Chapitre XV: Traumatisme

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- Fais attention ! gronda Berthold en rattrapant Reiner. 

- Pardon, je ne te pensais pas si stressé à ma sortie d'hôpital. 

- Le médecin a dit que je devais faire attention à que ta blessure ne s'affecte pas et j'y tiens. Assis toi ici ordonna le grand bun en désignant son canapé. 

Reiner avait pu enfaite sortir de l'hôpital quelques heures après Armin, la blessure avait rapidement cicatrisé et il devait désormais se reposer. Le médecin avait proposé qu'il suive un psychologue à cause des évènements, mais Berthold s'était porté volontaire pour s'occuper de lui. Il savait que cela allait être une épreuve assez difficile à traverser, on ne sortait pas sans traumatisme avec avoir été témoin d'une fusillade. Surtout quand les journaux et les médias n'arrêtaient pas de parler de cela en boucle, avec des témoignages des victimes bouleversants. Un hommage d'ailleurs avait lieu dans quelques jours et Reiner tenait à y aller. Le blond s'installa dans le canapé, s'était fatiguant toute cette agitation à l'hôpital, des malades qui entraient, certains entre la vie et la mort, des proches en pleure, des enfants, des femmes, des familles... Il n'aimait pas cette ambiance, personne n'aime cela, il respectait énormément les médecin qui eux devaient garder leur sang froid, malgré la situation. 

- Tiens, bois de l'eau, ça te fera du bien dit Berthold en lui tendant le verre devant le nez. 

- Merci... murmura le blond en le prenant avant de l'apporter vers sa bouche et de boire une gorgée. 

- Ca va... ? 

- Ouais, je vais devoir mettre cela de côté, tenter d'oublier ce massacre, tous ces gens qui ont perdu la vie pour aucune raison, tout cela à cause d'un type malade. 

Berthold se leva du siège et s'assit au près de lui, passant un bras par dessus ses épaules faisant attention à son bras en écharpe. Posant sa tête contre celle de son compagnon, il respecta le silence de ce dernier. Il ne voulait pas le bousculer, depuis qu'il avait été à l'hôpital, Berthold n'avait posé aucune question sur la fusillade, il lui avait dit: "Tu me parleras quand tu seras près." 

- Tu sais... Quand on était enfermé dans cette chambre... 

E il trouva enfin le courage et la force de lui en parler.

- J'ai pensé qu'on était fini. Voir ses flammes qui se rapprochaient de nous à une vitesse, c'était vraiment horrible. De plus, on avait complétement perdu espoir, je les vu dans les yeux d'Annie, et même moi, on avait plus la force de se lever, nos muscles étaient engourdis, brulés à moitié, notre cerveau nous disait de courir, on ne bougeait pas. En réalité... Il s'arrêta un instant avant de reprendre. On attendait. On attenait que cela se termine. 

Berthold essuya ses yeux qui commençaient petit à petit à se mouiller et prit son compagnon dans ses bras, frottant son dos à l'aide de sa main. Il ne pouvait pas savoir ce que c'était, il n'avait pas vécu cela. 

- Reiner appela t-il en lui redressant le visage pour le regarder, remarquant qu'il pleurait. Je ne te laisserai pas tomber, d'accord ? Je serai toujours là, tu peux me demander tout ce que tu veux, tu peux me parler, je t'écouterai toujours. 

Reiner leva la tête vers lui, croisant son regard sincère, le mettant en confiance. Berthold était un homme qu'il aimait énormément, il était doux, à l'écoute en cas de problème même dans ce genre de situation, il respectait à chaque fois son silence et c'était cela qu'il voulait. Il sourit et l'embrassa doucement sur les lèvres, le remerciant pour tout.


(...) 


La lumière réveilla Annie qui redressa sa tête, elle essuya ses yeux de sa main droite et remarqua qu'elle s'était endormie sur Armin, sur le canapé. Elle jeta un rapide coup d'oeil au niveau de leurs jambes emmêlées, pour savoir si elle ne l'écrasait pas à cause de sa blessure. Elle reporta son intention sur lui, bon ce qui était rassurant, c'était qu'ils portaient toujours leurs habits. Annie se rappelait juste qu'elle s'était endormie, en même temps, après ce qu'elle avait vécu, elle en avait bien besoin. Dans deux jours, elle ira avec Reiner pour rendre hommage à ceux qui étaient décédés durant cette tuerie. Elle avait appris que Erwin Smith était l'une des victimes. Annie sortit de ses pensées quand elle remarqua qu'Armin la regardait d'un air inquiet. 

- Ca va ? Tu pleures dit le blond en se redressant sur ses coudes.

- Pardon déclara t-elle en essuyant ses yeux, désolée d'être prise sur le fait.

- C'est à cause... ?

La blonde se redressa, descendant du blond et du canapé, se dirigeant sans un mot vers la salle de bain. Armin se demanda s'il devait la suivre, il voulait être au près d'elle, surtout dans ce genre de situation. Elle ne pouvait pas s'en sortir seule. Il attrapa ses béquilles et s'y aida pour se diriger vers la salle de bain, arrivant devant la porte fermée, il toqua gentiment, deux fois, disant qu'il rentrait. Poussant, il aperçut la blonde, les mains sur levier, tête baissée vers le bas, les yeux en larmes, encore traumatisée de ce bain de sang et du fait qu'elle a faillit mourir avec Reiner. Ils n'étaient pas passés loin en réalité, si Berthold et Armin n'avaient pas été là, ils ne seraient plus là actuellement. Il s'approcha doucement, quand elle se retourna, les yeux rouges. 

- Tu peux me parler dit-il sur un ton doux, s'appuyant toujours sur ses béquilles. 

Annie le fixa sans un mot, et s'approcha de lui avant de le prendre dans ses bras. Elle n'était pas très douée pour les mots, elle ne voulait pas parler. Armin lâcha maladroitement ses béquilles et entoura son bassin de ses bras, frottant son dos d'une main réconfortante alors qu'elle tremblait contre lui, le visage niché dans son cou. Il pouvait sentir ses larmes glisser le long de sa peau.

- Merci chuchota t-elle. Merci d'être venu me chercher... 

- Je t'aurai jamais laissé là bas. Tu es beaucoup trop importante à mes yeux. Tu en as peux être marre que je me répète, mais sache que si tu veux me parler, je serai toujours à ton écoute. Si tu ne veux pas en parler, ce n'est pas grave, je peux attendre, je suis très patient continua t-il alors qu'Annie hocha la tête en silence, toujours le visage caché dans son cou. J'ai entendu dire que tu aimais les balades, plus particulièrement en forêt, ça te dis qu'on y aille aujourd'hui ? Pour te vider un peu l'esprit ? 

Annie se recula pour le regarder alors qu'il essuya ses larmes encore présente, avec un sourire doux.

- Tu as des béquilles marmonna t-elle en baissant les yeux vers son pied.

- On s'en fiche de ça sourit-il en prenant maladroitement son visage. Pas facile quand on avait pas d'équilibre et qu'il fallait se tenir sur un pied, mais Annie était là pour l'immobiliser à l'aide de ses bras autour de son bassin. Je veux que tu te sentes bien, c'est mon objectif. Te voir sourire.

La blonde le regarda dans les yeux, la bouche entre ouverte, émue. Sa main se posa sur son cou et ses lèvres contre les siennes.

 Sa main se posa sur son cou et ses lèvres contre les siennes

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Plus que 4 jours avant la saison 3 *ne tiens plus en place.*

[Aruani/Reibert] HarmonyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant