{ Lui dire ? Non c'est bien trop tot }

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En réalité, qu'est ce qui est plus douloureux que la perte d'un proche ? Est ce que le fait de n'avoir aucune once d'amour envers une personne dont vous lui voulais une vraie affection paternelle égalise à ça ? En fin de compte ce n'est qu'un jeu sur plateau avec un dé. Les cartes sont à l'envers et l'on peut tomber sur n'importe quelle face aléatoire, tout est question de probabilité.

Pour la plupart des gens, la vie c'est d'attendre que les orages passent, alors que tout au contraire, ils ne savant pas que c'est d'apprendre à danser sous la pluie. Mais à la fin, je trouve ça épuisant en fin de compte de danser sans s'arrêter, alors moi je décide faire une pause. De reprendre mon souffle bien que ça prenne du temps. Mais j'espère, j'espère sincèrement que quelqu'un me tende une main et de m'accompagner dans cette valse étonnante.

Je me dirige vers mon arrêt de bus, dans un plein milieu de trottoir, encore un retour a la fac. Je viens d'accompagner Wendy à l'école et ce week-end, heureusement qu'elle passe la plus grande partie de ces jours fin de semaine chez une amie. Cela lui éviterait de passer une soirée odieuse.

La musique aux oreilles, j'ai finis par m'assoir en attendant le moyen de transport nous amenant a la fac.

Vous vous demandez sûrement pourquoi je ne suis toujours pas partie de chez malgré mon âge ? Car tout simplement mes parents n'ont pas d'argent pour me payer un appartement. Sachant qu'ici c'est moi qui paye la nourriture, moi qui m'occupe des inscriptions et de la scolarité de Wendy. Je préfère rester ici m'occuper de mon « père » et de ma petite protégée. J'ai mes amis ici, enfin, la sonnerie retentit et c'est enfin l'heure de se présenter devant nos salles de classes. Lucy me rejoint bien rapidement et me livre encore un monologue sur son nouveau copain Natsu. J'en ai tellement la tête de ses histoires, je l'aime bien cette fille, mais parfois elle a des comportements beaucoup trop absurdes pour son âge. Lorsqu'elle rigole, on peut plutôt appeler ça jacasser, elle n'est pas très mature, surtout lorsqu'elle traine avec des garçons. Encore une chance, dans notre bande tous sont pris. Enfin, sauf Grey, mais celui-ci n'est jamais en cours, à se demander pourquoi ?

Enfin bon, ne jamais être trop curieux, les nez dans les pattes en deviennent lourds. Je ne vais pas chercher midi à quatorze heures pour un garçon comme ça. Je sais que je ne devrais pas rester près de lui, mon coeur ne le supporterait pas. Je sens qu'avec lui je retomberais bien trop facilement amoureuse, en voici mon plus gros défaut. Être naïf c'est quelque chose de très faiblard, il m'en ai arrivé des histoires qui ont fini par me détruire. Tout ça à cause de cette naïveté.

Alors maintenant, simplement pour ne plus que ça m'arrive, je ne fais plus part de mes soucis, des mes sentiments, de ma joie, de mon bonheur et de mon malheur. Je me fais paraître neutre point. Les autres n'ont pas l'air de s'en préoccuper donc dans un sens quoi de mieux ?

« - Juv' ?
- Hm ?
- Tu ne penses pas que l'on pourrait stopper les petites manigances de Mira pour la mettre enfin elle en couple !?
- Pourquoi donc ?
- Elle se la joue cupidon alors qu'elle n'est même pas avec quelqu'un ! Je trouve ça ridicule.
- Pas faux. Répondais-je sans plus de conviction.
- Je suis sure qu'entre elle et Luxus il pourrait se passer quelque chose tu ne crois pas ?
- Hm sûrement.
- Aller Juvia ! Et puis... Oh mon dieu ! Qu'est ce que tu as à la joue ? Tu t'es bagarrée ? »

Je touche instinctivement ma joue enflée par hier et lui nie en rigolant :

« - Haha, non Lucy, mon réveil m'est tombé sur la joue ce matin, finissais-je par inventer.
- Oh mais quand même ! Tu veux aller à l'infirmerie ? Ça a l'air plutôt gonflé tout de même. »

Je souris tellement cette fille est totalement perdue mais adorable. Je lui hoche la tête négativement et lui décroche un faux sourire tentant d'être rassurant. Elle finit par me le rendre en retour et on termine par écouter notre professeur qui s'impatientait déjà face au brouhaha. Sérieusement, j'ai l'impression qu'avec cette classe je suis retournée au collège.

Enfin la pause, on en profite tous pour se rejoindre et manger tranquillement notre repas de cantine. J'ai bien finit par me résigner à manger seule chez moi, autant profiter de mes amis.

Une soudaine présence attire mon attention en profitant pour tirer légèrement sur mon écharpe m'enveloppant soigneusement le cou. Je me retourne vivement et salue l'être m'ayant caressé délicatement le bout de tissu qui prenait soin de ma nuque. Il s'approche de nous, saluant d'un geste bref de la main le groupe. Je crois bien que c'est la première fois que je le vois en compagnie de tout le monde. Il s'installe près de nous, son plateau en main lorsque Jellal lui demande toujours sous le choc :

« - Et bien Grey ! Que nous vaut cette visite ?
- Salut les gars, bah écoutez je m'ennuyais trop, ricane-t-il aisément.
- Ca fait un bail, tu as rattrapé tes cours ? Répliqua Lucy.
- Heu... ah non, sincèrement j'avais la flemme. »

Il se retourne vers moi un sourire pendu au bout des lèvres et me propose :

« - Ca te dis de venir avec moi ? J'ai à te parler, et puis ça me permettra en même temps de rattraper. »

Je me mets pour une raison particulière sur un terrain défensif faisant bien attention de ne m'attirer aucun ennui avec lui. J'opine du chef et le suis sans savoir où il me mène.

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...

« - Grey, on a tous des problèmes, alors pourquoi remarquer ceux des autres. »

Une pluie marécageuse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant