! 

-Pas encore... Répondit elle en riant. Bref, Noë, faut que t'ailles le voir. Il est complètement déprimé depuis qu'il est revenu de chez toi l'autre fois et il ne nous as rien dit. De plus, son hygiène de vie devient de plus en plus douteuse. Je n'aime pas vivre avec un homme de cromagnon. 

-T'as raison... Il est temps qu'on parle lui et moi. 

Je monte les escaliers, le cœur lourd. Face à sa porte, je donne trois coups secs, le corps tremblant, mais assurée. Je sais ce que je dois lui dire. 

-Non, j'ai pas faim,pas la peine d'entrer. Dégage Emma. dit il avant que je ne puisse placé un mot.

-Ce...Ce n'est pas Emma. Je peux entrer s'il te plait ?

-Noëlia ?! Si tu veux... 

Il est allongé dans son lit, du linge s'étale un peu partout sur le sol, ses volets sont fermés et il y a une odeur de renfermé. Je pris une inspiration, ouvrit d'un coup les rideaux et ouvrit les volets et les fenêtres pour aérer. 

-Qu'est ce que tu fous ici ?

-Ben, j'avais envie d'un sandwich au fromage et je me suis dit "Dans la chambre à Thomas je trouverais ça." 

Il rit doucement, le visage crispé. Il souffre. 

-Il faut qu'on parle Thomas.

-Je ne sais pas. 

-Très bien, ne parle pas. Mais écoute moi, Thomas, je t'en supplie écoute moi. J'ai besoin que tu m'écoute, je ne te demande pas de me répondre. Juste, écoute. 

Il me fixe, les yeux embués. Il hésite. Il sait que ce que je vais dire sera déterminant. Mais, il ne veut pas. Pas entendre ce que je veux dire.  

-S'il te plait, s'il te plait...S'il te plait chaton.

-Je t'écoute. 

-...




M


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BONNE ANNEE, BONNE SANTE. Et plein de bonheur. 

Désolée du retard ! 

Bisouuuus

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