LA NUIT JE MENS - Sans Idylle

3 - Gellert

"Le Lumière est facile à aimer. Montre-moi les ténèbres."

***

- Je ne vous connais pas, dit- elle.
- Je sais. - il y eu un silence - Vois-tu, je suis ici pour te faire une... proposition.
- Quelle est - elle ?
- Laissez-moi entrer. Nous discuterons de ça au calme.
- Mes tuteurs ne vont pas être contents, dit Alésia en grimaçant.
- Si tu accepte, Mr et Miss Cole n' en saurons rien.
- En... Entrez.
Le grand homme blond sourit, et franchit le pas de la porte. Il épousseta sa robe et s' avança jusqu' à un des canapés en cuir. Il s' assit, et, dans un "pop", un service à thé en porcelaine rose apparut.
- Tu en veux ? demanda-t-il à la jeune fille bouche-bée.
Elle ne répondit pas, se contentant de fixer avec un air éberlué les tasses.
- Comment faites vous ça ?, demanda-t-elle, incrédule.
- Oh. C' est de la magie, petite. Toi aussi, tu pourrais faire ça, et plein d' autre choses, avec un bon entraînement.
- Entraînement ?
- Justement. Cela amène à ma proposition. Mais il faut d' abord que je t' explique certaines choses. Vois-tu, je ne suis pas le seul à savoir faire... ça, dit-il en désignant le service. Il existe toute une communauté de sorciers et sorcières. Le Ministère de la Magie essaye de gérer cette... communauté. Mais ce sont des faibles.

Il fit une pause et porta la tasse à ses lèvres. Après avoir bu une gorgée de thé fumant, il reprit :
- Il existe des écoles de Magie pour les gens comme toi et moi. Pour les sorciers.
- Vous êtes fou, murmura-t-elle, d' un ton peu convaincu.
Il rit, d' un rire froid, dépourvu d' humour.
- Allons, Alésia. Tu sais que ce que je dis n' est que la stricte vérité.
Elle baissa les yeux.
- Normalement, dans quelques mois, tu recevras une lettre d' admission dans l' École de Sorcellerie anglaise ; Poudlard. Si tu accepte ma proposition, tu n' iras pas. Tu viendras avec moi, et avec mes autres adeptes, je t' apprendrais la Magie.
- Qu' est-ce que j' ai à gagner de vous suivre plutôt que d' aller à Poudlard ?
- La vengeance, bien sûr. Quand tu seras prête, tu pourras tuer, ou torturer tes tuteurs. Leur rendre la pareille.
- Comment le savez-vous, murmura-t-elle.
- Les murs ont des oreilles, répondit-il avec un rictus amusé.
- Et pourquoi moi? demanda-t-elle avec une méfiance non dissimulée.
- Tu me ressemble. J' ai besoin de personnes avec soif de vengeance. Tu es puissante. Tu parle aux serpents. Et j' ai besoin de toi pour accomplir mon... devoir.
- Quel est-il ?demanda-t-elle en haussant les sourcils.
- Je t' en dirait plus si tu viens avec moi.
- Pourquoi vous ferais-je confiance ?
- Je suis ta seule bouée dans ce monde que tu ne connait pas.
- Vous avez dit vous même que je pourrais aller à Poudlard.
- Oui. Mais ils ne te laisserons pas te venger.
Elle soupira. Cette idée machiavélique était si... alléchante. Elle aimerait tellement voir leurs visages tordu de peur. Elle comprenait maintenant pourquoi elle était différente. Pourquoi des choses étranges se passaient quand elle était dans les parages. Pourquoi les jeunes de son âge la rejetaient. Elle se vengerait de tout ces regard haineux.
- Très bien. Je viens avec vous. Seulement si vous me promettez ma vengeance.
- Oh, mais je te promets bien plus, murmura-t-il.
- J' ai votre parole, monsieur Grindelwald ?
- Oui. Je peut même vous rassurer en faisant une promesse... contraignante. Le Serment Inviolable. Vous connaissez ? demanda-t-il tout en connaissant parfaitement la réponse.
- Non, souffla-t-elle, agacée.
Gellert sourit.
- Eh bien. C' est simple. Comme son nom l' indique, ce serment est inviolable.
- Comment ça ?
- Si vous rompez la promesse que vous avez faites, vous mourez.
- Ah.
- Alors ?
- J' accepte.
Il sortit sa baguette magique de sa manche et dit à la jeune fille :
- Prenez ma main.
Elle obéit, sans cacher sa peur.
Un fil doré sortit de la baguette, et Grindelwald murmura :
- Je jure d' accorder vengeance à Alésia Cole, et de lui apprendre toutes mes connaissances en Magie. De la protéger, à toutes épreuves. De ne vouloir que son bien.
- Je jure d' accomplir toutes les missions que Gellert Grindelwald me donneras. De lui prêter allégeance. De le servir, dit à son tour Alésia.
Les deux fils s' enroulèrent, et la pièce fut éclairée par ce lien pendant quelques secondes. Ils se lâchèrent, l' une grimaçant, l' autre avec un sourire satisfait.

Gellert Grindelwald était satisfait. Cette jeune fille avait un grand potentiel. Il allait l' emmener loin de Dumbledore. Et elle deviendrait sa plus fidèle partisane. Albus n' allait pas la convaincre des bienfaits de l' amour. Elle baignerait dans la Magie Noire. Elle allait lui obéir au doigt et à l' œil. Et grâce à elle, il était sûr de gagner.