PARTIE DEUX - chapitre 9 - FIN

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Les alliés de Tom Jedusor la scrutèrent avec suspicion.

Le Serpentard tournait doucement autour d'elle, triturant sa baguette avec un sourire narquois.
- Tu te doutais bien que nous ne te donnerions pas notre confiance si facilement.
Il continuait de la regarder fixement.
- Nous allons te soumettre à un petit questionnaire. Évidemment, tu te doutes que nous ferons en sorte que le mensonge n'ai pas sa place, dit-il.

Tout les autres sorciers présents la regardèrent avec de méchants sourires.
- Nous pourrions utiliser du Veritaserum. Mais ce serait trop simple. Et moins jouissif.
Elle haussa un sourcil.
- Nous allons te soumettre au Serment Inviolable. Après tout, nous voudrions être sûrs que tu ne sois pas au service d'un autre, enchaina-t-il, goguenard.
Elle pâlit, puis se reprit, ne laissant rien paraître.
- Viens ici.
Elle s'avança lentement, d'une démarche se voulant assurée.
Tom s'assit dans son fauteuil qui avait l'allure d'un trône.
Il faisait noir, et elle se sentait prise au piège dans les crochets d'un serpent.
De la baguette de Jedusor sortit un long fil doré qui s'entortilla autour de leurs bras imbriqués.
- Vas-y, je t'en pris, dit-il en souriant.
Alésia tenta de maîtriser sa voix tremblante :
- Je jure de répondre la stricte vérité aux questions que l'on me poseras dans la prochaine heure.
Il sourit et dit d'une voix maléfique :
- Je pense que ta vie va bientôt s'arrêter, traîtresse.

Tout les Mangemorts se levèrent, et, dans une organisation et précision presque militaire, entourèrent Alésia, avec des rictus narquois.
Sa lèvre trembla, lorsqu'elle comprit.

- Grindelwald ne doit pas connaître mon existence. Et, malheureusement, tu aurais fais office d'informatrice, dit Tom d'une voix douce.
Il éclata d'un rire sans joie.
- Qui ?, demanda Alésia d'une voix blanche.
- Ton ami James Nott ne semble pas être si fidèle.
Celui-ci sortit de la pénombre.
- Désolé, Alésia, dit-il avec un air coupable.
- Tu n'as pas à l'être dit Tom avec un sourire.
- Sale traître !, cracha Alésia.

James baissa les yeux et se recula.
- Allons, allons, dit le Prince des Serpentards en se frottant les mains d'une manière sadique.        « Comment vais-je te faire mourir ?  Vais-je laisser faire la vérité ? Où vais-je te torturer jusqu'à ce que tu n'en puisse plus ? », continua-t-il.
- Ai du courage !, hurla Alésia. « Bats-toi en duel ! »
Il haussa un sourcil.
- Le courage n'est pas la vertu des Serpentards, Morrigan. Ou devrais-dire Cole ?
Elle le fusilla du regard, ses bras emprisonnés par deux imposants Verts et Argents.
- Mais j'accepte, dit-il en se levant.
« Lâchez-la ! , ordonna-t-il. Nous nous battrons seuls, dans le parc. »
Ils froncèrent les sourcils, mais n'osèrent s'opposer et la lâchèrent.
Il se tassèrent pour former une allée, par laquelle Tom Jedusor passa, tel un souverain.
Derrière lui, Alésia, accompagnée d'Abraxas Malefoy.

***

Le parc était illuminé par la pleine lune, et sa lumière blanche se reflétait sur la rosée posée sur l'herbe.
Les cheveux noirs d'Alésia se confondait avec la nuit, qui contrastait avec sa peau d' albâtre . Elle ne put s'empêcher d'admirer son bourreau, imposant et majestueux dans sa robe verte, à l'image de sa puissance. Il n'avait pas l'air humain, à ce moment là.

Ils s'éloignèrent de quelques pas, tenant fermement leur baguettes en main. Crispée, Alésia se plaça dos à lui.
Il fit de même et murmura :
- Commençons.
Les deux sorciers se retournèrent d'un coup, et, aussi vif que l'éclair, Jedusor marmonna un Endoloris.
Elle l'evita de justesse et lui rendit un Sectumsempra, qui le toucha au doigt. Une goutte de sang perla, et en grognant, il gronda « Avada Kedavra ! »
Le sort la rata de peu.
Ils virevoltaient, sautaient dans une danse mortelle. Ils s'éloignaient et se rapprochaient dans ce grand parc, seuls.

Quand tout à coup, un Endoloris toucha Alésia Cole en plein cœur.
Elle tomba au sol et fut saisie de violents spasmes, hurlant de douleur, elle sentait milliers de couteaux la transpercer de toutes parts, elle se sentait se consumer intérieurement.
Tom s'approcha et se pencha au dessus d'elle, ses yeux noirs la scrutant.
Elle ouvrit ses yeux pleins de larmes et l'observa.

C'était un cœur maléfique qui souffrait, mais celui au dessus d'elle l'était plus encore.

Ils se regardèrent quelques secondes, avant que, dans un dernier élan de force, Alésia ne lève la tête et ne pose ses lèvres contre celles de Tom.

Et, pour la première fois, ils se sentirent humains.

FIN

LA NUIT JE MENS - Sans IdylleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant