13- Le temps d'un baiser

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*Elle*

Je fixe mon reflet dans le miroir. Mes cheveux noirs retombent sur mes épaules, me donnant un air légèrement effronté. Je souris, d'un sourire horriblement faux. Des traces de larmes séchées sur les joues, depuis quand je suis comme ça ! J'ai complètement changé depuis que je suis avec Thomas. Invitée à toutes les fêtes, constamment souriante et entourée. Des larmes embuent mes pupilles noires. Je ne suis pas cette jeune fille insouciante. Les larmes roulent le long de mes joues. Je ne suis plus moi. Je ne suis pas ça . Je ne suis pas une jolie fille drôle. J'ai perdu ma sœur, ma mère et mon père et pendant un mois je les ai oubliés. Comme si... J'avais essayé de jouer un rôle. Un rôle... Pour plaire à Thomas. 

-Non ! je murmure, terrifiée. 

J'éteins mon téléphone, harcelée de messages. Secouée de tremblements, je m'écroule sur mon lit. 

En quelques semaines, je me suis transformée dans le seul but de plaire. J'ai oublié qui j'étais vraiment pour devenir une de ces pétasses superficielles qui vivent pour leur copain. 

Je ne suis pas cette personne. J'ai toujours fait à  ma façon, qu'importe l'avis des gens. Une seule personne pouvait refréner mon côté rebelle, ma jumelle... Et là, je suis devenue le genre de filles que nous détestions. Les gens étaient aimables avec le rôle que je jouais. Pas avec moi. Et Thomas... je suis devenue... une pauvre imbécile accro à la première personne qui ne me montrait pas de haine. 

J'ai... je me suis transformée en un fantôme de moi-même. Jamais, jamais, je ne m'étais laissée attrapée dans un piège aussi facilement. Sortir, traîner, rigoler, me vanter, ça n'a jamais été moi. Les gens qui m'aiment doivent m'aimer pour ce que je suis pas pour ce qu'ils veulent que je sois. 

Je me suis mise en couple avec Thomas parce qu'il était intrigant, parce que je pouvais garder mon mystère sans qu'il ne cherche vraiment à me l'arracher. J'étais un être indépendant. Je me suis laissée bernée. 

Comment se fait-il que je ne comprenne cela que maintenant ? 

J'allume une cigarette, et tire sur une taffe pour oublier tout ce qui s'est passé, pour oublier que les sanglots qui me secouent auraient été évités si j'avais réfléchi. 

*3 heures avant*

-Mais c'est qu'elle est magnifique ma femme ! me susurre Tom dans l'oreille.

-Attention, tu pourrais redevenir romantique ! 

Nous marchons main dans la main en direction de la maison de Gabriel, le meilleur ami de Thomas, où se déroule la fête. Il m'embrasse sur la tempe et entre dans la villa déjà envahi par des adolescents en chaleur et un DJ beaucoup trop enthousiaste. La musique déchire mes tympans. Je me retrouve séparées de Thomas, et connaissant ce genre de fêtes, je sais qu'il va finir par me retrouver. J'avance tant bien que mal vers une table pleine de boissons. Je me remplis vite un verre de coca-whisky. 

Thomas a disparu depuis plus d'une heure, et je commence à fermement me faire chier. Je me faufile entre les danseurs soûles et les filles au seins en plastique. Je sors du salon et monte les escaliers à la recherche de Thomas, et si possible d'une salle de bain. J'entends un cri provenant d'une pièce voisine, je me précipite. J'ouvre la porte sans toquer. C'était une très, très, très mauvaise idée. Gabriel et une jolie rousse sont en pleine action. Je referme la porte, essayant d'effacer cette image de ma tête. J'entend un bruit derrière moi, je me retourne en sursautant... Et je vois Thomas, complètement bourré et en voyant l'état de ses yeux, je dirais qu'il est aussi défoncés. 

Me reconnaissant il s'approche de moi, me prends le bras et ouvre une porte adjacente à celle que j'ai ouverte précédemment. Il me pousse violemment dans la chambre. 

-Bebeee, ça fait beaucoup trop de temps que j'attends. Glousse-t-il.

-Que...Quoi ? Thomas ?

-J'ai envie de toi, t'as pas compris "Nono" ?

-Thomas, arrête, t'es défoncé... 

-Allez viens là.

Il place sa main au niveau de ma gorge et bloque mon corps sous lui. Je gémis, terrifiée. Je lui faisais confiance, les larmes se mettent à couler. Il passe sa main sou mon tee-shirt. Je crie aussi fort que je le peux. Il resserre sa prise sur mon coup. Il rigole, comme si je n'étais qu'un jouet. La terreur me paralyse, je suis incapable du moindre mouvement. 

Soudainement sa prise se desserre et il s'écroule. Je lève les yeux, et c'est la que je vois la dernière personne qui aurait penser à me sauver la vie...


**

JE M'EXCUSE ! Voilà, désolée... Je viens de détruire Thomas. 

(Alice, bae, ne me tue pas pitié, ton chouchou était trop gentil pour être vrai...) 

J'espère que cette partie vous plaît !!! 

Et, mis à part mon histoire,

ne vous laissez pas utiliser vous êtes tous uniques, et on vous aime à votre juste valeur. Faites attention et restez vous mêmes. 

Voilà, des bisous, et encore désolée d'avoir tué l'amour que vous portiez à Tom. 

Ju'

ForNeverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant