{ Tu disais ne pas vouloir pleurer }

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"- Juvia ?"

Je détourne le regard des étoiles et me penche vers mon interlocuteur.

"- Hm? Mimais-je avec mes lèvres.

- Il serait temps qu'on en parle non ?"

Je me crispe à la suite de cette phrase et me redresse de ses genoux.

"- Sûrement."

Je tente de me relever mais il me rattrape de justesse et me rassoit sur son torse.

"- Mais tu restes là. Ordonne-t-il, enroulant ses mains à ma taille.

- Est ce que tu m'en veux ?"

Il plonge sa main dans mes cheveux et ne peut s'empêcher de sourire.

"- Honnêtement ? Je suis plus content que tu sois revenue. Je réclame juste des explications. Dit-il. Et toi ?

- Oui."

Il tient mon regard, et me resserre contre lui.

"- Je suis desolée, Gray, de t'avoir lâché, ainsi que les autres. Mais cet enchaînement de situation m'a achevé. Tu sais avec les filles je-

- Je sais, me coupe-t-il. Et je ne vais pas te blâmer pour ça. Mais sache qu'elles regrettent toutes ton absence. Et je crois que tu dois te douter dans quel état son Lucy et Lévy. Souffle-t-il, embrassant mon cou.

- Est ce qu'on pourra en parler plus tard ? J'agrippe ses doigts aux miens, entamant une tendre danse de caresses.

- Continue, m'incite-t-il doucement.

- Gray. J'ai quelque chose d'important à te dire. Et j'ai pas envi de pleurer pour ce soir d'accord ?"

Il me regarde avec étonnement, puis glisse avec bienveillance sa main le long de ma joue. Je le regarde à nouveau dans les yeux, prends une grande inspiration. Je jette un coup d'oeil aux étoiles. C'est parfois dans le ciel que l'on trouve le réconfort qu'il nous manque. Parce qu'on sait que les personnes qui sont là-haut veillent sur nous.

"- Ma mère est morte."

Il stoppe tous gestes et se redresse malgré mon poids sur le transat de la terrasse. Il ne dit pas un mot, me fixant dans le blanc des yeux. Sa bouche s'entre-ouvre légèrement puis se referme.

"- Gray, me laisse pas plantée là, je sais pas... Chuchotais-je, mais dis quelque chose."

Il prend mon visage entre ses main et plaque brusquement ses lèvres contre les miennes. Un sourire triste s'étire le long de mes lèvres à travers ce baiser et je m'accroche désespérément à sa chemise. Il me prend soudainement dans ses bras, une énième fois et souffle à l'intérieur de mon cou :

« - Je suis désolé. »

Une chaleur divine vient s'immiscer dans mon coeur et vient réchauffer ce qu'il y avait de gelé.

« - Si tu savais. Je regrette tellement de t'avoir laissée partir. Dit-il d'une voix mélancolique.
- J'étais seule Gray. Et tu peux pas savoir à quel point j'avais besoin de toi.
- Je sais. Répond-il honteux. Mais sache que maintenant plus jamais je n'oserais te lâcher. »

Je laisse un long silence emplir l'atmosphère.

« - Elle est morte, Gray. Répétais-je à nouveau, la voix tremblante.
- Je sais. Viens là. »

Il ouvre ses bras et m'incite à venir m'y réfugier à l'intérieur.

« - T'as dis que tu pleurerais pas. Dit-il moqueur.
- C'est pas drôle... »

Une pluie marécageuse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant