Les yeux dans le vide, je caresse doucement le haut de la main posée sur ma cuisse. Ses doigts viennent s'accrocher aux miens, puis il abaisse son visage et vient y déposer un baiser chaste. Les fines herbes viennent chatouiller mes côtes, le vent vient ébouriffer mes cheveux aplatis sur le gazon. Les feuilles multicolores de l'arbre se dressant au dessus de nous frémissent et s'amusent à nous chanter une douce mélodie. La raison de l'existence est une question qui venait souvent me rappeler à quel point une vie pouvait être misérable.
Le vent auparavant jouait un rôle médiocre dans ma vie. Comme si il apportait tout signe de malheur, et faisait s'envoler tout bonheur. Alors qu'en fin de compte, il n'est pas autant cruel que les hommes. Il peut souffler, souffler, autant qu'il le voudra, les feuilles mortes s'envoleront, mais les souvenirs resteront.
Et puis j'en viens à me dire que dans la vie, les rencontrent sont comme le vent. Certaines vous effleurent juste la peau, tandis que d'autres vous renversent. Il faut se souvenir que les gens défilent, comme le temps nous fais défiler dans les couloirs de la vie.
« -Tu penses à quoi ? Me demande Grey, les doigts toujours enlacés aux miens.
- Je me disais que j'avais la chance de t'avoir.
- Ça je le savais déjà, se met-il la couronne. Autre chose ? Dit-il l'air moqueur.
- Si tu le prends comme ça. »
Je mime de me tourner dos à lui, lorsque je sens ses bras s'accrocher à ma taille afin de me tirer vers lui. Il me retourne et me place sous lui. Ses cheveux ébènes retombent sur son front. Son air arrogant a tout de suite laissé place au regard froid et glacial lorsqu'il opte pour un air sérieux.
« - Je t'aime.
- Ne me dis pas ça comme ça Grey !
- C'était fais exprès.
- T'es pas cool. Lâchais-je offensée.
- Non, je te connais juste trop bien, et tu sais à quel point j'aime te taquiner. »
J'affiche une moue boudeuse et détourne le regard. Il sait à quel point je suis toujours déstabilisée par ses gestes et même ses déclarations comme telles.
« - Tu boudes? S'empresse-t-il de demander.
- Non.
- Si.
- J'ai dis non.
- Alors fais moi bisous.
- T'es vraiment un bébé Grey !
- Et c'est toi qui dis ça.
- Je suis mature.
- Fais moi rire. Finit-il. »
Je pouffe et tente de me détacher de son emprise.
« - Tu compte aller où comme ca.
- Loin de toi.
- C'est ça. Si je te laisse partir, tu vas bouder, et si je te laisse pas partir aussi. Donc je fais quoi ? »
Je me retourne violemment vers lui et le fusille du regard. Il hausse un sourcil, puis au bout de ses lèvres s'étire un sourire arrogant.
« - T'es vraiment craquante quand t'es comme ça. Rit-il.
- Rigole de moi, c'est ça. Crachais-je vexée.
- Je t'assure ! Maintenant vient me faire un bisous.
- Qui te dit que j'ai envie de t'en faire un ?
- T'en meurs d'envie, annonce-t-il.
- N'importe quoi. »
Il s'approche de lui même alors de moi, puis s'arrête à quelques centimètres de mon visage. Son souffle vient se cogner contre mon cou, son nez effleure le mien. Il approche ses lèvres des miennes, je m'attends à ce qu'elles entrent en collision en fermant les yeux, lorsque je l'entends ricanner. J'ouvre les yeux surprise, lorsque je croise son visage déformé par le rire.
« - Tu as osé faire ça.
- C'est toujours à toi de m'embrasser, déclare-t-il l'air sournois.
- Plus jamais je le ferais.
- Tu boudes encore? Me questionne-t-il l'air de rien.
- C'est pas une raison de t'en vouloir ça ? »
Il penche la tête sur le côté, puis encadre mon visage de ses mains et dépose enfin ses lèvres contre les miennes. Mes joues s'empourprent légèrement tandis que je pose ma main droite sur son bras. Son corps vient s'onduler contre le mien, ses mains viennent glisser le long de mon visage afin d'atterrir sur mon bassin. Il se décolle de moi, gardant toujours cette même proximité et collant son front au mien.
« - Encore un ? Souffle-t-il le sourire pendu aux lèvres. »
Je ne prends pas la peine de lui répondre que je lui saute littéralement au cou. Il me soulève par les cuisses et me laisse m'agripper à sa nuque. Mes mains rentrent en contact avec ses cheveux, que je me mets à les caresser, les tirer légèrement, les triturer. Mes vagues turquoises forment une cascade le long de mon dos, tandis que d'autres s'échappent est viennent s'écraser sur mes épaules. Le vent frais vient à nouveau sécher l'écume qui borde mes yeux océans.
Je ne peux m'empêcher de sourire de bonheur contre ses lèvres. Il me pose doucement sur la pelouse verte, et met fin à ce nouveau baiser. Il me regarde passionnément et me caresse la joue de manière attendrie. J'appuie sobrement mon visage au creux de sa paume et la baise.
« - On devrait rejoindre les autres. Mira va encore faire des siennes.
- Merde...
- Comment ça se passe, avec Luxus?
- Ils recommencent une histoire. Ça risque de prendre du temps.
- C'était la meilleure chose à faire.
- Luxus ne pouvait pas l'abandonner de cette manière de toutes façons. Ajoutais-je.
- Juvia ! Hurle une voix non loin de nous.
- On arrive !
- Wendy s'impatiente, qu'est ce que vous faites ! »
Je jette un coup d'oeil furtif à mon copain, qui me regarde désespéré. J'attrape sa main et le tire vers les autres. Une porte de lierre s'ouvre à nous, tandis que je passe ma tête à travers pour découvrir une longue table dressée.
« - On attendait plus que toi ! S'exclame Wendy la voix désireuse.
- Nous voilà va, installe toi. »
Grey s'empresse d'aller lui tirer sa chaise afin qu'elle s'assoie puis vient se placer entre Lévy et Lucy. Il croise le regard de Natsu et ne peut s'empêcher de le provoquer avec son sourire sarcastique.
« - Qu'est ce que tu as, à me regarder comme ça? Crache Natsu à l'intention de Grey.
- Rien. Réponds le brun l'air de rien.
- Les garçons, tranche notre amie rousse.
- Les cadeaux ! Hurle ma petite soeur, une petite couronne posée sur son crâne, coupant court au combat qui allait se prononcer entre les deux rivaux.
- Sois patiente, princesse. Lui lance Grey, n'oubliant pas de lui faire un clin d'oeil complice. »
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Une pluie marécageuse
FanficLorsque la pluie s'abat sur les cadrants des fenêtres, une jeune fille ne semble pas y prêter attention. L'amour et le temps sont sous l'emprise de cet orage grisâtre. Un souffle divin s'approche lentement de cette bleutée, inondant son cœur de perl...