{ Opération « tout devoiler » lancée }

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On sort de l'hopital. Un regard dans le vide, je m'appuie légèrement sur Grey qui me soutient par la taille. Sa présence m'est apaisante mais lui dire ne serait-ce qu'un seul mot serait pour moi un effort surhumain. Je n'ai pas envie de lui parler. Je n'ai pas envie de lui raconter mes souffrances.

Et pourtant je lui ai promis et c'est bien malheureux. D'un côté, parler à quelqu'un serait peut être une petite ouverture pour laisser s'échapper quelques sentiments trop débordants.

Mais en parler est déjà une étape très difficile. Il faut du temps -ce qu'en ce moment je n'ai pas vraiment-, de la confiance. Suis-je assez confiante pour en parler à lui ?

Je ne sais pas. C'est comme si un chemin s'ouvrait entre son coeur et le mien. Pouvant peut être lui partager mes peines.

Il m'amène tranquillement m'assoir sur un banc derrière un petit parc de Crocus.

« - Tu veux quelque chose à boire ?
- Non... ça va merci. Je crois que j'ai un peu trop l'estomac noué pour avaler quoique ce soit. Lâchais-je d'un rire faussement rauque.
- Juvia...
- J-Je ne sais plus où j'en suis Grey.
- Tu n'es pas seule et tu le sais.
- Oui ! Je sais pourtant... pourtant m'ouvrir à quelqu'un est quelque de chose de nouveau pour moi et... et ça me terrifie, tu comprends ? Demandais-je hésitante.
- Princesse. La pluie va bientôt nous tomber dessus. Viens, on va rentrer chez moi, et tu m'expliqueras calmement d'accord ? Tu auras tout ton temps pour commencer. Me rassure-t-il en me prenant doucement la main.
- Hm... répondis-je.

C'est vrai, il a bien raison. Le temps a une mine aussi triste que la mienne. Je me demande bien lequel des deux versera en premier ses larmes.

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Le clic de la poignée lâchée me décroche de mes rêvasseries. Il m'invite à entrer dans sa demeure, mais lorsque je passe seulement le seuil de sa porte, un frisson me parcoure l'échine.

« - Il fait froid chez toi ! M'exclamais-je le dos complètement gelé.
- Haha, c'est seulement la chaleur habituelle dans laquelle je vis. Me repond-t-il amusé.
- Même l'hiver ? Demandais-je surprise.
- Oui. Je n'aime pas vraiment la chaleur à vrai dire.
- Moi non plus mais pas à ce point. »

Il sourit légèrement et me suggère d'enlever mes chaussures et me propose de prendre mon manteau. Je ne refuse en aucun cas puis il m'amène dans la cuisine.

« - Tu veux quelque chose à boire ? Me propose-t-il. Tu aurais peut être changé d'avis depuis tout à l'heure après avoir découvert ma magnifique demeure.
- Oh ça oui ! Ça m'a donné soif tellement j'ai été éblouie. Ironisais-je.
- Tant mieux. Alors ... attends, j'ai un grand choix de variété.
- Je t'écoute ?
- Coca ou Coca ? »

Il léger rire me prend et j'ajoute d'un ton plus douteux :

« - Oh la ! Le choix est difficile !
- Ha ça tu peux le dire. Me repond-t-il fier.
- Hm... bon et bien je vais prendre Coca. Déclarais-je entre deux rires.
- Parfait ! Tu peux aller t'asseoir sur la canapé en attendant que je prépare nos verres. J'arrive dans quelques secondes, tu n'auras pas le temps de dire ouf. »

Je lève mon pouce en l'air pour acquiescer sa remarque et pars m'installer sur son canapé.

Je jette un coup d'œil à la fenêtre, décrivant dans ma propre tête la pluie battante qui s'agitait dehors.

Des lors que je suis entrée chez lui, il a su directement me mettre à l'aise. D'après les autres, c'est quelqu'un de très impulsif, et fier. Pourtant, avec moi j'ai l'impression qu'il est plus sage, aisée.

Une pluie marécageuse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant