17-Pose ta clope et embrasse moi bébé.

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BONNE LECTUUUUUURE 📖😘

On se retrouve à la fin du chapiiitre :)


*Elle*

J'ai ma tête qui tremble appuyée contre la vitre de la voiture à Emma. Je laisse mes pensées vagabonder. Je repense à l'air abasourdi de Thomas quand je me suis relevée après l'avoir embrassé sur le front. Je repense aux yeux brillants de joie d'Emma. Je repense à l'immense sourire de Thomas quand il s'est assis face à moi au restaurant. Je repense à l'air ravi d'Emma quand elle m'a entendu dire à Tom que "oui, peut être que j'allais le pardonner." Mais surtout, je regarde Emma débattre avec son frère à l'avant de la voiture parce qu'elle lui assure que les œufs cocotte sont meilleurs que les œufs au plat.  

-Tom ! Rends toi à l'évidence !

-L'évidence c'est qu'un œuf au plat vaut mieux qu'un œuf cocotte.

-T'es vraiment un idiot ! Enfin, Noëlia, dis lui toi ! 

-Euh, je veux pas te vexer Emma, mais je suis plus œuf au plat.

-Ok, ok, donc vous vous liguez contre moi comme ça. 

Elle fit mine d'être très concentrée et très en colère, mais les coins tressaillants de ses lèvres prouvaient le contraire. Tom explosa de rire et, c'est là que je compris. 

J'aimais être là. Dans cette voiture, sur la route cahotante. J'avais mal au dos à force d'être assise. Mais j'étais bien. Je pris conscience de l'ampleur de ce mot en voyant Emma rire aussi. Ils étaient là, avec moi, et ils riaient heureux qu'on soit tout les trois. J'étais bien parce que j'aurais voulu que ce moment n'arrête jamais. J'aimais être avec mes amis, ces deux personnes qui avaient un passé douloureux et commencer à me comprendre. J'aimais entendre le rire aigu d'Emma, sa face rougit par le fou rire. J'aimais voir le rire silencieux entrecoupé de hoquets bruyants de Thomas. J'aimais me sentir bien, j'aimais être à ma place. Avec eux. Avec cette amie, qui croyait qu'en m'achetant un haut rose elle m'emmènerait à Paris, et qui avait raison. Avec ce garçon, Thomas, celui qui a réussi à passer la plupart des barrières que j'avais construites, celui qui a su toucher mon coeur au plus profond. Ce gars qui m'intrigue, qui m'attire. Ce gars qui a subi ma colère et son dégoût alors qu'il ne voulait pas vraiment me faire de mal. Ce gars blessé qui éloigne le mal de tout le monde. Si j'étais niaise je dirais le mec parfait. Et je suis niaise. Un sourire apparut sur mes lèvres et je suis sure qu'aujourd'hui c'était un vrai.

J'étais bien. J'étais à ma place. J'étais avec mes amis. 

Alors j'ai explosé de rire. 

*

Nous sommes rentrés chez lui et Emma m'a forcée à rester manger, et personne ne peut lui résister. Alors que je m'apprête à partir, Tom me retient par le bras et me regarde timidement. 

-No ? On peut parler ? 

-Maintenant ? 

-Ouais. S'il te plaît. 

Je me contente de soupirer. 

-Dans le jardin, on sera moins exposés à l'espionnage de ma sœur et de Gwen.

Je le suis, j'ai pas le choix, cette conversation doit avoir lieu, je le sais.  

-Je crois qu'il faut qu'on parle non ?

-J'vais pas te dire que ça me plait, mais t'as raison Thomas.

J'allume une cigarette et tire une taffe dans l'espoir, malheureusement vain, de calmer ma nervosité.

-Noëlia, je sais que tu me pardonneras pas facilement. Je le sais essaye pas de me contredire. Parce que même si...si c'est Gabriel qui m'a drogué, j'ai essayé de...te... fin.... j'ai essayé de te violer. Et c'est impardonnable.

-C'est pas ta faute, Tom, si Emma dit vrai, ça veut dire que t'y ait pour rien.

-Arrête.

-De ? 

-D'essayer de m'innocenter ! Noë, j't'ai fait du mal... Tu peux pas mériter ça ! 

J'ai l'impression d'étouffer face à sa détresse, une détresse que je ne connais que trop bien. J'allume une troisième clope, cette fois je veux calmer mes tremblements.

-Tom, écoute moi. C'est peut-être ta faute, mais t'es probablement innocent. C'est pas a faute.

-Si ! J'l'ai fait quand même ! C'était moi ! Moi, bordel ! Je suis un, un putain de monstre Noë ! Je comprend même pas que tu sois venue à Paris ! 

-Tom ! Arrête ça de suite ! 

-Quoi ? 

-T'es innocent ! Bordel, il faut que tu sois innocent ! Si t'as fait ça de ton plein grès, c'est le semblant de vie que tu m'a fait reconstruire qui va exploser ! Je peux pas me permettre de le perdre à nouveau ! Tu comprends ça ? Non, non, c'est stupide tu peux pas comprendre ce besoin. Ce foutu besoin de se raccrocher à n'importe quoi pour tenir. Même pas tenir debout, non, mais juste tenir, même en rampant sur le sol. Juste tenir.... Mais toi tu le comprend pas, alors que t'es mon pilier ! 

J'allume la quatrième cigarette avant même de reprendre mon souffle.

-Pourquoi... Pourquoi moi, Noëlia ? 

Sa détresse me fait horriblement mal, il tremble et moi aussi. J'enchaîne avec une cinquième clope, je ne fais plus attention à la nicotine qui me brûle la gorge à m'en faire mal. Je souffre, parce que Thomas souffre. C'est mal d'être dépendant à quelqu'un, j'pense que c'est encore plus grave qu'être accro à la cigarette ou à la drogue. Parce que tout ça tu peux suivre une cure de désintox et arriver à t'en sortir. Mais quand t'es accro à une personne, quand tout ce qu'elle fait t'impact, quand tu penses à elle tout le temps, c'est pas possible de s'en détacher. 

-Hein, pourquoi moi, pourquoi t'as choisi l'idiot que je suis ? 

-Parce que...

Je prend une inspiration et attache mon regard au sien, je n'ai pas peur, l'adrénaline me contrôle. 

-Parce que je t'aime. 

Sa bouche s'ouvre, ses yeux s'écarquillent. Ses tremblements cessent. 

-Viens là, pose ta foutue clope et embrasse moi, bébé. 

D'une main il attrape ma taille pour me serrer contre lui, de l'autre il fourre sa main dans mes cheveux et fini par sceller nos lèvres. Je glisse mes mains autour de son cou. Sa langue s'immisce dans ma bouche. Je le laisse faire, un gémissement s'échappe de mes lèvres. Et nous tombons. Allongés dans l'herbe nous nous embrassons, passionnément. 

Je crois que je suis plus accro à lui qu'à la nicotine. 

-Moi aussi je t'aime Noëlia.  

*

Hello ! 

Alors ce chapitre ? Vous l'aimez ? Vous en pensez quoi ? 

Contents des retrouvailles de Tom et No ? 

Vous ne me détestez plus ? 

Je suis enfin pardonnée ? 

Des bisous ;) 

(1097 mots ) 

ForNeverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant