Je vis des étoiles, et ressentis quelque chose que je n'avais jusque-là jamais ressenti. Il me semblait avoir rêvé. Je ne m'y attendais tellement pas, que je mis un moment à réaliser ce qu'il m'arrivait. Je rouvris doucement les yeux et réalisai, déçue, qu'il était déjà à l'autre bout de la rue, s'apprêtant à regagner son chez-lui. Était-il vraiment sincère avec moi? Oui, cela se voyait, il n'y avait plus de doute à avoir là-dessus.
J'étais sur mon petit nuage, mais je revins rapidement à moi, il était l'heure de rentrer. Mais alors que je regagnais mon immeuble, je réalisai avec frayeur que je n'avais pas signé mon meurtre. Toute personne "sensée" n'aurait rien fait de spécial et serait allée se coucher, sereine et contente d'avoir accompli son crime avec succès. Mais non, pas moi, j'étais obligée de réfléchir bien plus loin.
Car oui, j'étais bien obligée de me rendre à l'évidence que sans signature, m'accuser de ce meurtre serait bien plus facile pour la police. Ma signature était ma seule chance pour m'en sortir.
Je devais y retourner au plus vite, mais seule, cette fois, car Thomas ne sera plus là pour m'épauler. Alors je pris mon courage à deux mains, et couru jusqu'à l'immeuble de ma victime. Je n'avais pas de temps à perdre, alors je grimpai à l'arbre tel un singe (étant finalement bien contente de ne pas avoir à supporter le regard de Thomas). Je me jetai sans réfléchir sur le balcon, l'enjambant en vitesse et vins écraser mon dos contre la fenêtre, pour l'ouvrir sans laisser mes empreintes.
Justine baignait toujours dans son sang, les yeux encore ouverts, de surprise seulement. Je me penchai sur sa nuque dégarnie, m'apprêtant à laisser mon trait de miroir. Mais j'entendis soudain des pas dans le couloir. Prise de panique, je pris mon t-shirt pour fermer la porte à clé. La discrétion, ce n'était vraiment pas mon truc.
Les pas se firent plus nets, la personne s'était arrêtée juste devant la porte, qu'elle essaya d'ouvrir, sans succès, bien évidemment. Mais cela me fit sursauter, comme s'il y avait la possibilité que l'inconnu rentre dans la chambre. Puis une voix masculine se fit entendre;
- Justine Chérie? Qu'est-ce qu'il se passe?! Ouvre cette porte!
''Justine Chérie" bah voyons... C'était sûrement son papa d'amour adoré qui s'inquiétait pour sa fifille. Je commençai à rire intérieurement, jusqu'à ce que je réalise qu'il attendait une réponse. Je tentai alors de tout pour le tout, et lui répondis en gloussant de façon stridente;
-Non Papa, tout va bien! J'arrive juste pas à trouver le sommeil, rien de grave!
-Alors ouvre cette porte! cria-t-il, en appuyant avec force sur la poignée.
Mais c'était quoi son problème?! Il ne pouvait pas laisser sa pauvre chérie tranquille? Pour me débarrasser de lui, je la lâchai stupidement;
-Non, je peux pas, je suis pas habillée!
De l'autre côté de la porte, plus un bruit. L'avais-je choqué? De toute façon ce n'était pas mon problème.
-Très bien, enfin je veux dire d'accord... Alors euh... Bonne nuit mon trésor... finit-il par articuler après un moment.
-Merci Papa, bonne nuit! lui répondis-je, toujours dans les aigus, imitant à merveille cette voix si insupportable.
Je l'entendis s'éloigner doucement, puis j'attendis quelques secondes, après lesquelles je pus enfin tracer ma signature sur le corps de Justine. Je pris un malin plaisir à enfoncer mon bout de verre le plus profondément possible.
Une fois mon action terminée, je déverrouillai la porte, toujours avec la même précaution, et répartis comme j'étais entrée; discrètement, sans rien toucher. Avais-je cette fois-ci commis un meurtre parfait? Peut-être, mais les pistes menaient déjà à moi, alors me tirer d'affaire serait un véritable miracle.
Sans trop y penser, je regagnai rapidement mon appartement, en gardant cette fois-ci les bouts de verre ensanglantés dans mon sac pour ne pas éveiller les soupçons.
Sans plus attendre, je me jetai dans mon lit, ravie d'avoir enfin pu exécuter ma pire ennemie. Mais alors que mes paupières devenaient de plus en plus lourdes, mon téléphone vibra, signe que j'avais reçu un message. Je le déverrouillai sans plus attendre, et ne fus même pas surprise de voir que le message venait de Thomas;
"Je viens de penser à quelque chose... T'as pas signé ton crime, comme t'as l'habitude de le faire... Alors il faudra que tu te tiennes sur tes gardes et prier pour ne pas être reconnue coupable de ce crime. Je suis désolé, j'aurais dû y penser plus tôt et te prévenir, excuse-moi Princesse"
Son message me fit chaud au cœur. Il avait pensé à me protéger jusqu'au bout, un véritable Prince Charmant, qui se soucie de sa Princesse. Alors, sans plus attendre je lui répondis;
"T'inquiète pas, tout est arrangé, tu peux dormir tranquille. Je t'aime mon Prince ♡"
Je n'attendis même pas sa réponse et sombrai dans un profond sommeil, remplis de rêves agréables, où Thomas était omniprésent.
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Bonjour mes lecteurs! :D voilà un chapitre assez court mais je voulais juste vous prévenir qu'il n'y en aura plus beaucoup, donc ne me faites pas une crise si c'est déjà fini, c'est comme ça et je vous rassure; j'ai déjà pleins d'idées en tête pour des prochaines histoires! :D sinon, merci pour tous vos votes et vos commentaires, ça me fait toujours autant plaisir •3•
Et comme vous êtes nombreux à me demander de lire vos histoires, j'ai décidé de vous consacrer un chapitre, pour que mes lecteurs viennent lire vos histoires alors si vous voulez me demander d'apparaître dedans, faites-le! :)
Voilà, merci à tous et pleins de bisous tous doux à vous! ɛ:
-Emma~
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Miroir, mon beau miroir
HorrorJe vous avertis déjà ; si vous affectionnez les papillons, les champs fleuris, les fins heureuses, les princesses roses et j'en passe, cette histoire ne vous conviendra pas. Elle vous transportera dans un univers sombre, macabre, déchirant, atroce...