Stranger Life [1] - en réécriture

Promesse

           

Peter, les mains dans les poches, rentrait de sa journée de tournage.
Je n'en peux plus, vivement le canap.

Il prenait quand même le temps d'observer Paris, ses lumières, ses rues si grandes et pourtant si pleines de charme.
La neige avait tenu, et les trottoirs se faisaient glissants.

Peter observait en riant les personnes qui s'appuyaient sur les murs et s'accrochaient aux lampadaires pour ne pas tomber.
Mais son sourire disparu lorsqu'il glissa à son tour et s'étala de tout son long sur le verglas.

-Outch, damn ! cria Peter.

Il vit une main se tendre vers lui, et la saisit sans hésiter, avant de se relever, essayant de rester stable.

- Merci msieur, haha, je ne me suis pas loupé hein, dit-il une main derrière la tête, gêné.

- Pas de quoi, Parker.

Peter ne bougeait plus. Son sourire, sa gêne, avaient laissé place à une expression d'incompréhension.
Il regardait le jeune homme dans les yeux, et tentait de le resituer dans ses souvenirs.
Rien à faire, il ne le connaissait pas.

- Je sais commença le garçon, tu ne me connais pas.
Mais moi si. Et il faut que je te parle.
Du WICKED. Avant qu'il ne soit trop tard.

Peter n'en revenait pas. Mais lorsqu'il avait prononcé le nom de l'organisation, il s'était tendu, les sens en alerte, prêt à se défendre cette fois.

- T'inquiète. Je ne vais pas te livrer ou quoi que ce soit. Je ne peux rien pour toi, et de toute façon, ils sont déjà à ma recherche.
Mais j'ai une demande à te faire, et des explications à te donner.

Le jeune affichait une mine grave.

- Avant ça, j'ai le droit de savoir qui tu es ? Demanda Peter.

- Je m'appelle Thomas, c'est tout ce que tu as besoin de savoir sur moi pour le moment.
Peut-on discuter dans un endroit plus discret ?

Peter réfléchi. Après tout il semblait seul, et affaibli. Et Spiderman avait retrouvé ses forces. Pas de risque.

- Ok, viens, j'habite à deux rues d'ici.

Les deux jeunes commencèrent le trajet sans un mot.

Mais le dénommé Thomas semblait jeter régulièrement d'inquiets coups d'œil autour de lui.
Il finit par s'arrêter, impatient.

Peter se retourna, ne comprenant pas pourquoi il s'arrêtait si soudainement.

-Tout va bien ?

-Laisse Jol en dehors de tout ça.

-Que ?! Commença Peter. Tu connais Jo ??

-Oui, s'il te plaît, ne l'implique pas. Cette affaire prend une ampleur effrayante.
Il ne faut pas qu'elle, que...il souffla. Elle serait en danger si elle reste près de toi.

Peter se figea, il avait besoin de réfléchir. Mais une, non...des questions lui brûlaient les lèvres.

- Tu as un lien avec le WICKED ? Qu'est-ce que tu sais d'eux ? Parle-moi de leur projet, je t'en prie.

Peter s'était rapproché, tenait fermement les épaules du blond, suppliant Thomas de lui en dire plus.

- Ils sont malades Parker. Toi, tes potes les Avengers... vous devriez partir, vous devriez à tout prix les éviter. Ils vous testent. Ils vont se servir de vous.

Mais alors qu'il allait continuer, deux Vans noir s'arrêtèrent un peu plus haut dans la rue, dans le dos de Peter.

Thomas les vit. Mais il ne bougeait pas, il savait que ce serait inutile. Il aurait beau fuir, ils le retrouveraient, toujours.

- Peter, part. Maintenant.
Fais comme si tu ne m'avais pas parlé.
Je te le promets, tes pouvoirs seront bien inutiles ici.
S'il te plaît, promets-moi que tu laissera Jo en sécurité.

Peter ne compris pas jusqu'à ce qu'il entende des portières claquer, des armes être chargées.

- Je te le promets, répliqua Peter dans un souffle.

Puis il rassembla toutes ses forces pour lutter contre l'envie, l'instinct de défendre l'autre jeune.
Tremblant, il fit un pas de côté et continua sa marche à contre cœur.
Le sentiment qui l'envahissait était terrible.

Il n'avait jamais abandonné quelqu'un.

Mais quelque chose lui disait qu'il fallait qu'il fasse confiance à Thomas. Il se fit la promesse de l'aider, quand il le pourrait.

Son pas, d'abord constant, s'était à présent transformé en course.

Mais il s'arrêta net quelques secondes plus tard, manquant de tomber à nouveau.
Il se retourna brusquement et serra les poings. Sa mâchoire se crispa sous la colère.

Dans le calme de la nuit venait de retentir un coup de feu.

Et le cri qui y fit écho était atroce.