Le semblant d'une chose, c'est le masque qui protège toute fissure d'une brûlure. La protection est quelque chose d'important chez l'être. C'est une couche, artificielle ou réelle, qui donne sens à l'intouchable si le bouclier est assez perfectionné. Après pour quelle raison est-il utilisé, tout dépend du porteur. La plupart se protègent de l'amour, des sentiments. Ils emprisonnent un monde mêlé entre toutes émotions. La tête sur les épaules pare tous couteaux s'abattant sur notre dos. En revanche, a quel point est-il ficelé. Rien ne se répare avec le temps.
La fermeture d'esprit est quelque chose de nuisible. Tout a sa beauté. La beauté de partager, la beauté d'aimer, la beauté de vouloir et de savoir, la beauté d'offrir.
Et malheureusement tout le monde ne le voit pas. L'amour est aveugle et l'amitié ferme les yeux. Pourtant, nous sommes tous étrangers à nous mêmes, et si nous avons le moindre sens de qui nous sommes, c'est seulement parce que nous vivons à l'intérieur du regard d'autrui.
Nous sommes maîtres du destin, ce qui est paradoxal à la vie. La vie est menée vers le présent et le destin est déjà tout tracé. On ne peut pas savoir qui nous accompagnera jusqu'au bout mais on le vivra. Il faut profiter. Il faut profiter d'avoir cet entourage, qui malgré peut-être petit et non large, il gardera une grande importance. La vie nous emportera mais ce qui sera vécu avec tout amour restera.
« - Et toi avec Gray ? Comment ça avance ? Me lance Erza ramassant un gobelet jeté la veille au sol.- Bien, on avance doucement. Je ne peux m'empêcher de sourire après avoir répondu à mon amie.
- Trop cul-cul. Ricanne ironiquement Lucy.
- Ne critique pas trop toi, avec ton prince charmant. Répliquais-je amusée.
- N'importe quoi. Lucy semble pourtant masquer le contraire.
- Les filles, on a pas du tout terminé. Se permet de nous interrompre la rousse.
- Je suis sure qu'elle ne veut pas s'éterniser sur ce genre de discussion. Chuchote Lucy.
- Je t'entends. Réplique Erza se retournant. »
Lucy se tend soudainement et lance un léger sourire naïf.
« - Désolée pour le retard ! Lance une voix totalement essoufflée. »
Nous nous tournons brusquement vers la porte d'entrée ou se tenait Mirajane.
« - T'étais où ? Lançais-je.
- Laissez tomber. »
Elle s'approche de nous et ne nous en dit pas plus, attrapant un balais.
- Mira ? Tentais-je
Elle ne se tourne point comme si elle n'y prêtait pas attention. Je m'approche doucement d'elle et je la sens se crisper face à mon approche. Je remarque avec plus de prudence que sa robe était légèrement remontée. Des marques rouges pâles tâchaient ses poignet de perle.
Je feins à mes amies de s'approcher aussi.
- Mira il s'est passé quelque chose.
Elle se met à trembler comme une feuille si soudainement.
- Mira.
- S-Shut, chuchote-t-elle.
Erza caresse delicatement son dos faisant en sorte de l'appaiser. En vain.
Elle se retourne violemment retirant d'un geste brusque la main d'Erza. Se rendant compte rapidement de sa réaction excessive, elle se met à pleurer.
C'était si soudain.
Elle tombe au sol, cachant son visage de ses mains. Elle hoquète lourdement faisant s'éclater au sol de grosses larmes. La pièce semble à present silencieuse, laissant notre amie verser sa peine au coeur de notre attention. Cana se lève allant lui remplir un verre d'eau.
Ne reprenant pas son souffle, je la laisse se bercer contre mon épaule.
Sa peur et sa frustration sont incontrôlables. Comme si tout lui coupait de notre monde. Qu'elle était enfermée dans la chambre noire, où le négatif s'y développait.
- Mira je t'en prie parle nous, souffle Lucy près d'elle. Elle attrape doucement sa main qui semblait totalement inerte malgré son corps tremblant. Elle ne cesse de suffoquer sentant qu'à la fin de ces dix dernières secondes tout allait s'effondrer.
- N-Non, ca va aller. Il fallait juste que ça sorte. Reprenons. Dit-elle entre deux sanglots.
- Mirajane Strauss, je ne te laisserais faire quoi que ce soit tant que je n'aurais pas connu la raison de tes pleurs. Lachais-je autoritaire.
- Tout va bien, insiste-t-elle.
Elle lève ses beaux yeux bleus au ciel espérant qu'un esprit puisse l'aider à se relever. Un torrent de larmes s'est abattue de ses yeux comme si la pluie couvrait ses malheurs. Oh combien une femme peut elle rester si magnifique.
Elle ne se calme pas.
La souffrance l'empêche de se relever.« - J'ai eu peur ! S'écrie-t-elle.
Elle s'est soudainement mise à crier. A hurler sa haine contre l'homme. Une haine si douloureuse que même à travers les murs de la pièce, on pouvait entendre les ailes des colombes battre à l'intérieur de son cœur.
Ses mots définissent ses maux.
Ses parois se resserrent sur ces oiseaux de paix.
L'homme est faible. Et si satisfaire ses désirs sur une femme fais de lui un homme fort, alors le monde s'écroule sous nos yeux. Chaque page est un viol, chaque phrase une humiliation, chaque mot une cruauté. L'humanité a ce moment précis n'a plus eu de sens pour cette jeune femme pourtant si innocente.
Le bon sens de la vie humaine est courte, et qu'il vaut mieux faire de notre court passage sur terre quelque chose d'utile pour soi et pour les autres. Et pourtant certains hommes se permettent de briser les lois. Être égoïste ne mène à rien, surtout pour détruire quelque chose derrière nous.
Elle comptait cacher quelque chose de si gros pour son coeur, qu'avant lui, elle allait exploser.
Quel sens de la vie est-il important pour marquer à jamais le basculement d'une naïveté, à de la méfiance envers le monde ?
S'ouvrir est important dans la vie. Et si jamais vous croyez ne plus vous en sortir, il faut compter sur votre gros cœur pour croire au bonheur du monde. Celui qui est le maître de lui même est avant tout plus grand que celui du maître du monde.
« - Appelle les garçons. Demandais-je à Lucy.
- N-Non ! Surtout pas ! Se remet à sangloter notre amie. O-On venait à peine de créer quelque chose ... avec Luxus. Souffle-t-elle dans un dernière soupire de fatigue. »Je lance tout de même un coup de tête à mon amie, armée du cellulaire. Assoupie contre ma poitrine, je laisse se reposer.
« - Ils arrivent. Reviens la blonde après quelques minutes.
- Tu lui as expliqué ? Demande soudainement Cana.
- Non, je laisserai faire Mirajane. Répond Lucy doucement, jetant un coup d'œil à l'endormie. »Nous nous regardons un instant encore sous le choc. Erza se laisse aller, suivant Mirajane dans un mouvement avant de pleurer à chaude larme contre l'épaule de notre amie.
Qui a bien pu la détruire. Qui a bien pu oublier que le sens de la vie était avant tout de donner un cadeau et non infliger un malheur.
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Une pluie marécageuse
FanficLorsque la pluie s'abat sur les cadrants des fenêtres, une jeune fille ne semble pas y prêter attention. L'amour et le temps sont sous l'emprise de cet orage grisâtre. Un souffle divin s'approche lentement de cette bleutée, inondant son cœur de perl...