9 -Les Informations (pt. 2)

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"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre ode à la vie est enveloppée d'un somme."

***

Alésia flânait dans les couloirs déserts. Tout le château semblait dormir à points fermés. Sa respiration était lente et saccadée, seul bruit dans la nuit. Elle plissa les yeux, croyant apercevoir une ombre dans l' obscurité. Rien. Elle finit par hausser les épaules et se dirigea vers la bibliothèque. Elle était déserte. La Verte et Argent entra dans le réserve, et effleura le reliure des livres vieux de centaines d' années en soupirant d' aise. Elle entendit quelque chose dans son dos, et se retourna en sursautant , sa baguette brandie vers un ennemi invisible. Invisible. Elle sourit narquoisement, un air suffisant sur le visage, et chuchota :
- Où te cache-tu, Potter ?

***

Elle reprit :
- Potter ? Où es-tu ?
Lumos, dit-elle mentalement. De la lumière jaillit de sa baguette. Elle inspecta minutieusement les alentours, avant d' apercevoir un micro mouvement près d' une bougie éteinte. Elle esquissa un rictus, et s' avança doucement vers la bougie, sachant très bien  que Charlus retenait son souffle.
- Allons, tu peut respirer. Elle tira d' un coup sec sur le tissu invisible, découvrant un Charlus Potter les yeux fermés.

***

- Alors Potter, on possède une cape d' invisibilité ?
- Ce n'est qu' une pâle copie de la vrai, dit celui-ci en se redressant.
- Faux. Aussi légère qu' une brise d' été, aussi fluide qu' un ruisseau, à l' effet infini..., murmura-t-elle pensivement. Potter, ce n' est pas bien d' avoir une Relique de la Mort en sa possession...
Il plissa les yeux :
- Et que vas-tu faire, perfide Serpentarde ?
- Et bien, je vais la garder, dit-elle simplement.
Il sourit d' un air supérieur , ses cheveux bruns épais tombant devant ses yeux.
- Je ne pense pas que Dumbledore sera ravi de voir que tu m' as volé un objet très précieux... En plus, il a un faible pour les Potters.
- Oh,mais il ne l' apprendra jamais... Oubliettes !

***

Solaline était ce que l' on pouvait appeler étrange. Ou du moins, incompréhensible. Ses cheveux blonds sales virevoltaient autour de son visage pâle et cerné. À Serdaigle, personne ne lui parlait. Ni dans les autres maisons, mais ça lui convenait. Après tout, les Lovegood avaient des pratiques que les autres sorciers ne pouvaient comprendre.

Elle tenait dans ses bras frêles une imposante pile de manuels. Elle ne souriait pas, ne parlait pas. Ses yeux bleus glaciers étaient rêveurs mais brillaient d' intelligence.

Elle entra dans la bibliothèque vers cinq heures, et remarqua directement dans un coin une silhouette assise près de la réserve. Solaline s' avança doucement vers l' ombre et reconnu Alésia Morrigan. Elle ne s' arrêta pas et la rejoignit gracieusement. Elle s' assit et commença à lire son livre de botanique.

Alésia détailla la nouvelle venue. Une jeune fille qui semblait avoir treize ans par son physique mais bien plus par la maturité de ses traits. Elle continua de la regarder ainsi pendant quelques minutes, jusqu' à ce que cette dernière lève la tête :
- Bonsoir. Je suis Solaline Lovegood, dit-elle d' une voix fluette.
- Bonsoir, marmonna froidement Alésia.
- Tu sais, je comprend que tu ne veuilles pas parler. Après tout, c' est moi qui vient te déranger.
Sur ces mots, Solaline se replongea dans sa lecture, laissant Alésia perplexe, les sourcils haussés, et un sourire au coin des lèvres.

LA NUIT JE MENS - Sans IdylleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant